Le bras de fer continue de plus belle. La fédération sénégalaise de basketball (Fsb) a encore sorti la cravache contre «les frondeurs», le cadre d’échange des acteurs du basketball. Dans un communiqué dont Seneweb détient une copie, ledit cadre a encore dénoncé la sanction qui leur est infligée par la commission juridique.
Selon le texte, suite à cette audition avec des responsables de haut niveau du basketball, "il nous a été transmis le 07 Juin 2017 par email, le PV d’audition nous infligeant une sanction de 3 mois avec sursis".
Un procès-verbal que les membres du cadre réfutent sur le fond et sur la forme. Ce qui leur est reproché, évoque le texte, c’est ce passage de la lettre qui dénonce le choix porté sur l’intendance des équipes nationales.
Elhadj Mamadou Sarr, Président de la Ligue de basketball de Ziguinchor, et ses collègues, rappellent le contenu de la lettre qu’ils avaient adressée au président de la fédération, Me Babacar Ndiaye.
Ils disent faire fi ou face, "aux tentatives de musellement et d’intimidation par l’instrumentalisation ou la manipulation des textes et de la Commission fédérale juridique et disciplinaire".
"Notre unique et ultime objectif est de voir le basketball sénégalais rayonner de toute sa splendeur et réaliser tout son potentiel", conclut le texte.
3 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2017 (00:04 AM)Ceab
En Juin, 2017 (18:40 PM)Suite à la réception de la lettre ouverte ayant comme objet ‘’le basketball va mal’’, le Président de la FSBB a saisi la Commission Fédérale juridique et Disciplinaire pour convoquer quelques uns des signataires et a décidé n’y aura fait aucune autre forme de suite.
Convocations annoncées par voie de presse (Journal Le Stade du 19 mai 2017), puis confirmées via la Ligue de Dakar par voie de courrier le 23 Mai 2017, sauf que sur celles-ci il n’y avait aucun objet ni motif, et finalement, nous aurons reçus, nous les trois signataires sur cinq, le 24 Mai 2017, de nouvelles convocations via email cette fois avec comme objet ‘’Audition’’ et pour motif ‘’Lettre du 08 Mai 2017 adressée au président de la FSBB’’.
Nous aurons appris, d’emblée, lors de notre audition, que le courrier officiel du président de la FSBB, n’a été reçu par la Commission Juridique que le mercredi 22 mai et pourtant, les faits qui nous sont reprochés sont libellés exactement, mot pour mot, comme l’article du Journal le Stade du 19 Mai. Etonnante coïncidence ? Fuite voulue ?
Nous avons été entendus et écoutés par des doyens et des gentlemen respectables du basketball sénégalais, pendant plus de deux tours d’horloge. Nous avons passé, ensemble au crible de l’analyse objective les 11 points de la fameuse lettre et, à l’unanimité avons convenu que rien sur cette lettre ne portait offense à qui que ce soit. Bien au contraire nous aurons fait surtout l’étalage de recommandations pertinentes et utiles au président de la FSBB, qui gagnerait à se les approprier afin de faire un bon bilan.
Dans la conclusion de cette discussion franche et courtoise avec nos respectables doyens, nous aurons retenu que la communication et le dialogue devraient prévaloir et, somme toute, c’est ce que nous avons essayé de mettre en avant en adressant une lettre aux autorités et acteurs du basketball.
Il était même question d’une recommandation, formulée par un membre de la commission, allant dans le sens de l’organisation d’une rencontre entre la FSBB et le Cadre d’échange des Acteurs du Basket-ball Sénégalais pour faire prévaloir le dialogue.
Suite à cette audition, il nous a été transmis le 07 Juin 2017 par email le PV d’audition nous infligeant une sanction de 3 mois avec sursis.
Sur la forme nous avons observé que le seul signataire du PV est le Président de la Commission Juridique et n’avons vu aucune signature ou paraphe des autres membres qui nous auront entendus.
Sur la forme toujours, nous n’avons pas reçu le courrier de notification de la sanction via nos ligues respectives qui est le canal normal de transmission de correspondances.
Et sur le fond, au finish le seul point sur les 11 qu’on nous reproche aujourd’hui, c’est le passage traitant du statut de l’intendant : « Comment ne pas subodorer une supercherie lorsqu’on se rend compte que des Présidents ou Vice- Présidents de club, membres du comité directeur de la Fédération et participant aux réunions de bureau élargi se font désigner par le Président de la Fédération, comme intendant des équipes nationales dans le seul but de les faire voyager et les faire gagner de l’argent sans pour autant considérer la lourdeur de la mission.
