Jeudi 25 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Viol, pédophilie, harcèlement sexuel, mariages et maternités précoces à l’école : Les racines du mal

Single Post
Viol, pédophilie, harcèlement sexuel, mariages et maternités précoces à l’école : Les racines du mal

Prolongement de la vie courante, l’école sénégalaise n’échappe pas aux phénomènes sociaux. Viol, pédophilie, harcèlement sexuel, mariages et maternités précoces sont bien présents dans l’espace scolaire. « Qu’est-ce qui a changé ? Comment l’appareil scolaire, jusque-là outil d’éducation exemplaire, a-t-il perdu sa place ? Pourquoi le ’’maître’’ ne bénéficie plus du même respect qu’autrefois ? Pourquoi a-t-il changé, le regard que l’élève jette sur l’enseignant ? Le Soleil a cherché à savoir.

Depuis quelques semaines, le meurtre de Katy Guèye, élève en classe de Terminale à Kaolack, défraie la chronique. Il y a deux ans, à Mbour, sur la Petite Côte, à soixante-dix kilomètres de Dakar, une candidate au Baccalauréat, pensionnaire du lycée Coumba Ndoffène Diouf, a été également violée et tuée. Cette année, une fille a été engrossée à Vélingara (plus de cinq cents kilomètres au Sud du pays) par son enseignant, lequel a pris la fuite après que la fille a perdu la vie dans la tentative d’avortement. Une autre jeune fille de dix-sept ans, en classe de CM2 à l’Ecole franco-arabe des Parcelles Assainies, vaste quartier de la banlieue dakaroise, a accusé son maître d’entretenir des relations sexuelles avec elle.

Même le privé catholique, jusque-là réputé bien encadré et regardant sur la morale, n’a pas échappé au phénomène. L’hebdomadaire « Le Témoin » a révélé cette affaire : le collège Sainte Jeanne d’Arc, l’un des établissements phares de l’enseignement privé catholique, a été secoué par une grave histoire de viol qui s’est passée le week-end de Pentecôte sur la Petite Côte. Les auteurs sont sept élèves de l’école. La victime est, quant à elle, élève au lycée français Jean Mermoz de Dakar. Seule sanction tombée : les présumés violeurs ont été exclus de l’établissement et de toutes les écoles françaises et du privé catholique du Sénégal. Et pourtant, les enfants ont poussé le bouchon jusqu’à filmer la scène à l’aide d’un portable. Le film indécent a été diffusé sur l’Internet.

Loin d’être anodins, ces quelques faits, parmi tant d’autres frappés de l’Omerta liée à la peur ou à la préservation d’une certaine image, rappellent la situation que traverse parfois le système scolaire sénégalais. En réalité, il ne se passe pas un mois sans que l’école sénégalaise fasse parler d’elle. En bien et, hélas, en mal.

Certes, elle est l’émanation de la société et s’y déroulent, en miniature, les faits divers vécus en grandeur nature à longueur de colonnes de presse. En réalité, « l’école n’est que le prolongement de la vie sociale », dit Mme Marie Siby, chargée de la question genre à la Direction des ressources humaines du ministère de l’Education (DRH). Soit. Mais le phénomène, qui semblait marginal, prend des proportions inquiétantes. Les cas de viol ou de détournement de mineurs dont sont victimes les écolières sont devenus récurrents. Et, souvent, des oeuvres des enseignants !

A ces forfaitures, viennent s’ajouter les mariages et grossesses précoces. Il arrive que les deux soient la conséquence fâcheuse et la solution -tout aussi malheureuse - pour régler un viol « à l’amiable ». Il s’ensuit, parfois, une levée de boucliers sur l’ensemble du territoire national. Notamment de la part de parents d’élèves alertés par le taux élevé d’abandon chez les filles. Un fait relatif au phénomène. A Louga, selon Mme Dieynaba Dia Diallo, principal du Collège d’enseignement moyen (Cem) « Grand Louga » (qui s’exprimait lors d’une marche organisée par les femmes éducatrices contre les mariages précoces à l’école), « le mariage et la maternité précoces constituent la première cause d’abandon ». Ces coups de frein interviennent « dès que les filles commencent à fréquenter les collèges et, parfois, lorsqu’elles préparent le Bac », s’est indignée Mme Diallo, révélant que le taux d’abandon avoisine les « 10 % dans son établissement ». « Il faut que cela cesse », avait-elle tonné, se plaignant du fait que les émigrés aient jeté leur dévolu sur les élèves. Car, a affirmé Mme Diallo, « les filles mariées dans la ville le sont par des émigrés. Ce qui rompt leur cursus scolaire et compromet leur avenir. »

