Contraint par le président de l’Iaaf Lamine Diack à retirer sa candidature à présidence de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Amadou Dia Bâ s’est mis sur la ligne de départ de la nouvelle fédération qui sera mis incessamment sur pied. Au sortir de l’Assemblée générale marquée par une belle unanimité l’actuel directeur du centre régionale de Développement (Crd/Iaaf) ramène la question des infrastructures et des moyens au premier plan. Ce qui, selon lui, devrait permettre à l’athlétisme de renouer avec les bons résultats.
Quel sentiment vous habite à l’issue de cette Assemblée générale qui vient de s’achever avec une belle unanimité ?
Je suis content que toute la famille de l’athlétisme se retrouve parce qu’il y avait eu des déchirements. Nous n’avons pas eu de bons résultats. Cela nous manquait et le doute s’est installé dans l’esprit de tout le monde. La famille commençait à se fissurer. Mais aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés. Il faut cependant souligner la présence de Lamine Diack qui est le président de l’Iaaf et président d’honneur de la Fédération sénégalaise d’athlétisme. Il est venu nous parler en sage. Maintenant on peut dire que celui qui a gagné, c’est la famille retrouvée de l’athlétisme.
Est ce donc un véritable départ pour l’athlétisme sénégalais ?
Sur le plan de l’Assemblée général c’est un nouveau départ. Mais il faut voir comment. Si l’Etat du Sénégal ne nous donne pas les infrastructures pour y être, il ne nous donne pas les moyens, je ne vois pas comment il faut aller. On a évoqué le problème des infrastructures. Nous avons une piste à stade Iba Mar Diop, mais on n’arrive pas à s’ entraîner s’il y a d’autres sports. Moi je pense que l’on peut partager et trouver un calendrier favorable pour que les gens puissent s’entraîner. Au stade Léopold Senghor, j’ai entendu qu’il faut payer 2000 Cfa pour que les athlètes puissent rentrer.
Pour les autres régions, il n’y a même pas de pistes pour que les gens puissent courir. L’Etat doit donc nous aider dans ce sens. On peut mettre les meilleures ressources humaines dans une fédération, mais si l’Etat ne met pas les moyens l’athlétisme ne pourra pas marcher. De notre côté, nous cherchons de trouver des sponsors pour combler le retard. Mais pour que nous puissions avoir des résultats, il faut que l’Etat nous aide d’abord sur le plan matériel. Cela devrait permettre aux athlètes de pouvoir s’entraîner. Je suis néanmoins comblé que toute la famille se retrouve et travailler.
Pour la gestion des élites de l’athlétisme, quels seront les chantiers qui vous attendent ?
Il faut que l’on travaille d’abord à la base. Nous avons un athlète Ndiss Kaba Badji qui est devant et il y a les jeunes qui sont un peu derrière. Il faut bien s’occuper de la base de l’athlétisme. Comme vous le savez, dans les régions l’athlétisme et les ligues ne marchent pas beaucoup parce qu’ils n’ont pas de moyens. Les Ligues ont raison de l’avoir posé ici au cours de l’Assemblée générale. Maintenant, il faut trouver les moyens de les aider pour que le nombre de licenciés puisse augmenter et que l’on avance. Il faut travailler à la base, massifier et l’on aura une élite à moyen terme. À l’issue del’Assemblée générale, nous n’allons pas travailler pour 2012 mais pour 2016.
Vous estimez que 2012 est assez proche ?
Il faut tabler pour cette échéance. Il faut mettre Ndiss Kaba Badji dans des conditions optimales car c’est un athlète peut nous apporter une médaille. Les autres jeunes nous allons voir s’ils peuvent se qualifier. Notre priorité c’est Ndiss Kaba Badji. Pour les autres il faudra travailler à la base pour 2016. Je suis optimiste pour cela.
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