Malgré les multiples efforts consentis par les pouvoirs publics et les partenaires au développement, l’environnement scolaire n’est pas des meilleurs dans le département de Vélingara. Au manque criard d’intrants scolaires tels que les murs de clôture, les table-bancs et autres points d’eau, s’ajoute l’épineuse question des mariages forcés et des grossesses précoces qui font légion donnant. Ils constituent un sacré coup de frein à la politique de maintien des filles à l’école et la qualité prônées par le Pdef.
Dans le département de Vélingara sur les 233 écoles maternelles et élémentaires que compte la circonscription éducative, seules 127 disposent de latrines, 201 écoles sont clôtures et seulement 101 écoles disposent de points d’eau pour un total de 14713 table-bancs, soit un déficit de 4693 table-bancs. Un tableau quelque peu sombre qui est à l’origine de la mobilisation tous azimuts des partenaires au développement, tout comme des généreux donateurs durant cette 10è semaine de l’école de base pour inverser la tendance. Et il n’y avait pas meilleure occasion que la cérémonie de distribution de prix aux meilleures élèves de la communauté rurale de Némataba, située à 9 Km de la commune pour sonner la mobilisation contre le fléau. Saisissant l’occasion l’adjoint à l’inspecteur, Amadou Dia dira que « la phase-qualité du Pdef ne concerne pas seulement les enseignements-apprentissages, mais aussi un ensemble d’intrants scolaires comme les points d’eau,, les murs de clôture, les table-banc brefs tout un environnement ». Le technicien de l’environnement a exhorté les partenaires et les généraux donateurs à une plus forte implication afin de mieux aider à booster l’atteinte des objectifs de l’éducation universelle. L’inspecteur n’a pas manqué de citer un exemple Ibrahima Diawandou Barry,un cadre du terroir qui, grâce à sa générosité, a permis à 200 élèves de la Communauté rurale de bénéficier de prix consistants sanctionnant une année scolaire de dur labeur. Mais il faut dire que dans la circonscription éducative de Yoro Fall, les défis à relever sont multiples. Car si la bataille pour l’accès à l’école est en passe d’être réussie avec un taux brut de scolarisation (Tbs de plus de 86,6 %) celle du maintien pose encore et toujours de sérieux problèmes avec des poches de résistance comme les communautés rurales de Kandia à la frontière gambienne et de Médina-Gounass. Dans ces localités, les pesanteurs sociales et autres considérations culturelles constituent encore un handicap majeur au droit des jeunes filles à aller et rester à l’école en dépit des énormes efforts de sensibilisation consentis à cet effet. Et les cas d’abandon se multiplient d’année en année. C’est ainsi que de 19 cas de grossesses enregistrés l’année dernière au lycée Chérif Samsédine Aïdara, la circonscription a hélas connu d’autres cas durant cette année scolaire en cours. Au Cem Thiankang de la commune 6 Cas ont été détectés avec comme comble de malheur des professeurs comme auteurs.
A Takoudiala, autre école tristement célèbre le paroxysme a été atteint. Ici 16 jeunes filles du cours préparatoire au Cm2 ont été extirpées de leurs classes avant l’âge de 13 ans et données de force en mariage à des émigrés. D’où le cri de colère de la responsable départementale du Cde/Scofi. Pour Aminata Coulibaly, trop c’est trop « il faut que les pouvoirs publics réagissent tout de suite avant qu’il ne soit trop tard en prenant des mesures disciplinaires pour arrêter la saignée » a t-elle martelé. .
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