Des causes multiples

Selon le pédagogue Aly Sèye, ancien directeur d’école et le sociologue Souleymane Gomis du département de Sociologie de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ces faits rappellent un phénomène non « récent ».

M. Sèye s’interroge sur le nombre d’enseignants ayant « épousé leur élève ». MM. Sèye et Gomis sont d’avis que c’est le « boom médiatique qui a mis à nu le phénomène ». Le premier nommé relève, parmi les causes, « la fraude sur l’état-civil » (cas de la fille de l’Ecole franco-arabe en classe de CM2 à l’âge de 17 ans). Ce que le sociologue appelle « la différence entre l’âge biologique et l’âge administratif ».

L’une des principales causes est sans nul doute « le bouleversement de la société lié à la disparition de la distance entre l’adulte et l’enfant avec, comme conséquence première, la création de la proximité, le resserrement des relations entre l’enseignant et l’élève », explique Aly Sèye. De même, poursuit-il, des facteurs ont disparu tels que « le respect ou la peur voire cette sorte de déification de l’enseignant ». A ces aspects, s’ajoutent la paupérisation de la société, la révolution communicationnelle avec le Sms (’’short message service’’ ou message court et écrit sur le téléphone portable), le port vestimentaire avec la tenue « provocatrice » aussi bien chez les élèves que chez l’enseignant.

Pour Souleymane Gomis, deux causes se dégagent. L’une, apparente, renvoie à la tentation, un embryon de relation (connaissance).

L’autre cause, psychologique celle-là, est liée à l’impossibilité à contenir ses pulsions. Il pense que « ces maux de société » doivent être appréhendés certes, aux plans politique et psychologique, mais surtout « culturel ».

Le sociologue se pose alors des questions : « Qu’est-ce qui a changé au point de pousser les gens à agir de la sorte ? Comment l’appareil scolaire, jusque-là outil d’éducation exemplaire, a-t-il perdu sa place ? Pourquoi le maître ne bénéficie-t-il plus du même respect qu’avant ? Pourquoi le regard que l’élève pose sur le ’’maître’’ -t-il changé ? Autant de bouleversements que M. Gomis met sur le compte de la déchéance morale. « Les gens n’obéissent plus aux règles et valeurs. Trop de préceptes et fondements sont remis en cause », estime-t-il.

Pour sa part, le pédagogue Aly Sèye ne dédouane pas ses collègues. Son avis est que le phénomène tire aussi sa source du « manque de formation, de vocation, de repère et l’immaturité des jeunes enseignants ». Se pose alors, à la suite du sociologue, la question : « Quel type d’enseignant a-t-on aujourd’hui ? » En tout cas, c’est loin d’être, à son avis, ce « modèle de respect, de comportement, de vision et de travail ».

Défaut de formation

D’aucuns incriminent la réforme dans la formation comme un des facteurs du désordre éthique dans l’école. A commencer par la durée de la formation, passée de quatre ans à tout au plus un an.

Le module de renforcement des systèmes de valeurs était auparavant dispensé durant les quatre années de formation initiale dans les Ecoles normales du pays.

Aujourd’hui, les cours sur la morale professionnelle ont la portion congrue dans la formation des enseignants, s’ils ne se résument pas à la distribution de documents souvent inexploités, regrette l’inspecteur de l’enseignement, Abdou Diaw.

Mieux, même les structures de formation (canevas), les contenus, mais surtout l’éthique et la déontologie ne préviennent plus de la dérive. Or, c’était le contraire. « Il existait la morale professionnelle comme discipline d’enseignement complétée par l’observation du comportement des aînés », confie Fallilou Ndiaye, enseignant au département de Lettres modernes à l’Ucad. Mais, aujourd’hui, indique Souleymane Gomis, « ce contenu a disparu et l’enseignant n’a plus la formation adéquate pour exercer son métier ». Pire, ajoute Mme Siby, l’enseignant n’est pas formé sur les questions de genre dans sa globalité.

