Après une année marquée par de nombreux impairs, le président de la Fédération sénégalaise de football a pointé un doigt accusateur sur l’ancien ministre des Sports, El Hadj Daouda Faye, qu’il désigne comme étant le responsable des échecs des nos Equipes nationales.
Ils n’ont jamais pu s’entendre. Malgré qu’ils soient unis par le Sport. Entre El Hadj Daouda Faye, ancien ministre des Sports et Mbaye Ndoye, président de la Fédération sénégalaise de football, le discours n’a jamais été le même. La fin de l’union sera sanctionnée par une décision présidentielle d’envoyer le ministre au Sénat. Un triste compagnonnage que le président de l’instance dirigeante n’a pu s’empêcher d’évoquer à l’occasion de son discours, lors de l’Assemblée générale ordinaire, tenue samedi dernier au Cices. «Sans l’obligation qui nous est aujourd’hui faite, nous aurions évité d’aborder ce point, en raison de notre désir de fermer les pages sombres», souligne Mbaye Ndoye. Avant d’ajouter : «Le différend qui nous a opposé au ministère de tutelle a eu des conséquences néfastes dans le fonctionnement normal de la Fédération, mais encore et surtout, dans la réalisation de nos objectifs sur le terrain, au cours des compétitions internationales.» Les exemples du patron de l’instance fédérale ne manquent pas : conditions de préparation des sélections nationales U-17 ans et Olympiques, finalement éliminées. Pourtant, défend Mbaye Ndoye, «nous avions, comme à l’accoutumé, élaboré dans les délais requis nos fiches d’opérations, pour les préparations des compétitions de ces deux catégories… Malheureusement, la fédération fut contrainte de jouer au sapeur-pompier, au dernier moment, en décaissant à partir de ses fonds propres».
La page «Vava» tournée, s’ouvre celle de Issa Mbaye Samb, le nouveau ministre des Sports et des Loisirs. En parfaite harmonie, le nouveau couple espère cheminer ensemble vers le «sommet», en 2008. Au-delà de la 26e édition de la Coupe d’Afrique des nations, à laquelle le Sénégal va participer pour la cinquième fois de suite, le premier acte de cette union passera forcément par la mise en place de la Ligue professionnelle du football. Un chapitre largement évoqué par le mouvement associatif lors de l’assemblée générale. En l’absence de Issa Mbaye, son représentant, Victor Ciss, a abordé la question, en affirmant qu’un pas a été franchi dans la perspective de la mise en place d’une ligue professionnelle. «La réforme est à l’étude. Sur le principe, l’Etat s’engage à soutenir la fédération sénégalaise de football», promet Victor Ciss. Même si, certains membres du mouvement associatif restent prudents en ce qui concerne la date de la mise en pratique de ladite réforme.
De son côté, le représentant du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Abdoul Wahab Bâ demande aux fédéraux de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin de tirer dans la même direction. «La réforme est une révolution qui doit s’entourer de multiples précautions dans sa mise en œuvre. Elle doit recueillir une adhésion totale des différentes parties concernées, à savoir l’Etat, la fédération et les clubs, car le football est un jeu avec lequel, on ne joue pas», prévient M. Bâ.
0 Commentaires
Participer à la Discussion