Hier, aux environs de dix heures, la tension était vive au niveau de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Éducation et de la Formation ( Fastef) plus connue sous le nom de École Normale Supérieure. Après leur coup de colère de lundi dernier, les pensionnaires de l’Ens ont pris possession des avenues Bourguiba et Cheikh Anta Diop pour exiger le paiement de trois mois d’indemnité de stage. Il s’en est suivi des affrontements avec les forces de l’ordre.
L'avenue Dakar-Bourguiba a été hier le théâtre de violents affrontements entre forces de l'ordre du Groupement Mobile d'Intervention (G.M.I.) et étudiants sortants de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Information (FASTEF). ex Ecole Normale Supérieure (E.N.S.). Les policers voulaient lever les barricades installées par les étudiants. Pour ce faire, ils ont employé la manière forte pour obliger les pensionnaires de l’ENS à revenir à de meilleurs sentiments.
Tout a commencé lundi dernier quand les étudiants avaient barré l'avenue, protestant ainsi contre le retard observé dans le paiement des 3 mois d’ indemnités de stage ( qui se soldent à 30.000 Fcfa le mois) et subventions de mémoire de fin d'année qui s'élèvent à 100.OOOFCFA pour les titulaires du Bac et Licence et 150.000Fcfa pour les titulaires de la Maîtrise. Alliant le bâton et la carotte, les forces de l’ordre ont par la suite usé des vertus du dialogue. Après d' âpres négociations avec les forces de l'ordre , les étudiants ont accepté de lever les barrages espérant que les autorités donneraient suite à leur requête. "Cependant, on a essayé de les contacter depuis lors en vain. Ils ont refusé de réagir.
C'est pouquoi nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure aujourd'hui", se désole Khassoum COLY, Secrétaire Général de l'Amicale des Étudiants et Stagiaires de l'Ecole Normale. Les étudiants ont aussi fait main basse sur un bus de la Société Dakar Dem Dikk en l'occurence le P12 qui assure la liaison entre Guédiéwaye et le Centre ville. Le Doyen de l'établissement a essayé de trouver une solution de crise en appelant le Ministre de l'Education qui se trouvait au même moment vers Fatick. Selon notre interlocuteur, ce dernier a donné des directives pour qu'on anticipe sur le paiement des indemnités et subventions. " Quant au bus, il constituera notre seul moyen de pression sur les autorités et nous le brûlerons si les autorités s'entêtent à ne pas nous payer notre dû", menace un des délegués qui a préféré garder l'anonymat.
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