Le doyen Abdoulaye Diaw, journaliste et consultant est l’un des envoyés spéciaux de la RFM à la CAN, il analyse le parcours des Lions et dresse des perspectives.
La fin de parcours des Lions est-elle conforme à ce qu'ils ont fait depuis le début?
Compte tenu de la façon dont l'équipe s'est qualifiée, deux défaites et une victoire en matchs de poule, une victoire en quart de finale qui donnait des raisons d'espérer, ce n'est pas de gaité de cœur que l'on perd un match comme cette demi-finale. Surtout quand il y a eu des bavures dans l'arbitrage. C'est douloureux. Si on a des regrets, c'est parce qu'il y a eu des fissures notamment dans la manière dont l'équipe a perdu. Nous nous sommes pénalisés dans le match avec certains changements. Je crois que Henri n'aurait jamais dû sortir. Le collectif laissait par moment à désirer, il fallait pouvoir attaquer le but adverse sur une ou deux passes. Henri pouvait le faire, Niang aussi, en partie. Mais si El Hadj vient, c'est une erreur dans l'approche. Dans l'ensemble, ce n'est pas un bon tournoi pour le Sénégal mais une sortie honorable quand même car l'équipe a joué une demi-finale. Et contre le pays organisateur, l'arbitrage est toujours un adversaire avec lequel il faut composer. Si l'arbitre ne siffle pas ce penalty pour nous, il ne sifflera plus de penalty.
Comment expliquer le fait que le Sénégal ait passé la CAN 2006 à prendre des buts par balles arrêtées?
L'équipe ne se concentre pas tout de suite quand il y a arrêt de jeu. On a même pris un but sur une rentrée de touche, contre le Ghana. A ce niveau, il appartient aux entraîneurs de tenir le discours qui sied en regardant l'adversaire. L'Egypte par exemple a marqué la quasi-totalité de ses buts sur balles arrêtées.
Quid de l'avenir? Serait-ce la fin d'une génération?
C'est bien le début d'une nouvelle génération des Dino, Nguirane, Malickou qu'on a pu apprécier, Rahmane Barry. La nouvelle génération est en train de se mettre en place. Quand on parle d'une nouvelle génération, il y a forcément dans celle en place des joueurs qui vont partir, au moins quatre ne devraient pas revenir. Ils sont des trentenaires, ont tout donné, et eu le mérite de nous amener à ce niveau. Mais il faut savoir sortir avant que l'on ne vous pousse à la porte. C'est la fin d'une époque et le début d'une autre. Mais, il y a quelque chose de probant parce que qu'on annonce la fin avec une demi-finale de Coupe d'Afrique, cela veut dire que le gros du travail a été fait. Il faut prendre son courage à deux bras et investir sur l'avenir, ne pas se faire une fixation sur l'avenir, travailler avec une aile de la génération en place pour repartir d'un bon pied avec une jeune équipe.
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