Les prisons africaines dont celles sénégalaises, restent confrontées à des maux tels la vétusté, le surpeuplement et la limitation du budget. Le constat est du secrétaire général du ministère de la justice, Alioune Ndiaye et du chef de la délégation régionale du Comité international de la croix rouge (CICR), Christoph Luedi. Tous les deux se sont exprimés hier, mardi 21 novembre, à l’ouverture d’une rencontre sous régionale sur les établissements pénitentiaires en Afrique.
Le Sénégal, à l’image des autres pays africains, reste confronté à des problèmes dans la gestion de ses établissements pénitentiaires. «Le dénominateur commun de la plupart des systèmes pénitentiaires africains s’articule autour des problématiques liées au sureffectif carcéral, à la vétusté des infrastructures, à une chaine alimentaire parfois déficiente et à la carence des normes nationales des modèles d’infrastructures appropriées souvent importés et qui ne correspondent pas aux compétences et aux ressources, ou à des installations qui n’étaient initialement conçues dans le but de l’incarcération », a estimé le secrétaire général du ministère de la justice, Alioune Ndiaye.
De plus, regrette-t-il, les nombreux autres manquements dans la prise en charge des détenus. «De nombreux autres aspects vont à l’encontre du respect des droits détenus comme le fait de doter de cellules de taille unique, qui privent le personnel pénitentiaire de la flexibilité nécessaire pour gérer la population carcérale ou encore négliger les besoins particuliers des détenus y compris ceux qui sont vulnérables tels que les handicapés».
Soulignant les manquements des établissements pénitentiaires africains, le chef de la délégation régionale du CICR, Christoph Luedi, cite l’augmentation de la délinquance du fait de l’urbanisation galopante, la limitation des budgets et le vieillissement des établissements. Cependant, parlant des améliorations dans le système pénitentiaire sénégalais, le secrétaire général du ministère de la justice, annonce qu’en plus de la construction annoncée de nouvelles cellules et de la prison de Sébikotane, il est prévu l’élargissement des cellules.
«Il me plait de souligner, pour m’en réjouir, le partenariat soutenu entre le CICR et l’administration pénitentiaire du Sénégal qui a permis à cette dernière d’initier un projet d’arrêté ministériel, actuellement dans le circuit fixant la norme nationale relative à l’hébergement du détenu fixé à 1,85m2 au moins et 3,4m2 au plus. La DAP compte aussi construire 8 nouvelles chambres d’une capacité totale de 480 places en R+1 au camp pénal de Koutal», a dit Alioune Ndiaye.
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2 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (21:30 PM)Yeurmande
En Novembre, 2017 (10:11 AM)Participer à la Discussion