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AVEU - Mouhamed Ndao «Tyson» : «Je n’ai jamais dit que je serai invaincu dans l’arène»... «Une défaite, ce n’est pas la fin du monde»

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AVEU - Mouhamed Ndao «Tyson» : «Je n’ai jamais dit que je serai invaincu dans l’arène»... «Une défaite, ce n’est pas la fin du monde»

Mouhamed Ndao «Tyson» a traîné hier ses kilos pour aller s’expliquer à l’émission Pencco de Walf Fm. Dans son face-à-face avec Pape Ngagne Ndiaye, le chef de file de l’écurie Boul Falé n’a pas eu à se mouiller sur les sujets qui fâchent dans l’arène. Juste a-t-il évoqué ses vérités qui lui tiennent à cœur. Morceaux choisis.

Les défaites de «Tyson» ?

«L’analyse que j’en fais, c’est de rendre grâce à Dieu et à son prophète. Tout lutteur qui a peur d’une chute doit éviter de s’investir dans la lutte. Je n’ai jamais dit que je serai invaincu dans l’arène. Je suis venu dans l’arène pour travailler, la lutte c’est mon métier. Je suis venu pour gagner ma vie dans l’arène pour assurer des conditions de vie décentes à ma famille et sur ce plan-là, j’ai gagné mon combat. Car, le véritable combat, c’est le combat de la vie. Une défaite, ce n’est pas la fin du monde.»

Mauvaise musculation du train inférieur ?

«J’entends dire que je suis faiblement musclé du train inférieur, c’est-à-dire au niveau de mes pieds et que je suis très vulnérable dès que je suis en position de recul (…) Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais je n’ai pas de «petits» pieds, je suis aussi musclé du bas. J’ai des photos, si je vous les montrais, vous allez savoir si je ne suis pas musclé du bas ou pas. Maintenant, je tiens à dire que je suis régulièrement un entraînement moderne et de qualité. Je travaille mon physique afin d’avoir, non pas un corps de lutteur exclusivement, mais d’athlète tout court. J’ai simplement un physique d’athlète. Car comme tout athlète, je dois courir vite, sauter vite etc. Ensuite, l’autre fait est que je façonne mon physique pour rester un homme de mon temps. Je suis boy town (sic) et je tiens, comme tous les jeunes de mon âge, à porter des pantalons, des chemises, des costumes etc. Je ne vais pas me dégotter un physique où je serais obligé de ne porter que des boubous. Attendez, la vie ne se limite pas à la lutte exclusivement.»

«Bombardier» et les Djinns ?

«Je tiens à apporter une précision par rapport à cette sortie qui a fait beaucoup de bruit. Les gens m’ont trouvé chez moi pour me demander ce que je pense du combat Moustapha Guèye-Balla Bèye 2, c’était d’ailleurs la télévision, je leur ai dit que la lutte, c’est une affaire de Djinns. C’était une façon de parler, c’est le langage Boy Town, j’ai dit ça comme il arrive de le dire de quelqu’un dans notre vie de tous les jours. Mais les gens l’ont interprété comme ils voulaient, en pensant que je parlais de ma défaite contre «Bombardier». Mais les gens sont libres d’interpréter comme ils veulent, ça les engage…»

Tyson snobe-t-il l’arène ?

«La lutte, telle que ça se passe aujourd’hui est une manifestation privée. C’est le promoteur qui monte son affiche et le lutteur vient pour défendre son intérêt, les gens se déplacent pour voir l’affiche. On n’a pas une Fédération (Cng) qui organise pour demander à tous les lutteurs de se donner rendez-vous dans l’arène, avec comme seul absent «Tyson». Je regrette que les choses ne se passent pas comme ça. Ce sont des gens qui organisent des manifestations et les amateurs doivent payer un billet d’entrée. Alors forcément, les gens qui cherchent de l’argent veulent créer de l’amalgame pour mettre en mal un lutteur et les amateurs. Ce n’est pas la Fédé qui organise, c’est des gens qui cherchent de l’argent qui sont dans le milieu de la lutte. Il faut revoir les choses.

Les gens me reprochent aussi de ne pas venir dans l’arène quand un de mes poulains de Boul Falé doit lutter. Mais ils oublient que Dieu a fait que je n’ai pas d’anciens dans mon écurie, je ne suis pas né dans une écurie de lutte, je n’ai pas eu la chance d’être né dans une famille de lutteurs. Je m’accompagne toujours avec les mêmes personnes et c’est le même encadrement qui accompagne tous les autres lutteurs de l’écurie lors de leur combat. Aujourd’hui, que ce soit Eumeu Sène, Coly s’ils ont un combat, je leur laisse l’entière responsabilité. Comme ça, ils pourront récupérer leur succès, je ne suis pas du genre à venir dans l’arène et reléguer mes poulains au second rang.»

Rapports de Tyson avec Action 2000 ?

«Action 2000 est une structure, comme «Tyson» est aussi une structure (sic). Ce sont des promoteurs qui peuvent choisir d’organiser des combats de «Tyson» avec un autre lutteur, comme ils peuvent le faire pour tous les lutteurs de l’arène, c’est ce rapport que nous avons. N’empêche en dehors du travail, il se trouve que le patron de Action 2000 (Petit Mbaye) est un ami à moi. C’est Dieu qui l’a voulu ainsi, je n’y suis pour rien.»

Recul dans ses relations avec la famille Niasse et avec Pikine ?

«Les gens racontent des bobards, je garde encore de très bonnes relations avec Kaolack. Je reste et demeure un talibé de la famille Niasse et j’y mourrai. La lutte prend fin, alors que talibé, on meurt avec.

Pikine ? Juste un exemple : aujourd’hui, je paie de ma poche la salle d’entraînement de l’écurie Boul Falé à Pikine. Donc, rien n’est plus illustrant que d’être proche de la population que cela. Et puis par nature, je suis quelqu’un de respectueux. Avant de juger les gens il faut les côtoyer ce qu’on ne fait pas au Sénégal.»

Tyson et les Etats-Unis ?

«Notre éducation sociale et religieuse ne nous interdit pas d’aller prendre ailleurs du bien et laisser le mal. Le nom de «Tyson» n’est pas venu ex-nihilo car il y a beaucoup de sportifs qui ont des pseudonymes. C’est tellement vrai, que le vrai Mike Tyson ne s’appelle pas comme tel, je prends l’exemple de Pelé, Zizou (Zinedane Zidane)… Bref «Tyson», c’est un nom d’artiste que je me suis choisi.

Le drapeau américain aussi, c’est Dieu qui l’a choisi. Pourquoi ? Parce que la lutte a existé depuis près d’un siècle au Sénégal et il n’y a jamais eu de changement dans la manière d’entrer dans l’arène. Mais quand j’ai choisi d’apporter une autre manière de faire la lutte et faire mes apparitions dans l’arène, c’est venu comme ça, c’était juste pour valoriser le nom de Mike Tyson. Je suis Sénégalais et j’en suis fier (…) La culture est universelle, elle n’a pas de frontières et je n’ai aucun regret à débarquer avec le drapeau américain dans l’arène.»

 



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