Ambiance inhabituelle à la police des Parcelles assainies. A notre arrivée sur les lieux vers les coups de 13 heures, une multitude d'individus s’étaient agglutinés devant l'entrée. La foule formée de petits groupes commentait la mort du policier Assane Sagne, sous le chaud soleil.
Devant le grand portail qui mène sur la route principale venant du Rond-point Case-bi, deux policiers veillaient au grain, pour demander aux gens de reculer, mais également pour empêcher l’accès des lieux à toute personne étrangère. De dehors, on pouvait apercevoir à peine l’ambulance dépêchée sur les lieux par les sapeurs pompiers pour recueillir le corps du défunt. Et d’après les informations recueillies sur place, il n’y avait pas que la présence des soldats du feu, mais il y avait aussi celle du procureur, des éléments de la Sûreté urbaine et du maire des Parcelles assainies, Moussa Sy. Quelques minutes après, s’ouvre la porte pour laisser passer la voiture transportant à son bord la police scientifique venue certainement pour constater les circonstances du décès. Elle a entendu la nouvelle à la radio De loin, une femme, les bras posés sur la tête, le foulard autour du cou, commence à verser de chaudes larmes en criant le nom de la victime : «Woy, c’est Assane ! Woy, c’est Assane !» Elle est vite reconnue et récupérée par un policier qui l’amène à l’intérieur du commissariat pour la consoler et l’épargner du rassemblement qui commençait à s’agrandir autour de sa personne.
C’est la soeur du défunt nous dit un vendeur de cartes de crédits de téléphoniques. En effet, cette dernière avait entendu l’information à la radio et était venue aux nouvelles. S’étant rendu compte de la dure réalité, elle se confond en sanglots et ne peut plus se retenir. La dame en question se nomme Collé Dione et habite à l’unité 18 des Parcelles assainies. Ressortie du poste de police, sac autour du bras et avec une seule chaussure au pied, la dame que nous avons suivie jusque chez elle a, plus tard, confié : « la dernière fois qu’on s’est vu remonte à quelques jours de la célébration de la fête de la Tabaski. Assane était quelqu’un de bien, disponible, réservé et d’un abord facile. Il m’a toujours soutenue et répondu à toutes mes sollicitations ». Poursuivant, elle dira : «Il logeait seul à la Patte d’Oie, mais il passait les week-ends chez sa femme au Camp Michel Le Grand, à Thiès. Il est originaire de Kahone et s’apprêtait d’ailleurs à y réceptionner sa nouvelle demeure. Il a 4 enfants et a laissé derrière lui une veuve qui sera difficile à être consolée». Entourée de ses voisines qui ont accouru, dès l'annonce de la nouvelle, Collé Dione est restée inconsolable.
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Aboutissement
En Novembre, 2012 (14:16 PM)Participer à la Discussion