Université Cheikh Ahmadou Bamba : Wade flingue le projet de Serigne Mame Mor Mbacké

C’est à Ndame, un faubourg de la ville de Touba, que l’Université Cheikh Ahmadou Bamba (Ucab) est implantée. La construction seulement de cette université a coûté à son promoteur et non moins président, Serigne Mame Mor Mbacké ibn Mourtada, la rondelette somme de 7 milliards de francs hors équipement. 

 

La construction de l’Université Cheikh Ahmadou Bamba (Ucab) annoncée de longue date vient d’être achevée. Si cet imposant bâtiment ultramoderne et luxueux bâti à Ndame, à quelques encablures de Touba, a vu le jour, c’est grâce à des bonnes volontés, et à l’engagement personnel de son initiateur et par ailleurs président Serigne Mame Mor Mbacké, fils de feu Serigne Mourtada. Le coût global des infrastructures est estimé à 7 milliards de francs Cfa, dont 1 milliard 400 millions sur fonds propres de Serigne Mame Mor Mbacké. Le lancement de cette université d’enseignement supérieur multidisciplinaire a eu lieu samedi à Dakar devant une assistance nombreuse et diversifiée venue de partout. Les représentants des divers chefs religieux du pays, des universitaires de renom du Sénégal et de la diaspora ainsi que des membres du gouvernement, avec à sa tête le président de la République Me Abdoulaye Wade, ont rehaussé de leur présence le lancement officiel des programmes de l’Université Cheikh Ahmadou Bamba (Ucab).

Dans la fiche de présentation du comité scientifique de l’Ucab présidé par le professeur de gestion aux Etats-Unis, Arona Coumba Ndoffène Diouf, il est précisé que ‘l’université Cheikh Ahmadou Bamba est le prolongement des Instituts Al Azhar, fondés par Cheikh Mourtada Mbacké, fils cadet de Cheikh Ahmadou Bamba. Cette grande institution islamique compte aujourd’hui 613 écoles élémentaires et moyen secondaire avec plus de 72 mille élèves, à travers le monde, le Sénégal, l’Europe et l’Amérique.’ Selon la même source, ‘l’Université Cheikh Ahmadou Bamba apparaît aujourd’hui comme le but ultime de l’œuvre de feu Cheikh Mouhamadou Mourtada Mbacké, son aboutissement naturel. Son objectif est de former les jeunes et les adultes dans les sciences en général et les mathématiques en particulier, dans la technologie, les beaux arts, les sciences religieuses et islamiques, ainsi que d’autres domaines susceptibles d’être utiles à l’Afrique et au monde entier, en ce début de 21e siècle plein de mutations’.

 

Pour les membres du comité scientifique de l’Ucab parmi lesquels on compte les professeurs Iba Der Thiam et Souleymane Bachir Diagne, ‘l’université Cheikh Ahmadou Bamba se veut une institution islamique d’envergure internationale, dont le but est de faire en sorte que l’enseignement et la recherche soient adaptés, pratiques et pertinents, fondés sur des principes éthiques et spirituels’.

 

Dans son discours lu en arabe et en wolof, Serigne Mame Mor Mbacké a précisé la vocation de cette université qui porte le nom de son illustre grand père, Khadim Rassoul, c'est-à-dire d’être un haut temple de la connaissance dans plusieurs domaines.

 

Revenant sur les missions de l’Ucab, le philosophe Souleymane Bachir Diagne, membre du comité scientifique, dira que ‘le développement des sociétés repose (…) sur le savoir et l’innovation. L’avenir appartient aux pays et régions qui auront parié sur l’intelligence. Et cela est une donnée du monde qui est aujourd’hui le nôtre. Serigne Mame Mor Mbacké, dans le cadre de la mission qui lui est confiée et le mène aux quatre coins du monde, a fait le constat de cette réalité partout où le mènent ses responsabilités’. Ajoutant qu’on ‘n’a pas besoin de sortir du Sénégal pour savoir que l’éducation et la connaissance sont les socles sur lesquels doit être construit tout ce qui est appelé à durer. C’est le principe même de la grande tradition instituée par les figures religieuses de notre pays comme Cheikh Ahmadou Bamba, une tradition dont Serigne Mame Mor Mbacké se veut le serviteur, le témoin et le continuateur’.

 

L’Ucab démarre avec cinq facultés et six instituts qui comprennent divers départements et divisions, de même que des laboratoires interdisciplinaires et des programmes de recherches qui vont au-delà des limites traditionnelles de chaque département.