La réponse du Président directeur général du groupe Wal Fadjri aux griefs formulés par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), après la diffusion du documentaire ‘le business du sexe’ n’ayant pas convaincu l'instance nationale de régulation de l'audiovisuel, le groupe de presse s'est vu infliger une amende de cinq millions de francs Cfa. Ce, en sus d'une contrainte par pénalité quotidienne de 100 mille Cfa. L'union internationale des journalistes africains (Uija) s’est saisie de l’affaire. Son président Lanciné Camara à Dakar pour les besoins de la troisième édition du Festival mondial des arts nègres (Fesman III) trouve que la sanction est lourde. Et que, pour une presse à la fois écrite et télévisée en Afrique, il vaut mieux garder le sens de la mesure. ‘Je trouve que 5 millions, c'est trop. A la limite, donner la moitié’, juge le président de l'Uija qui prône une solution amiable entre les deux entités, d'une part en revoyant au rabais cette amende et en renonçant à diffuser l’émission d'autre part. Lanciné Camara demande, toutefois, aux autorités politiques, religieuses, tous ceux qui sont contre l’émission de comprendre ce que c'est la presse qui, elle, évolue avec le temps. ‘Après tout, il faut bien informer l'opinion’, revendique M. Camara. Qui pense que ‘ce n'est pas pour dévoyer ou pour pourrir la jeunesse sénégalaise que Wal Fadjri qui est un groupe très sérieux va prendre ce type d'engagement’.
Quoiqu'il en soit, l'Union internationale des journalistes africains demande au Conseil national de régulation de l'audiovisuel de pardonner ce qu'il considère comme une faute. Admettant qu'il faut être pudique en Afrique, Lanciné Camara souligne tout de même que l'Europe en fait beaucoup plus qu'ici au Sénégal.
Le président de l'Uija qui s'est, en outre, prononcé sur le déroulement du Fesman salue le courage du peuple sénégalais qui, dit-il, à un moment de crise partout, prend sur lui, avec très peu de moyens, de faire ce festival. Lanciné Camara est de ceux qui pensent que ce Festival mondial des arts nègres est une porte de sortie de crise par la culture. M. Camara se dit content d'observer que le président Wade, malgré les critiques formulées dans la presse nationale, ne sanctionne pas. ‘C'est une preuve de démocratie’, dit-il.
Réagissant au discours du président libyen Mohamar Khadafi qui a taxé certains chefs d'Etat africains de traîtrise à l'idéal des Etats unis d'Afrique, le président de l'Uija, pense, en tant qu'observateur, que le guide libyen a dit vrai et doit être entendu par ses homologues africains. ‘Quand certains chefs d'Etat africains se laissent détrousser continuellement par l'Europe au lieu d'investir chez eux dans des domaines divers, je dis que ce n'est pas du bon boulot’, dit Lanciné Camara. Qui admet, néanmoins, que le mot ‘traître’ employé par Khadafi était trop fort. A son avis, les chefs d'Etat africains doivent, de façon lucide, tenir tête à une certaine forme de colonialisme et d'impérialisme, citant au passage l'exemple du président Wade et l'ancien ambassadeur de la France à Dakar Jean Christophe Ruffin.
Par ailleurs, M. Camara déplore le peu de soutiens de chefs d'Etat africains dont a bénéficié ce festival comparé aux éditions précédentes de 1966 à Dakar et de 1971 à Lagos. ‘A l'époque, c'était une question de dignité. Les chefs d'Etat avaient soutenu le Sénégal dans l'organisation initiée par le président Senghor, mais aujourd'hui, est-ce que les Chefs d'Etat, à part Khadafi et quelques uns, ont soutenu le président Wade pour que ce festival soit encore plus rayonnant ? C'est une question que je me pose’, déclare Lanciné Camara.
8 Commentaires
Latortue
En Décembre, 2010 (10:40 AM)Vlisco
En Décembre, 2010 (10:40 AM)Safff
En Décembre, 2010 (10:46 AM)Lebouc
En Décembre, 2010 (10:55 AM)X
En Décembre, 2010 (11:09 AM)adez moi kel conseille
Feu
En Décembre, 2010 (11:48 AM)Le Saint
En Décembre, 2010 (12:14 PM)Pod
En Décembre, 2010 (12:56 PM)et les chaine public comm rts1 qui montr des faunanté à 19h
ya surmen kelk1 dernier tous sa
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