Nommé sélectionneur de l’Algérie en octobre 2017, Rabah Madjer a été officiellement limogé de son poste ce dimanche. La Fédération algérienne (FAF) a confirmé dans la soirée cette information qui ne faisait plus de doutes.
Attendue ces dernières heures, l’information a été officialisée dans la soirée de dimanche : comme pressenti, Rabah Madjer a été limogé de son poste de sélectionneur de l’Algérie, seulement 8 mois après sa nomination en octobre 2017. "Le bureau fédéral dans sa réunion statutaire tenue au Centre Technique National le 24 juin 2018 a décidé à l’unanimité de se séparer du sélectionneur national, Mr Rabah Madjer, et de ses assistants Ighil Meziane, Djamel Menad et Lounes Gaouaoui", indique la Fédération algérienne (FAF) dans un communiqué, confirmant ainsi les propos du ministre de la Jeunesse et des Sports algérien, Mohamed Hattab, qui avait vendu la mèche la veille.
Avec le départ du Ballon d’Or Africain 1987, l’instabilité se poursuit sur le banc des Fennecs. Milovan Rajevac, Georges Leekens, Lucas Alcaraz et désormais Madjer : la FAF a remercié son 4e sélectionneur en moins de deux ans… L’avenir de l’homme à la talonnade était de toute façon condamné depuis plusieurs semaines avec une pression devenue insoutenable.
La course à la succession déjà lancée
Malgré l’absence de matchs officiels ces derniers mois, Madjer paie son bilan comptable qui ne plaide pas en sa faveur avec deux victoires, un match nul (finalement gagné sur tapis vert) et trois défaites consécutives (4 en prenant en compte la sélection A’). Auteur de choix parfois déroutants, le technicien ne semblait plus avoir le soutien de la majeure partie de son groupe, qui doutait de ses méthodes. Madjer était aussi en froid avec Raïs M’Bolhi et Sofiane Feghouli, longtemps zappés et dont les retours en juin ont été avortés, et plus récemment avec Riyad Mahrez et Saphir Taïder.
De son côté, le public algérien avait clairement pris position en réclamant le retour de Vahid Halilhodži? à l’occasion du dernier match à domicile. En guerre ouverte avec les médias qu’il accusait de "machination" et lâché par la plupart des dirigeants, le sélectionneur conservait le soutien de façade de la FAF. Mais sous la pression, l’instance a préféré arrêter les frais et mettre un terme à ce 3e passage de l’ancien buteur sur le banc de la sélection. De son côté, la presse ne s’est pas gênée pour relayer depuis plusieurs semaines le nom des favoris supposés à sa succession. "L’heureux élu" devrait être nommé avant la reprise des éliminatoires de la CAN 2019 en septembre contre la Gambie.
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