Quand Youssou Ndour est venu hier à Walf, ce fut pour s'entretenir avec le personnel du groupe Wal Fadjri et rassurer que sa volonté n'est pas de reparler de l'incident survenu entre lui et des professionnels de la maison. Mais il était surtout question pour lui de signifier à son «grand frère» Sidy Lamine Niasse que cette affaire l'a profondément affecté.
Youssou Ndour, accompagné du directeur de Xippi Mamadou Diop et de son ami Mara Dieng, a rendu visite hier au président directeur général du groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niasse. Effectuée à l'initiative du directeur de la radio du groupe Futurs médias (Rfm), Mamoudou Ibra Kane, cette visite était pour «amener les gens à se ressaisir pour que l'incident malheureux», survenu le 17 février dernier, «n'atteigne pas certaines proportions». Ainsi, plaide Mamoudou Ibra Kane, «c'est un malentendu qui arrive dans la vie des hommes de tous les jours, mais qui doit être dépassé».
Au-delà ses «relations étroites» avec Sidy Lamine Niasse, Youssou Ndour souligne notamment le respect et l'estime qu'il voue au promoteur du groupe Wal Fadjri. «Mon père, révèle Youssou Ndour, m'a présenté Sidy Lamine Niasse comme étant un grand frère. C'est vous dire qu'il y a des relations très fortes entre eux. Et le respect du droit d'aînesse garde tout son sens pour moi». «Ce qui s'est passé l'autre jour, regrette-t-il, ne m'a pas plu. J'avoue que j'en ai beaucoup souffert». Même s'il regrette la tournure des événements, le promoteur du groupe Futurs médias n'en reconnaît pas moins que la profession de journaliste a ses réalités. «J'ai beaucoup appris et je continuerai toujours à apprendre aux côtés de patrons de presse comme Sidy Lamine Niasse, Babacar Touré de Sud, entre autres», lâche Youssou Ndour.
En outre, soutient-il, «je suis un homme public, je suis d'accord, mais j'essaie d'être un homme public qui contrôle comment il fonctionne. J'ai toujours entretenu un respect mutuel avec les gens qui me comprennent dans cette volonté de gérer ma vie privée». A travers cette initiative, Mamoudou Ibra Kane a posé un acte majeur, se réjouit Youssou Ndour. Cette visite, «tenue avec l'accord parfait de ma famille», révèle-t-il, lui permet de rappeler à nouveau un aux membres de sa famille, à ses collaborateurs de ne jamais perdre de vue qu'il (Youssou Ndour) reste un homme public. Et qu'il est appelé par conséquent à vivre des situations qui ne leur font pas forcément plaisir.
Sidy Lamine Niasse a, pour sa part, souligné que, dans la vie, il faut savoir faire des choix. Et le sien a été d'investir le complexe univers de la presse. «Dès lors, soutient-il, je sais que je n'ai pas le droit d'interférer dans le travail des journalistes. Ce sont des professionnels de la communication qui sont appelés à travailler dans les règles de l'art».
Directeur de publication du quotidien, Wal Fadjri, Abdourahmane Camara a notamment souligné qu'«il n'y a pas de différend entre le groupe Wal Fadjri et Youssou Ndour, encore moins avec sa famille». «C'est un incident regrettable comme l'a tantôt souligné Mamoudou Ibra Kane», reprend-il avant d'ajouter «mais le problème était plutôt lié à la sécurité du personnel du groupe, des reporters qui descendent sur le terrain».
Selon lui, le personnel de Wal Fadjri a jugé nécessaire de saisir le Synpics pour que «les choses soient replacées dans leur contexte...». Dans l'exercice de cette profession, poursuit-il, où nous accordons «une importance particulière à la sacralité des faits, il nous arrive de faire des erreurs, mais nous le faisons toujours de bonne foi». «Nos limites dans ce travail, note Abdourahmane Camara, sont définies par l'éthique et la déontologie».
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