Le défenseur de l'Olympique lyonnais Jérôme Boateng a réfuté jeudi les accusations de violence portées contre lui par la mère de ses deux enfants, devant le tribunal de Munich (sud) où il est jugé pour l'avoir frappée et blessée en 2018.
Selon la porte-parole du parquet Anne Leiding, le joueur star de 33 ans, ancien du Bayern Munich et champion du monde 2014, "a d'abord lancé sur (la victime) une lanterne, il l'a manquée. Il l'a injuriée et lui a lancé une boîte isotherme qui l'a touchée à la partie supérieure droite du corps, particulièrement au bras, ce qui l'a blessée", a-t-elle détaillé.
Le footballeur, qui encourt une peine maximale de cinq ans de prison, a répondu durant près de deux heures à ces accusations, et développé sa propre version de l'incident, survenu pendant des vacances dans les Caraïbes en juillet 2018, juste après la piteuse élimination de l'Allemagne au premier tour du Mondial de football en Russie.
Selon lui, c'est sa compagne de l'époque qui a fait preuve d'agressivité et qui l'a même blessé à la lèvre en le frappant.
"Je n'ai pas été violent (...) je ne l'ai pas attaquée", a-t-il assuré.
Sa victime a en revanche maintenu sa version: "Il m'a enfoncé un oeil avec le pouce", a-t-elle dit, "il m'a mordu la tête et m'a tiré par terre par les cheveux".
L'ex-couple est actuellement en procès pour obtenir la garde de leur deux jumelles de 10 ans, qui vivent avec Jérôme Boateng.
Cette question de garde d'enfants est aussi, indirectement, l'un des enjeux du procès de Munich.
Drame privé
Le joueur a fait la une de l'actualité début septembre lorsqu'il a signé pour deux ans avec l'Olympique lyonnais, après une décennie couronnée de multiples titres au Bayern Munich. Il était en fin de contrat avec Munich, où il a notamment remporté deux Ligues des champions et neuf titres de champion d'Allemagne.
Star de la sélection nationale lors du titre mondial au Brésil en 2014, il en a été écarté par l'ancien sélectionneur Joachim Löw début 2019, dans la foulée du désastre en Russie. Dans sa première liste la semaine dernière, le nouveau sélectionneur Hansi Flick n'a pas fait appel à lui.
Mais à l'approche du procès, les projecteurs se sont de nouveau braqués sur sa vie privée, qui suscite beaucoup d'échanges et de commentaires - parfois vigoureux - sur les réseaux sociaux, et fait les choux gras de la presse.
En début d'année, Boateng a vécu un drame privé lorsque sa dernière petite amie Kasia Lenhardt, qu'il venait de quitter quelques jours plus tôt, a été retrouvée morte dans un appartement de Berlin. La justice a conclu à un suicide. Boateng était à ce moment-là en déplacement au Qatar avec le Bayern où il disputait le Mondial des clubs. Il est rentré immédiatement en Allemagne.
Elle aussi l'avait accusé de l'avoir violentée, avant de se rétracter, selon le quotidien munichois Süddeutsche Zeitung.
Le tribunal de Munich pourrait rendre son jugement dès ce jeudi.
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