VIOL COMMIS SOUS LA MENACE D'UNE ARME BLANCHE : «Mbeur m'a violentée, violée et m'a offert un cellulaire», a confessé A. Sow 16 ans

Âgée de 16 ans, A. Sow a narré lundi dernier aux limiers de Yeumbeul la nuit cauchemardesque que lui a fait passer son «bourreau» Samba Sèye alias Mbeur. À l'en croire, ce dernier qui est le petit ami de sa meilleure copine l'a violentée, a déchiré ses habits et l'a sauvagement violée, avant de lui offrir un cellulaire pour acheter son silence.

Dépeint comme étant quelqu'un de belliqueux et foulant à souhait les règles morales de la société, Samba Sèye qui a vu le jour il y a 26 ans à Thilogne, séjourne depuis mardi dernier à la prison centrale de Rebeuss. Ceci, après avoir été déféré par les limiers du poste de police de Yeumbeul, pour viol commis avec violence et menaces sur une mineure de 16 ans. Cependant, le plus révoltant dans cette affaire, est que sa victime A. Sow est la meilleure copine de sa petite amie. Et si cette affaire qui a connu un intense lobbing, pour l'étouffer, a fini malgré tout par connaître une suite judiciaire, c'est grâce à la mère de A. Sow qui a discrètement avisé les hommes du commissaire Malick Ndiaye d'une rencontre organisée à cet effet chez le délégué du quartier.
Poursuivant, elle a soufflé aux limiers que cette réunion regroupait des notables, le mis en cause et ses proches, ainsi qu'elle. Fort de ces détails, le commissaire Ndiaye y a dépêché ses hommes qui ont extirpé Mbeur de la séance, direction le poste de police. Là, faisant sa déposition, la mère de la victime Kh. Diallo 42 ans, a expliqué que sa fille était rentrée tard à la maison, dans la nuit du 13 au 14 avril dernier. Ainsi, vers minuit, elle a été alertée par des cris de sa fille. Venue aux nouvelles, elle a vu son fils Ablaye Sow la battre au motif que A. Sow était rentrée tard et qu'elle détenait un nouveau téléphone portable. Interpellée sur l'origine de cet appareil, A. Sow a révélé que c'est Mbeur qui le lui a offert pour acheter son silence, après l'avoir sauvagement violée. Outrés par cette nouvelle, ses frères ont rendu visite à Mbeur qui, sans détour, leur a avoué que A. Sow avait l'habitude de la fréquenter et qu'il a eu à entretenir des rapports sexuels avec elle. Sur ce, Kh. Diallo a conduit le lendemain sa fille en consultation, où il lui a été notifié que sa fille avait perdu sa virginité. Ainsi, le médecin dut attester à A. Sow une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
Faisant l'économie de sa mésaventure, A. Sow a confié que ce jour, elle avait accompagné sa copine F. Sané chez Mbeur. De là, Mbeur les a contraintes avec un coupe-coupe à l'accompagner chez son ami, un certain Omar. Y étant, celui-ci s'est éclipsé avec F. Sané, la laissant seule avec Mbeur. Ayant demandé des nouvelles de F. Sané, Mbeur lui a dit qu'elle était retournée chez lui. C'est alors qu'elle s'est rendue avec Mbeur chez ce dernier pour retrouver sa copine. Là, elle soutient que Mbeur a soudainement verrouillé la porte et a brandi un coupe-coupe, en menaçant de la tuer si elle criait. Puis, «il m'a demandé de me déshabiller, j'ai refusé. Il s'est acharné sur moi, a déchiré mes habits, ôté mon cuissard et m'a rouée de coups, avant de me violer», a t-elle narré. Cependant, pour acheter son silence, elle a confié que Mbeur lui a offert un cellulaire. Poursuivant, elle a argué être parvenue à vider les lieux en courant nue, avant d'être rattrapée par Mbeur. «Une dame a tenté de s'interposer, Mbeur l'a insultée et menacée. Ce n'est que vers minuit qu'il m'a libérée», a-t-elle noté, non sans préciser qu'elle n'était pas vierge avant ces faits. Des allégations réfutées par Mbeur qui s'est fait passer pour une victime en servant une version différente des faits, indiquant que des gens lui en veulent depuis qu'il a hébergé chez lui sa copine F. Sané qui a fugué.