« La conséquence est sa mauvaise perception des aspects liés à la maturation des élèves (changements de comportements physique et moral de l’adolescent) », explique-t-elle.

Au florilège des facteurs du péril des valeurs dans le système éducatif s’ajoute « le mauvais management de l’école » par le directeur d’école, dont le rôle consiste, entre autres, en dehors du pédagogique, à « veiller et armer moralement et socialement ses instituteurs », note Aly Sèye. De même, les parents ne sont pas exempts de reproches. « Des enfants disent suivre des cours particuliers non payés par les parents et ces derniers laissent faire », se désole M. Sèye. Cependant, force est de constater que la lutte contre le phénomène butte, dans le pays, sur plusieurs écueils dont le plus crucial reste la pauvreté des parents.

Précarité : La porte ouverte à tous les maux

La pauvreté est l’une des principales causes de ces actes réprouvés à l’école. En effet, elle pousse les jeunes filles, particulièrement dans le monde rural, à céder aux avances de leurs enseignants.

En effet, elle pousse les jeunes filles, particulièrement dans le monde rural, à céder aux avances de leurs enseignants. Sinon, ce sont les filles elles-mêmes qui provoquent leurs éducateurs pour s’assurer un soutien financier, en plus de la bienveillance induite par ce type de relation.

Au Sénégal, le taux de pauvreté des ménages ruraux est élevé. Depuis l’adoption de politiques d’ajustement structurel en 1981, les populations, singulièrement celles du monde rural, connaissent une détérioration continue de leurs conditions de vie. L’Enquête sénégalaise auprès des ménages (Esam) de la Direction de la prévision et de la statistique de 2004 a montré que la pauvreté se situe à hauteur de 80 % dans le monde rural contre 39 % en zone urbaine et se caractérise par sa forte féminisation. « Il n’est pas rare de voir une famille n’offrir qu’un seul repas, insuffisant et sans qualité, à ses membres au lieu de trois au minimum. Une situation rendue encore plus précaire par la hausse constante et non contrôlée des prix des denrées alimentaires », explique le sociologue Souleymane Gomis.

Dans ces conditions, il est difficile, pour les familles pauvres, de supporter les frais de scolarité qui ont augmenté avec la diminution de l’apport de l’Etat (cessation de la politique de fourniture de livres et de cahiers, arrêt de l’octroi de bourses scolaires dans le moyen-secondaire et fermeture des internats).

Même si l’Etat a progressivement repris l’octroi de fournitures scolaires, une grande partie des frais de scolarité est supportée par la famille. Or, « la faiblesse des moyens des familles ne permet pas d’assurer tous ces frais. Cela ne favorise que certains actes réprouvés, particulièrement chez les filles qui voient en l’enseignant une personne ayant une situation financière stable », a estimé M. Gomis.

Qui sont ces enseignants qui couchent avec leurs élèves ? L’âge (entre 20 et 30 ans), le niveau d’études (du Bfem au Bac + 2 ou +), le pouvoir financier (salaire) ont amené Souleymane Gomis à se poser la question.

« Avec tout cet arsenal, ils procèdent à des opérations de charme par le corps, l’habillement et l’argent dans les milieux sociaux défavorisés (pauvres). Forcément, cela crée un appât tendu aux élèves de ces contrées », explique le sociologue.

Interruption de la scolarité, risques sanitaires : Ces conséquences dramatiques

Interruption de la scolarité, conséquences sanitaires (grossesses peu ou pas suivies entraînant des complications à l’accouchement voire, assez souvent, la mort, etc.) sont les principales conséquences pour les filles.

Victimes des pratiques peu recommandables à l’école, les filles sont contraintes à l’abandon ou à la cessation temporaire de leurs études entraînant un retard dans la scolarisation.

