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ZOOM SUR : Les élèves jugent les politiciens, les journalistes et leurs professeurs

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ZOOM SUR : Les élèves jugent les politiciens, les journalistes et leurs professeurs

 

Bien souvent, les entités les plus importantes de notre société ont tendance à confiner les élèves dans une position de simples spectateurs. En effet s'ils n'entrent pas en action sous la chiquenaude des exigences revendicatives, ils sont réduits à observer les agitations des « adultes » à travers des grilles. Pourtant, ces « mômes » ont des idées à défendre, des colères savamment ficelées, des satisfactions consciencieusement élaborées…Dans ce dossier, ils entrent en possession de la parole confisquée pour décliner avec une saine insolence leurs peurs et leurs doutes, leurs déceptions et leurs impressions par rapport au roman quotidien de trois corps de métiers : la politique, le journalisme et le professorat .

Les politiciens

Les élèves ont-ils fini de désespérer des acteurs de la scène politique ? On a de bonnes raisons de le croire, au regard de l'amertume qui émaille leurs propos, à chaque fois qu'ils sont amenés à se prononcer sur la valeur de ces hommes qui nous gouvernent ou aspirent à nous gouverner. Daouda Ndiaye élève dans un lycée de la banlieue, estime que les politiciens oublient ce qui est inscrit au cœur de leur mission, à savoir que la politique est avant tout l'art de bien gérer la cité. Et d'en profiter pour peindre ces messieurs sous un jour peu flatteur : «Beaucoup d'entre eux ne sont que des menteurs, des irresponsables, des égoïstes…Il est impossible de compter sur eux pour sauver le peu de moralité et d'honnêteté qui subsistent encore dans ce pays. »
Moussa Ndiaye, son voisin, n'a pas un avis différent. Il dit avoir la forte impression que « la définition de la politique, elle-même, échappe aux politiciens. » Et d'ajouter que, quand la politique est considéré par ceux qui l'exercent comme une source d'enrichissement, il y a sérieusement de quoi désespérer de ceux qui prétendent en être les professionnels.
Amadou Aw, la troisième conscience du trio, croit comprendre, quant à lui, que « pour une bonne image de notre vécu politique, décision devrait être prise de ne point admettre une certaine race d'hommes dans le fonctionnement de notre Etat. Et on devrait même commencer par en exclure certains, parce que franchement, tout porte à croire qu'ils en sont indignes… »
Aristide Sambou, élève au cours privé Excellence Ainoumadi, à Keur Massar, confirme sans sourciller l'idée selon laquelle la plupart de politiciens pratiquent ce métier parce qu'ils y cherchent un moyen de s'enrichir très vite. Et de se dire profondément choqué de constater qu'ils « ne font pas le travail pour lequel ils ont été investis. Je crois que toute cette situation est due au fait que la plupart des politiciens sont de purs produits de milieux pauvres. C'est pourquoi ils n'hésitent point, à l'occasion, à conjuguer le verbe profiter à tous les temps et à tous les modes… »
Samba Sagne, élève en classe de terminale au cours privé Seydou Nourou Tall de Pikine, va plus loin dans l'expression de l'indignation que suscite la pratique de la politique : « La politique, telle qu'elle pratiquée chez nous, est sale ! Vraiment très sale ! Elle est comme un gibier trop gros abattu à ciel ouvert. Je suis indigné par l'attraction éhontée dont la politique fait l'objet. Et à bien observer ce milieu, il n'est peuplé que de gens ayant en commun trois vils traits : ils sont dispendieux, stériles et corrupteurs. »
Rokhéya Diagne, élève en classe de terminale L, défend un point de vue similaire, mais ajoute que le petit peuple est surtout « outré par le gaspillage fou auquel se livrent les politiciens. Ce comportement est une insulte à l'état primaire de développement du pays. Il y a aussi un vice repoussant chez les politiciens. C'est le fait qu'ils se « permettent de se livrer à une prose de caniveaux devant les caméras de la télévision. En effet, je ne peux pas, moi, comprendre, qu'un homme comme Niasse, parce qu'il veut faire mal à son adversaire, se permette de parler de Wade comme s'il était une bête», se désole la jeune dame.
Amadou Sall, élève en classe de terminale lui aussi, s'inscrit dans la même vision : « On a vu qu'au cours de la campagne, au lieu de parler utile, la plupart des candidats ont passé le plus clair de leur temps à se lancer des piques indécentes. Au lendemain de sa victoire, le Chef de l'Etat qui se permet de menacer d'envoyer certains de ses adversaires en, taule, cela aussi, c'est lamentablement décevant… »
Toutes choses qui amènent Omar Tendeng à répéter la vieille chanson : « Les politiciens, tout le monde le sait, ne sont point préoccupés par les intérêts de ceux qu'ils prétendent défendre, mais pas leur propres intérêts. »