Ceci est incompatible avec leur digne fonction de dirigeant et décideur du basketball sénégalais et ne répond aucunement à l'éthique encore moins à la morale. »
Un intendant d’une équipe nationale est au cœur de la performance, c’est un métier à part entière et nécessite une grande expérience de la compétition de haut niveau. Nous gagnerons à en former plusieurs. Cela ne peut être le premier dirigeant venu qui se voit récompenser pour son support électoral par un voyage assorti de primes destinées aux membres utiles du groupe de performance.
Nous ne sommes pas et ne serons jamais dans les dispositions de négocier ainsi un silence par une sanction symbolique et à la imite fantaisiste, que du reste, nous récusons totalement.
Nous ne sommes pas des perturbateurs encore moins des fauteurs de trouble. Si notre faute est d’avoir tiré sur la sonnette d’alarme, sans chercher à tirer sur une ambulance ou appuyer là où ça fait mal, nous ne nous arrêterons pas. Parce que nous avons mal que notre basketball se porte ainsi et essayons d’escorter l’ambulance afin qu’il arrive aux urgences et non à la morgue. Le basketball Sénégalais est encore une fois malade de ses individus à l’égo démesuré, au management ésotériste et obscurantiste, aux calculs narcissiques, etc.
Nous ferons fi ou face, selon, aux tentatives de musèlement et d’intimidation par l’instrumentalisation ou la manipulation des textes et de la Commission Fédérale Juridique et Disciplinaire parce que notre unique et ultime objectif est de voir le Basketball Sénégalais rayonner de toute sa splendeur et réaliser tout son potentiel.
Nous travaillerons tous les jours pour une meilleure gouvernance du Basketball Sénégalais parce que le Basketball est d’utilité publique, est chose publique donc par définition il n’appartient à personne mais est le bien de tous ses acteurs, de l’apprenant de la petite catégorie aux internationaux, des coachs aux officiels en passant par les arbitres, amateurs et supporters.
Tous les trois, auront honte de se servir de notre temps, de notre éducation, de notre expertise et de notre engagement pour des querelles de borne fontaine et mettrons plutôt ceux ci, et sans complaisance aucune, au service du développement de notre Basketball et de ses acteurs.
Le Cadre poursuivra ses échanges et discussions afin de trouver les solutions adéquates aux maux qui gangrènent notre basketball National, mais aussi participer à l’effort collectif de construction d’un basketball national fort et unifié.
Elhadj Mamadou SARR, Président de la Ligue de basketball de Ziguinchor
Mamadou Pathé KEITA, Président de Guédiawaye Basketball Academy
Mactar NDIAYE, Président du SIBAC
Tous Membres et Initiateurs du Cadre d’Echange des Acteurs du Basketball
Notes de rappel :
Monsieur El Hadj SARR, Superviseur à la PRODAC, Spécialiste en Coopération et Solidarités Internationales.
Après avoir joué en universitaire en France, Il retourne dans sa région d’origine, la Casamance et abat avec dignité sa part de travail dans la Région sud pour faire renaitre la discipline.
Monsieur Mamadou KEITA dit Pathé, Inspecteur du Trésor, Fonctionnaire de la Hiérarchie A1 de l’Administration.
Il était membre du Comité de Normalisation du Basket-ball Sénégalais et a le mérite d’avoir doté le basketball sénégalais d’un Manuel de Procédures Financières et Comptables. Ancien international et Champion d’Afrique universitaire, il continue à travailler en banlieue avec la création Guédiawaye Basketball Academy qui participe aussi aux différentes compétitions de la ligue de Dakar et de la Fédération.
Monsieur Mactar NDIAYE, Ingénieur informaticien de métier et dirige un cabinet de Marketing du Sport.
Il a contribué à la mise en place de la stratégie marketing, à la mobilisation de sponsors, à la mise en place d’une base de données pour la gestion automatisée des licences et a rédigé Le Code de Conduite du Basketball Sénégalais pour le compte du CNBS. Il contribue continuellement à la réalisation de terrains de basketball partout au Sénégal (Dakar, Pikine, Parcelles, Rufisque, Thiès, Tivaouane, Pire, Kaolack, etc.). Il milite depuis 2006 à la Fondation SEED PROJECT et est le Directeur pour l’Afrique de l’Ouest des Camps de basketball GIANTS OF AFRICA. Il est consultant pour Nike en Afrique et pour la NBA. Il est un employé de la franchise NBA des TORONTO RAPTORS.