Les effets sociaux sont nombreux. « Une fille en état de grossesse devient la risée de ses camarades », avec toute la charge liée à l’humiliation, la frustration, le mépris, le rejet, qui font le lit des sentiments de vengeance ou de haine nourris par la famille vis-à-vis de l’enseignant. Pire, en cas de viol, on se refuse alors à dénoncer. Car, rappelle Mme Siby de la DRH, « l’intégrité physique de la fille est entourée d’un tas de tabous (virginité) entraînant la honte à dénoncer les cas de viol. On a plus tendance à négocier avec l’auteur du viol ».

L’enseignant aussi, « dans son for intérieur, vit un drame », relève le sociologue. « Ayant bafoué la solennité de l’acte sexuel (qui ne doit se faire qu’avec sa femme dans nos sociétés), il se sent forcément au rabais parce que perdant sa place dans la communauté », explique Souleymane Gomis. Le système éducatif, quant à lui, ne sort pas grandi de ces actes (viol, pédophilie, grossesses et mariages précoces).

« Au contraire, cela jette le discrédit sur l’institution scolaire », poursuit M. Gomis. La situation ne s’arrange pas lorsque des enseignants se mettent à l’idée que « la chèvre ne broute que là où elle est attachée ». Rapporté au milieu scolaire, ce proverbe africain est d’un tel cynisme qu’il ne prête pas à sourire. D’où la réplique bien sentie de cette autre enseignante : « Nous gérons des ressources humaines, pas des ressources animales ».

Il urge de plancher sur l’état d’esprit des jeunes et nouveaux enseignants.

Détournements de mineurS : Ces solutions difficiles à appliquer

Le phénomène inquiète les autorités, les parents d’élèves et même des enseignants. Mais, comment y remédier, tant il existe des difficultés dans l’application de la loi du fait de l’Omerta qui entoure souvent ces phénomènes ?

La réponse est parfois difficile à trouver du fait de plusieurs facteurs. Mais, le sociologue Souleymane Gomis est formel. Tant que des sanctions idoines ne seront pas prises à l’encontre des auteurs de tels actes, le problème restera entier. « Il faut sanctionner. Il n’y a pas de demi-mesure. Il faut appliquer et cesser avec des solutions de ’’masla’’ ou arrangement à l’amiable », estime M. Gomis.

Des sanctions sont bel et bien prévues par la loi en la matière et appliquées, à en croire l’inspecteur d’éducation, Abdou Diaw de la Direction de l’enseignement élémentaire (Dee). Dans l’administration, les sanctions vont de l’avertissement à la radiation. Cependant, « la plupart des cas, note-t-il d’ailleurs, relèvent du détournement de mineurs, car les filles victimes n’ont pas atteint la majorité ». Et le délit de détournement de mineur est sévèrement réprimé par la loi pénale. Face à la proportion alarmante des cas d’atteinte à la sécurité physique des filles à l’école, les autorités réagissent à travers diverses initiatives qui n’inversent jusque-là pas assez la tendance de façon générale.

Mieux gérer la relation pédagogique

L’inspecteur milite cependant pour une conjugaison des actions de sanction et de prévention. Abdou Diaw pense au travail à entreprendre en amont sur la « sensibilisation à la conscience professionnelle ». En outre, il est d’avis qu’il faut renforcer la « formation morale et éthique, particulièrement des jeunes enseignants, en leur apprenant à gérer la relation pédagogique avec l’élève face à la fascination qu’ils exercent sur celle-ci ».

Selon son directeur par intérim, Alexandre Mbaye Diop, la Direction de l’enseignement général moyen-secondaire (Demsg) a mis place, en rapport avec la Direction des ressources humaines du ministère de l’Education, un « Code de déontologie de l’enseignant ». Il ajoute qu’il existe un module d’éthique et de déontologie du chef d’établissement. Il y est aussi question de protection civile (environnement scolaire). Lequel document es, dit M. Diop, en cours de partage avec les proviseurs de lycée et principaux de collège, « sur la base de d’études cas réels, ainsi que leurs conséquences sur l’école et la communauté.

Le Demsg par intérim explique qu’il est d’autant plus nécessaire d’y travailler que les risques sont grands avec le développement des collèges de proximité en milieu rural. D’autres initiatives sont mises en pratique pour rendre « moins oisifs » les enseignants dans ces zones, fait-il savoir, citant des activités sportives. Il a évoque aussi la réactualisation des Comités des amis du collège (Codac) dans les zones d°Øintervention du projet Usaid de construction de collèges de proximité (Paem-Classe) à Fatick, Kolda, Tambacounda et Ziguinchor. Ces Codac sont composés de sous-sections de vigilance et de veille notamment éthique.

