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VIOLEE ET ENGROSSEE PAR LE MARI DE SA TANTE : La mineure déclare : «Je l’aime et c’est moi qui le provoquais»

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VIOLEE ET ENGROSSEE PAR LE MARI DE SA TANTE : La mineure déclare : «Je l’aime et c’est moi qui le provoquais»
Etrange cas de viol que celui jugé hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, la victime a déclaré que c’est elle qui a provoqué le prévenu, par ailleurs mari de sa tante, à plusieurs reprises. Résultat, trois relations sexuelles suivies d’une grossesse. Ce que confirme le mari de sa tante. Mais le procureur n’a pas pris au sérieux le consentement de la mineure et a requis 2 ans ferme.

 Hier, le tribunal des flagrants délits de Dakar a jugé une affaire de viol inédite. Alors que les mineures victimes de viol se présentent devant la barre perdant leur langue, K.F, la victime de cette affaire de viol, habillée d’un boubou traditionnel jaune et d’un foulard noir sur la tête, très loquace, a tenté de régler le cas d’espèce, épargnant le mari de sa tante, Ousmane Sène, qui l’a mise enceinte.

«C’est moi qui ne cessais de le provoquer»

 Au cours des débats d’audience, l’assistance n’a cessé de manifester son étonnement face aux déclarations de la victime de viol, A.F, âgée de 14 ans et élève en classe de 4e. La fille est allée vivre avec sa mère dans la concession familiale après le divorce de ses parents. Ainsi elle vivait dans le même domicile que sa tante et son mari Ousmane Sène. Ce dernier se propose de lui donner des cours à domicile et une parfaite entente règne entre le bourreau et sa victime. Les choses se sont passées ainsi jusqu’à ce qu’il soit découvert que l’élève apprenait autre chose que ses leçons dans la chambre de «tonton» Ousmane.

Accompagnée de son père qui a porté plainte contre Ousmane, A.F a essayé, tout au long de l’interrogatoire, de disculper le prévenu. «Je l’aime, c’est moi qui le provoquais sans cesse. Il a longtemps refusé avant de passer finalement à l’acte, on l’a fait trois fois. C’est moi qui me suis donnée à lui volontairement», a raconté la fille à la barre. Elle est allée jusqu’à contredire son père qui laissait entendre que sa fille a subi un lavage de cerveau de la part de la famille de sa mère. Le civilement responsable a expliqué que son enfant lui avait raconté au début de l’affaire qu’elle a été abusée contre sa volonté. A.F dément son géniteur en répondant au tribunal qu’elle n’a jamais parlé de cette affaire à son père.

Enceinte de 7 mois, A.F crie haut sa flamme pour Ousmane Sène bien qu’elle ne pense pas au mariage, sachant qu’elle ne peut pas se lier avec le mari de sa tante.

 Le prévenu a repris la même déclaration de la fille, disant qu’il a toujours décliné les avances de son «élève» avant de capituler à trois reprises. Cependant, il a dit que la fille s’était donnée à d’autres hommes avant lui, ce que cette dernière a récusé.

«A.F ne comprend pas ce qui lui arrive»

 Comme le père de la victime qui croit fermement que Ousmane Sène a violé sa fille, le conseil de la partie civile, Me Samba Ametti, a expliqué que le tribunal ne peut pas se fonder sur les déclarations de la mineure, puisqu’elle mérite d’être protégée. Me Ametti a révélé que depuis l’enquête préliminaire, tout a été fait pour que le prévenu ne soit pas inquiété. Ce, au nom de l’amour que lui avoue sa victime. Il a rappelé que Ousmane Sène est un père de substitution, une personne qui exerce une autorité sur la fille, donc il ne devait pas se laisserconvaincre par une fillette, si tel est le cas. L’avocat a ajouté qu’une mineure ne peut pas consentir à des relations sexuelles. Il a réclamé le franc symbolique.

Le conseil de la partie civile a été conforté par le procureur de la République. Ce dernier affirme que c’est Ousmane Sène qui a créé les conditions pour abuser de la fille, puisque cette dernière, dit-il, révèle dans le procès-verbal qu’elle bénéficiait des largesses de Ousmane Sène qui ne faisait que lui tendre un piège. Le parquetier a soulevé les éléments développés par Me Ametti avant de laisser entendre que A.F ne comprend pas ce qui lui arrive, puisque son avenir vient d’être bousillé par un maniaque. Pour l’avocat de la société, les faits de viol sont constants. En conséquence, il a requis une peine ferme de deux ans.

Le conseil de la défense, Me Ibrahima Diaw, pense que le parquet et la partie civile ont écarté le procès-verbal, les débats d’audience et même le Droit pour évoquer la morale. Me Ibrahima Diaw pense qu’on ne peut pas mettre de côté les allégations de la fille et condamner son client. Ainsi, il a plaidé la relaxe à titre principal et une application bienveillante de la loi à titre subsidiaire. L’affaire est mise en délibéré jusqu’à demain.


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