Les performances de l’athlète sud-africaine Caster Semenya aux championnats du monde d’athlétisme de Berlin en 2009 avait lancé la polémique. Les athlètes ultra-masculines, qui réalisent au passage des scores bien supérieurs à ceux de leur concurrentes plus féminines, sont-elles vraiment des femmes ? Et sont-elles dopées ? Une étude, commandée par le CIO (Comité international olympique), menée par des experts des CHU de Montpellier et de Nice vient de lever le voile sur ces interrogations, rapporte « La Dépêche ». Certaines de ces femmes à l’allure très masculine présentent une anomalie génétique très rare : elles ont dans leur patrimoine génétique le chromosome masculin Y.
Les athlètes sans anomalie tentées de se doper pour atteindre les mêmes performances
Cette étude a été réalisée sur quatre finalistes d'épreuves des derniers JO de Londres qui présentaient un taux de testostérone anormalement élevé pour des femmes. Des soupçons de dopage avaient alors été évoqués. Avec les tests ADN réalisés sur ces femmes, les professeurs Patrick Fénichel et Charles Sultan ont mis à mal ces accusations. Ils ont en effet prouvé que la masculinité de ces athlètes (gros biceps, cuisse musclées, peu de hanche et voix grave) et leurs performances exceptionnelles n’étaient pas dues au dopage mais à une anomalie génétique extrêmement rare.
Si cette étude permet de redonner à certaines athlètes leur dignité et de les réhabiliter, elle ne règle pas les problèmes de dopage, note l’étude qui sera publiée dans les prochains jours. Certaines athlètes sont en effet tentées de prendre des substances illicites afin d’atteindre le même taux de testostérone que leurs rivales plus masculines et ainsi de booster leur performances.
3 Commentaires
Tabrou
En Avril, 2013 (03:29 AM)Doftor
En Avril, 2013 (09:17 AM)Le dopage dans le sport, c'est comme la corruption dans le monde des affaires.
Rodero
En Avril, 2013 (18:15 PM)Participer à la Discussion