Les journalistes

« Beaucoup de journalistes ne savent même pas poser des questions. Il posent souvent des questions puériles pour ne pas dire ineptes… »
Voilà ce qu'à laissé entendre Oumy Mbaye, élève à Seydou Nourou Tall, à la question de savoir ce qu'elle pensait de l'exercice du métier le plus beau du monde dans son pays. » Marthe Odile Diouf, é »lève au cours privé Excellence de Keur Massar, quant à elle, croit plutôt comprendre que les journalistes ont un problème avec la vérité. « Ces gens-là ne nous donnent pas ce dont on a besoin, parce qu'ayant peur d'aller en prison. Ils n'ont qu'à prendre leur courage à deux mains pour nous faire entendre ce qui se doit, ou alors, aller voire ailleurs… »
Maimouna Diop, élève en classe de 2 nde le même établissement, estime, quant à elle, que « certains journalistes font correctement leur travail, mais beaucoup passent leur temps à inventer des histoires pour se faire un nom ou pour vendre. Et puis, il y a qu'ils font trop, trop de fautes, ces journalistes-là ! Et ces fautes, moi, franchement, ça me dérange beaucoup… »
Abibatou, élève en terminale au lycée de Mbao, se dit, elle, très navrée par cette monotonie accablante qui caractérise le traitement de l'information au Sénégal : «Ce sont toujours les mêmes infos, à longueur de journée. Il n'y a aucune recherche, aucune variation ! C'est embêtant… »
Pour Baye Gana, élève en classe de terminale dans le même établissement, «  le métier de journaliste a fini de perdre son sens. Les émissions qu'on nous propose sont souvent nulles. La plupart des journalistes, eux-mêmes, sont médiocres. Pire, ils s'attardent sur d'inutiles faits divers et pratiquent le couper coller de façon éhontée. C'est de sérieux partisans du moindre effort. »
Ousmane Sané, lui, élève en classe de terminale, considère que, souvent, les journalistes se mêlent trop de la vie des gens, surtout des célébrités. Et si seulement ils racontaient la vérité ; mais souvent ils ne font qu'inventer… »
Nafi Mbaye est frappée par une indignation d'égal degré et voudrait que les journalistes livrent strictement les informations qu'ils trouvent au lieu d'en rajouter. Quant à Aissatou Baldé, élève en classe de terminale, elle se dit choquée par le fait que ces gens qui, il est vrai, s'efforcent de faire correctement leur métier, en rajoutent trop parfois. Et à ce propos, elle cite nommément les revues de presse dont elle condamne le mode de présentation inutilement folklorique chez certains.

