Mardi 16 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Sport

Cinq mois après leur nomination : Amara, Ablaye Sarr, Koto, Karim Séga Diouf… courent après leurs salaires

Single Post
Cinq mois après leur nomination : Amara, Ablaye Sarr, Koto, Karim Séga Diouf… courent après leurs salaires
Nommés le 15 décembre dernier à la tête des différentes sélections nationales, Amara Traoré, Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar (équipe nationale A), Joseph Koto, Badara Sarr (équipe nationale locale), Karim Séga Diouf, Demba Ramata Ndiaye (équipe nationale junior), Boucounta Cissé et Dominique Coly (équipe nationale cadette)…, courent toujours derrière leurs salaires. Las d’attendre, ça commence à grogner dans les rangs.

L’odeur de l’argent pollue l’atmosphère dans le football sénégalais. Hier, c’était le coup de gueule des joueurs de l’équipe nationale locale du Sénégal qui réclament des primes de victoire et de qualification pour avoir réalisé un brillant parcours au tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaine de football (Ufoa). A côté de ce coup de gueule des ