Jeudi 25 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

VISITE - Le Sg de l’Oif à la résidence privée de Senghor, à Verson : L’hommage de Abdou Diouf à Colette Senghor

Single Post
VISITE - Le Sg de l’Oif à la résidence privée de Senghor, à Verson : L’hommage de Abdou Diouf à Colette Senghor

Accueil d’une intensité émotionnelle du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf par Mme Colette dans la résidence privée du défunt président Léopold Sédar Senghor à Verson, en compagnie de Philippe Duron, président de la Région Basse-Normandie. Inauguration des canons de Gorée, au Château de Caen et exposition de Soly Cissé dans l’Espace Senghor avec l’épouse française de l’illustre disparu. Tout dans cet accueil et dans le déplacement de Mme Colette Senghor aura illustré à l’envi que Abdou Diouf a repris l’héritage senghorien, objet de tant de convoitises et de récupérations politiciennes. Une manière de prendre sa revanche sur ceux qui le lui avaient naguère dénié.

L’image à elle seule est saisissante, parlante, évocatrice de la nature des relations entre Colette Senghor et le successeur de son compagnon pour le meilleur et pour le pire, avant que ce dernier ne rejoigne la dernière demeure, par un 21 décembre 2001.

En effet, le 5 octobre 2006, arrivé à Verson, dans la résidence privée de son prédécesseur, Abdou Diouf, dans les habits de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), s’est rendu directement au domicile de Mme Colette Senghor. Un des conseillers du secrétaire général de l’Oif laisse échapper son émotion en parlant d’un accueil empreint d’une grande chaleur. Mme Colette, en présence de sa sœur Mme Odette Hubert et de sa filleule Sœur Marie-Madeleine Marquet, était visiblement ravie par cette visite de Abdou Diouf. L’entretien avec la famille de Senghor, dans sa maison à Verson, aura duré près d’une heure, rapporte un des proches collaborateurs de l’ancien président de la République du Sénégal. «Au terme de cette heure empreinte d’émotion et de souvenirs, M. Diouf invitera Mme Senghor à prendre place dans sa voiture pour la conduire à l’Espace Senghor où un public très nombreux y attendait impatiemment l’arrivée du successeur de Léopold Sédar Senghor en compagnie de la veuve du poète», relate notre interlocuteur. Une précision qui vaut son pesant… affectif : Mme Colette, depuis la disparition de son mari, en dehors de la cérémonie de l’Académie française lors de la réception de Giscard d’Estaing, n’avait pas été vue en public.

Plus émouvant sera encore le témoignage fait par Abdou Diouf à l’endroit de Mme Colette dans son allocution prononcée, ce 5 octobre 2006, à l’Espace Senghor. Dès l’entame de son discours, Abdou Diouf soutiendra que «les terres nous sont données par les femmes. Ces femmes dont un grand esprit a dit qu’elles devaient être les sentinelles de l’invisible». Sous ce rapport, Abdou Diouf affirme pouvoir témoigner «que Léopold Sédar Senghor tenait Colette Hubert, sa charmante épouse, pour une de ces sentinelles de l’invisible, sa sentinelle de l’invisible». Et Diouf de se faire un «écho sonore», «une âme de cristal» pour poétiser sur cette «élégante et discrète, cette normande qui s’était faite sénégalaise parmi les sénégalaises», car pour lui, Mme Senghor «avait ravi non seulement le cœur d’un homme qui l’a tant chantée, mais aussi le cœur de tout un peuple qui n’a cessé de lui dire son amour et sa gratitude». Lyrique à souhait, Abdou Diouf, dans son allocution et en présence de cette normande-sénégalaise, lui dit que «c’est encore par l’invisible et par lui seul, qu’on peut allier et conjuguer le baobab et le pommier, le baobab du Sine, la terre de Sédar et le pommier de Verson, la terre de Colette». Abdou Diouf se laisse envoûté par Colette Senghor, «cette médiatrice de charme, cette médiatrice de l’essentiel qui a su jeter un pont entre la douceur des paysages normands et la douceur des paysages du Sine, ces paysages qui ont inspiré l’immense poète de la négritude». Puis s’ensuit un vivant et vibrant hommage de Diouf à Senghor qui, toute «sa vie durant, n’a cessé de nous inviter à nous enrichir de nos différences pour converger vers l’Universel». Et Diouf de magnifier «l’heureuse initiative d’unir la haute et féconde inspiration d’Anne Deshaies à la très riche palette de Soly Cissé, offrant ainsi au plaisir de nos yeux et de nos âmes, la rencontre de l’Ecole des Beaux Arts de Caen et de celle des Beaux Arts de Dakar».

 



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email