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En Juin, 2017 (18:43 PM)Monsieur le Ministre des Sports
Monsieur le Président de la Fédération sénégalaise de Basket-ball
Messieurs les Présidents de Ligue régionale de basket-ball
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs de la Presse
Mesdames et Messieurs les Présidents de club
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs de la famille du basket
Objet : le basket va mal
Comment garder le silence, si on constate pour le regretter que le Président, délégué fédéral lors des Jeux Olympiques de Rio (5-21 août 2016), a quitté le groupe avant la fin de la compétition, laissant son équipe nationale et le drapeau national derrière lui.
Comment garder le silence si on constate que les commissaires aux comptes ont été choisis par le Président, ce qui est contraire aux textes de la Fédération Sénégalaise de Basket-ball et à l'esprit des textes de l'OHADA. L’article 13 du règlement intérieur de la FSBB stipule : « l’Assemblée générale désigne un ou des commissaires aux comptes inscrits au tableau de l’Ordre National des Experts comptables et comptables agréés (ONECCA).
Comment garder le silence quand on constate une gestion présidentialiste du basket avec un homme qui se permet toutes les libertés en nommant des conseillers spéciaux tous azimuts, allant même jusqu'à nommer un directeur de cabinet, et sous le silence complice des autres membres du bureau élargi. Nous rappelons au Président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, que les textes régissant l'organisation du sport sénégalais et du basket ne permettent pas cela. Mais aussi, l'organisation administrative de l’État du Sénégal répond à des normes standard conformément au décret n° 2017- 314 du 15 février 2017 fixant les règles de création et d’organisation des structures de l’administration centrale des ministères. Nous rappelons sous cet esprit, que la Fédération Sénégalaise de basket-ball bénéficie d’une délégation de pouvoirs de l’Etat central représenté par le Ministère des sports et ne saurait déroger aux règles républicaines.
Comment se taire si on se rend compte que les réunions de Comité directeur et d'Assemblée générale ne sont pas régulièrement organisées; ce qui a pour conséquence d'éloigner les présidents de ligue et autres personnes ressources de la réflexion sur le basket-ball.
Comment ne pas subodorer une supercherie lorsqu’on se rend compte que des Présidents ou Vice- Présidents de club, membres du comité directeur de la Fédération et participant aux réunions de bureau élargi se font désigner par le Président de la Fédération, comme intendant des équipes nationales dans le seul but de les faire voyager et les faire gagner de l’argent sans pour autant considérer la lourdeur de la mission.
Ceci est incompatible avec leur digne fonction de dirigeant et décideur du basketball sénégalais et ne répond aucunement à l'éthique encore moins à la morale.
Comment garder le silence si constate que la Fédération refuse de prendre en charge le regroupement pour cinq jours de l'équipe nationale féminine A, en perspective du tournoi de Chine. Nous rappelons par ailleurs, que jamais l’Etat du Sénégal n’a investi autant de moyens pour la prise en charge correcte des équipes nationales de basket-ball.
Comment se taire si on constate que jusqu'au mois de mai, aucune rencontre de deuxième division n'est organisée sur tout le territoire national.
Nous rappelons au Président que le fonctionnement de la fédération est régi par des textes consensuels, discutés et arrêtés par tous les acteurs du basket.
Nous l'invitons au respect strict de ceux-ci et d'éviter toute gestion clanique du basket qui est la propriété de tous les sénégalais, qui contribuent tous, par le paiement des impôts et taxes, à la constitution des ressources du budget national.
Nous avons constaté aussi pour le déplorer, le retard sur la prise en charge du contentieux ASC VILLE DE DAKAR, DUC et concernant la qualification de l'internationale championne d'Afrique Tening Sabelle Diatta (6 mois) , potentiellement sélectionnable pour l'Afrobaket 2017. Ce qui a pour conséquence directe de la mettre à cours de compétition, d’où sa non présélection pour le premier regroupement de l'équipe nationale.
Nous déplorons avec la dernière énergie, le fait que la Direction Technique Nationale ne soit structurée depuis bientôt deux ans, ce qui est une première.
Sous ce rapport, et afin de dire STOP à ces dérives, le comité provisoire entend prendre toutes les initiatives visant à mettre en place un cadre d'échange sérieux et durable, différent de toute structure à vocation politique et tendant à élire un candidat et disparaître ensuite. Il est même prévu dans les prochains jours, une rencontre avec la presse afin de présenter clairement les objectifs du cadre d'échange et de définir les missions qu'il s’assignera.
Sentiments sportifs.
Fait à Dakar, le 08 mai 2017
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