Le Comité national des femmes travailleuses de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) re?clame la ratification, par le Sénégal, de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle est consacrée à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.
En effet, la recommandation constitue un outil international de référence pour éradiquer toutes formes de violences, notamment celles basées sur le genre dans les espaces professionnels. Elle a été adopte?e le 21 juin 2019, lors de la 108e session de la Conférence internationale du travail.
Il faut noter que malgré le rôle de pionnier du Sénégal en matière de respect des normes internationales du travail et sa présence au sein du Conseil d’administration de l’OIT, les femmes travailleuses de la CNTS regrettent les lenteurs notées dans le processus de ratification de cette convention.
«?Nous estimons que le gouvernement du Sénégal devrait accompagner les femmes dans le plaidoyer pour la ratification de cet instrument, afin de promouvoir un monde du travail sans violence et de garantir le travail décent pour toutes et tous?», indique leur déclaration rendue publique.
Elles saluent cependant la création du Comité technique tripartite composé du Bureau international du travail, du ministère du Travail et du Réseau national des femmes syndicalistes, auquel elles participent activement. Elles appellent à une accélération des efforts en vue d’une ratification avant juin 2025. Et pour concrétiser cet objectif, elles annoncent le lancement d’une campagne de plaidoyer et de lobbying national.
Dans la même dynamique, ces travailleuses interpellent les secrétaires généraux des centrales syndicales afin que cette revendication figure parmi les priorités, dans le cadre de la signature du prochain pacte social.
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