Les professeurs

« Certains professeurs fument et mangent en classe, et c'est pas normal ! » « Il y a des professeurs qui n'éteignent pas leur portable en venant en classe et qui se permettent de décrocher à chaque appel. La linéarité du cours en est souvent sérieusement perturbée, mais eux, ils n'en ont cure, apparemment… » « Beaucoup de professeurs font ce que j'appelle du « one man show ». Il n' y a qu'eux qui parlent. Ils parlent « rek » ! Croyant que, de cette manière, ils sont intéressants… »
Voilà le genre d'observations que les élèves se sont empressés de formuler à l'endroit de ceux qui se chargent de les instruire. Mais ces remarques ne représentent point grand-chose comparé à celles ayant trait à la qualité morale et pédagogique des professeurs. En effet, en écoutant les élèves juger les professeurs, on ne peut pas ne pas se demander si le fil de la concorde et de la compréhension entre apprenants et enseignants ne s'est pas rompu. Depuis longtemps. Cette appréhension en tout c as prend une amplitude angoissante à l'aune de certaines appréciations du genre de celle que laisse entendre Mouhamadou Bâ, élève en classe de terminale au lycée de Mb…, pour qui « il y a nécessité à repenser le système éducatif dans son intégralité…Nous, nous sommes en position de récepteurs, mais nous savons qu'il y a des professeurs qui manquent sérieusement de pédagogie. Avoir beaucoup de connaissances n'est pas un gage pour bien enseigner. Il y a beaucoup de professeurs qui ont atterri dans l'enseignement parce qu'ils sont désespérés. Sur un autre plan, moi je crois qu'il urge aussi de repenser les programmes. Parce que nous avons le sentiment qu'on nous enseigne tout sauf ce que nous devons apprendre. »
S'engageant dans cette brèche, Baye Gana, élève lui aussi en classe de terminale, relève des anomalies liées à la culture pédagogique des professeurs : « Moi, je suis choqué de voir que certains professeurs ne font que dicter, toujours dicter, encore dicter. Et surtout ne leur demandez pas de vous expliquer ce qu'ils dictent. C'est presque toujours peine perdue. Car ils ne feront que vous débiter encore ce qu'ils vous ont déjà dicté. Alors, où est la pédagogie dans tout ça ? C'est aberrant ! »
Mamadou Silèye Sow enfonce le clou : « L'enseignement, je vous le jure, c'est un métier que j'ai toujours adoré. Mais aujourd'hui, après avoir vu une certaine catégorie de professeurs défiler sous mes yeux, j'ai largement revu ma passion à la baisse. »
Lérou Sarr, élève en terminale L', n'y va pas par le dos de la cuillère pour apprécier les capacités des professeurs : « Le niveau des professeurs, de façon générale, est devenu extrêmement bas. La médiocrité a fini de planter son drapeau dans cette corporation. Il y a bien des exceptions cependant… »
Abdoulaye Badji s'inscrit dans cette relativisation et précise que, « en vérité, les professeurs sont de niveaux pédagogiques différents. On ne peut pas, je crois, les mettre dans un même sac, car il y en a certains qui sont des as dans l'enseignement de leur discipline. Par contre, il y a d'autres qui présentent de sérieuses lacunes, que les élèves que nous sommes n'ont aucune peine à déceler. Moi, par exemple, j'ai récemment pu avoir la preuve qu'un de mes professeurs n'a jamais pu avoir la moyenne dans la discipline qu'il enseigne aujourd'hui. Voyez-vous, ce sont de telles réalités qui peuvent facilement installer l'inquiétude et le doute chez l'élève quant à la fiabilité de l'enseignement et des notes qu'un tel professeur lui livre. »
Aminata Diop, élève en classe de 2 nde au cours privé Excellence, a choisi de rappeler que, certes, les professeurs « sont avant tout des éducateurs. Ils doivent apprendre à se maîtriser. Personnellement, il m'est arriver d'avoir des professeurs qui n'ont pas les compétences pédagogiques pour bien expliquer leurs cours, et qui s'énervent trop vite quand un élève est assez courageux pour dire tout haut ce que ses camarades pensent tout bas, c'est-à-dire : « Nous ne comprenons pas » ».