Lutte contre les abandons scolaires : Les éducatrices à l’avant-garde

C’est parce que le taux d’abandon des jeunes filles à l’école atteint des proportions inquiétantes que les mères éducatrices, parents d’élèves, Ong et structures des Nations Unies ont décidé de s’impliquer et d’unir leurs forces.

Elles sont des enseignantes regroupées au sein d’associations comme la Scofi (scolarisation des filles), d’Ong telles que le Fawe (Forum des éducatrices africaines) ou simples mères d’élèves. Elles sont dans les structures du système onusien (Unicef, Pam) ou partenaire au développement (Usaid), Fondation (Sonatel), etc. Elles ont toutes un seul objectif : l’accès, l’encadrement et l’accompagnement des jeunes filles dans leur cursus scolaire pour leur assurer un bel avenir.

A travers le pays, après plus d’une dizaine d’années de lutte, le résultat devient probant, à force de combi-ner différentes stratégies : marche, remboursement de dot pour casser le mariage comme à Vélingara, paiement des fournitures (bourses Fawe, Usaid et Fondation Sonatel), de la scolarité et du traitement d’enseignants (Scofi) pour l’encadrement, le parrainage (Fawe) à la sensibilisation de masse notamment des parents. Car, « beaucoup de problèmes sont vécus dans l’école par les filles par manque de vigilance des parents », estime Mame Bousso Samb Diack, présidente de Fawe/Sénégal. D’où la politique de « sensibilisation, d’implication des parents entreprise par le Fawe et la Scofi à travers le pays par l’installation, dans les régions, de l’association des mères éducatrices grâce au soutien de l’Unicef et de Plan International », poursuit Mme Diack.

Résultats encourageants

La bataille que mènent ces femmes porte déjà ses fruits dans certaines contrées, malgré les pesanteurs socioculturelles.

A Vélingara, Mme Aminata Coulibaly, présidente de la Scofi et ses collaboratrices ont réussi à rompre le processus de mariage dans lequel se trouvaient cinq collégiennes. « Nous sommes parvenues à casser certains mariages », a-t-elle révélé.(Voir Soleil du 14 juin 2007) Un travail qui s’est fait, « avec habileté dans cette zone la tradition reste vivace », a indiqué Mme Coulibaly. A Louga, les femmes éducatrices ont battu le macadam pour arrêter la saignée. Partout, des associations de « mères d’élèves » se mettent en place.

Mais, devant la réalité, les femmes privilégient la concertation et la sensibilisation pour convaincre le mari ou les parents en mettant en exergue les dangers qu’encourent les filles en se mariant tôt et les risques auxquels s’exposent les parents. « Nous parvenons à convaincre les hommes », a affirmé Mme Coulibay.

Affaire feue Mariama Touré de Vélingara : L’enseignant fuyard arrêté par les gendarmes

L’affaire Mariama Touré, cette élève du département de Vélingara engrossée par son professeur d’EPS (éducation physique et sportive) et qui a trouvé la mort au cours d’une tentative d’avortement, est sans doute sur le point de connaître son épilogue avec l’arrestation de l’enseignant fuyard.

C’est sans doute un pas important vers l’issue de cette affaire qui a fait couler beaucoup de salive dans le milieu scolaire. L’information a été donné par le journal « Le Quotidien ». Le professeur d’EPS du collège d’enseignement moyen (Cem) de Saré Coly Salle répondant au nom de Daouda Keîta a été alpagué par les gendarmes à Mangaroungou (département de Sédhiou) où il avait été muté en catimini, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, suite à la plainte des parents de la fille. Les pandores ont ainsi mis fin à une cavale de 6 mois.

On rappelle que c’est en fin juin dernier que M. Keîta a pris la fuite après le décès de Mme Mariama Touré, âgée de 18 ans et élève en classe de 4è au collège. La défunte tentait d’avorter après une grossesse contractée à la suite de rapports sexuels avec son professeur.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email