Les habitants de Baghanga, dans la communauté rurale d’Adéane (30 km au Sud-est de Ziguinchor), ont bloqué mercredi la circulation sur la route nationale six pour réclamer plus de sécurité, après l’attaque de leur localité mardi soir par une bande armée, a appris le correspondant de l’APS.
‘’On peut lire une immense peur sur le visage des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, étant donné qu’on a enlevé, depuis un mois, le seul cantonnement militaire qui existait ici’’ a dit le président de la communauté rurale d’Adéane Ibrahima Diédhiou.
‘’Des démarches ont été entreprises auprès des autorités pour le retour de ce cantonnement’’, a expliqué M. Diédhiou.
Selon lui, ‘’les enseignants ont commencé à plier bagages, parce qu’ils ne connaissent pas cette situation. Les élèves ont conscience que leur avenir est hypothéqué. C’est pourquoi, ils ont manifesté pour demander que l’Etat leur vienne au secours en mettant à leur disposition la sécurité’’, a soutenu l’élu local.
L’attaque s’est produite mardi vers 21 heures.Six boutiques ont été pillées et une somme d’argent estimée à deux millions de francs a été emportée par les assaillants.
Une trentaine de jeunes, qui avaient été réquisitionnés pour transporter le butin, ont été finalement libérés au bout de quelques heures.
Les assaillants qui ont attaqué Baghanga ont quitté le Nord –Sindian pour se rendre vers la frontière bissau-guinéenne. L’armée mène, depuis quelques jours, une vaste opération de ratissage dans le nord-Sindian et le long de la frontière gambienne.
Quatre militaires ont été tués et huit autres blessés, lors d’une opération de sécurisation conduite par l’armée lundi après-midi à Diocadou, dans la communauté rurale d’Oulampane (Ziguinchor, sud), a appris l’APS de source militaire.
Sur le terrain, les opérations de ratissage effectuées par les militaires sénégalais auraient permis une nette amélioration de la situation, selon des observateurs.
La Casamance naturelle, constituée des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, est le théâtre, depuis 1982, d’affrontements ayant fait de nombreux morts chez les civils, les militaires de l’armée nationale et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
3 Commentaires
Gourgui
En Février, 2012 (15:24 PM)De grace, chers casamancais, ne votez pas Wade.
Amilcar Cabral
En Février, 2012 (04:59 AM)Zig
En Février, 2012 (19:25 PM)Participer à la Discussion