Au plan comportemental, les élèves trouvent quantité de défauts chez leurs professeurs. Le plus indexé est cette sorte d'insolence qui prendrait sa source dans une condescendance inqualifiable. C'est ce qu'il faut certainement deviner à travers le propos de Mireille Badji, élève en classe de 2 nde au cours privé « Le Fogny », à Keur Mbaye Fall. Selon elle, le savoir, parce qu'il s'adresse à ce qu'il y a de plus précieux en l'homme, la conscience, doit être livré par un bon cœur. » Et contextualisant son opinion, elle ajoute qu'il y a des enseignants qui considèrent que « le savoir qu'ils nous donnent est plus important que ce que nous payons pour l'obtenir, et que donc, il leur est permis de se comporter comme ils veulent, qu'ils peuvent meme nous imposer leurs caprices et leurs sautes d'humeur. »
Abondant dans le même sens, Awa Camara ajoute que « certains professeurs sont de vraies brutes. Ils ne comprennent rien à rien. Autrement dit, ils ignorent que l'élève est un être humain, avec tout ce que cela représente comme états psychologiques. Le rôle du professeur devrait avant tout consister à jouer le rôle d'encadreur pour ses élèves. Il a l'obligation de les connaître et de chercher à les comprendre. Beaucoup d'entre nous ont parfois des problèmes à la maison. Il nous arrive de souffrir dans notre chair et dans notre tête et d'avoir, par conséquent, besoin du soutien dans l'espace scolaire. Mais nous ne pouvons pas nous faire d'illusions à ce niveau, car, selon toute vraisemblance, la plupart des professeurs se gaussent éperdument de nos situations circonstancielles… »
Et Awa de conclure en laissant tomber cette troublante précision : « Il y a par contre des professeurs qui ont toujours l'insulte à la bouche, comme s'ils avaient devant eux des bêtes… »
Cette confidence est confirmée par Lérou Sarr, qui déplore sérieusement le fait que certains professeurs mettent leurs humeurs à la place de la déontologie. Et d'éclairer notre lanterne en ajoutant : « Il y a des profs qui vous excluent pour des banalités. Des banalités je vous dis, et avec un mépris qui frise l'outrage. Ces actes odieux sont tellement fréquents qu'il nous arrive souvent de nous demander si les profs n'ont pas une dent contre nous, pour des raisons que nous ignorons… »
Les élèves ont beaucoup insisté sur cette fâcheuse habitude de certains de leurs professeurs, qui ne ratent aucune occasion pour se défouler sur eux en les insultant. Et c'est presque en chœur que les élèves d'une classe de seconde nous ont fait cette révélation pleine de signification : « L'année dernière, dans notre établissement, un professeur a été contraint de céder la classe de 4 ème parce que les élèves se sont concertés pour prendre une résolution ferme : ils ont exigé de l'administration que le prof en question soit relevé, parce qu'il passait tout son temps à les insulter. L'administration, qui avait constaté le fait, n'avait pas alors tardé à déférer à cette requête, et tout est rentré dans l'ordre... »
Et Fatou Faye, élève dans cette même classe, de dessiner l'idéal comportemental d'un professeur : « Les profs, à mon avis, sont certes impayables, mais y a certains parmi eux qui déconnent, franchement. Vous savez, les élèves aiment plutôt les profs ouverts, gentils et compréhensifs. Ils aiment les profs qui s'efforcent à les connaître, à pénétrer leur intimité, à interroger leur psychologie. Les élèves n'aiment pas les profs qui les rabrouent sans raison évidente, qui leur manifeste de l'austérité. »
Hélas, ce n'est pas facile d'avoir toujours des professeurs qui soient dans ces dispositions. Au contraire, si l'on en croit Mamadou Silèye Sow, élève en classe de terminale dans un lycée de la banlieue, il y a certains professeurs « qui n'ont rien à envier aux caméléons. Moi, au cycle Moyen, je pouvais réciter par cœur les caractères de mes professeurs, mais aujourd'hui, franchement, j'ai complètement désappris à le faire, car les profs changent de caractère comme ils changent de chemise. Aujourd'hui, ils viennent jaunes, causants et diserts, demain, ils débarquent devant vous noirs, hargneux, distants, rébarbatifs et râleurs. Il faut que ce genre de profs, dont le nombre tend à croître, comprennent que les élèves, à défaut de les détester, ne souhaitent pas les avoir devant eux durant toute une année scolaire… »
De cet avis, Ndèye K. Diop Soumaré tire une conclusion plus que sage : « Je crois, avance-t-elle, que les professeurs doivent avoir le souci permanent d'être dignes de leur titre. Ils doivent apprendre à être plus humains et plus corrects devant leurs élèves, et pour cela, ils doivent se dire qu'ils ont des créatures humaines responsables devant eux. Insulter, crier, se défouler à cœur joie pour des futilités, parce que simplement on sait que l'autre est en position de faiblesse, cela ne les avance en rien. Le respect, cela se mérite, cela ne peut point s'arracher. Et moi, j'ai l'intime conviction qu'il est possible d'enseigner sans offenser… »
Autre défaut moral de leurs professeurs soulevé par bien des élèves, c'est la malhonnêteté et l'opportunisme accablant qui entourent le fameux phénomène des cours de renforcement. Baye Gana, élève en classe de terminale, un brin plaisantin, disserte sur la question : « Aujourd'hui, tout le monde peut constater que le phénomène des cours de renforcement est en train de faire des ravages. Maintenant, la tendance est au renforcement. Chaque prof fait son renforcement. C'est absolument aberrant ! Mon père me disait qu'à leur temps, cela n'existait point. Eh bien, il est au regret aujourd'hui de constater que cela existe et qu'il y a un certain vent de malhonnêteté qui le parcourt. Maintenant, tous les élèves sont angoissés. Pourquoi ? Parce qu'ils se disent que s'ils ne prennent pas part à ces cours de renforcement, ils n'auront pas la moyenne… »
Binta Senghor, elle aussi, s'indigne de cette situation en ces termes : « Il y a de ces profs qui font exprès de ne pas bien enseigner en classe. Et quand vous leur demandez d'éclaircir, ils s'empressent de vous renvoyer à leurs cours de renfermement. C'est inadmissible ! »
Nafy Mbaye, élève à Seydou Nourou Tall, confirme et ajoute : « Aujourd'hui, si vous n'avez pas la possibilité d'engager un ou des précepteurs, vous êtes foutu. Les profs maintenant refusent de donner l'essentiel dans les cours officiels. La vraie tribune de livraison du vrai savoir, c'est maintenant l'espace des cours de renforcement… »
Toujours selon les élèves, il existe un versant plus obscur de la malhonnêteté d'une certaine catégorie de professeurs. Oumy Mbaye, élève en classe de terminale au cours privé Seydou Nourou Tall à Pikine Icotaf révèle à ce sujet : « Moi, quand j'étais élève dans un lycée du centre ville, nous avions des professeurs qui plaçaient leurs cours officiels dans des emplois du temps d'établissements privés. »
Cette remarque nous a été faite par plusieurs autres élèves. Autre comportement dénoncé par les élèves, c'est cette cupidité qui fait faire à certains professeurs des actes complètement dénués de moralité. A ce sujet, Fatou Faye, élève en classe de 2 nde au cours privé « Le Fogny », à Keur Mbaye Fall, nous dit que l'an dernier, pendant l'examen d'entrée au Cem de Mb…, certains profs qui corrigeaient l'épreuve ont reçu de l'argent de la part de parents d'élèves pour les faire passer. Et d'ajouter que ce jour-là, la devanture de l'établissement était remplie de carrosses rutilants, et les conciliabules allaient bon train à tout bout de coin. Mamadou Silèye Sow, élève en classe en terminale, lui, certifie que l'année dernière, il était allé jusqu'au 2 ème tour, lui et d'autres élèves de son établissement. Et d'ajouter : « Lorsque nous étions en train de préparer les épreuves du 2 ème tour, un de nos professeurs est venu nous voir en aparté et nous a dit : « Boys, si vous voulez passer sans problèmes, je vous demande seulement de me donner de quoi acheter de la kola… »
Moi, j'étais simplement scandalisé et j'avais répondu par le mépris. Ceux qui avaient accepté, naturellement, sont aujourd'hui à la fac. Moi, on m'a finalement retenu… »

Enquête réalisée par Waly Bâ [email protected]



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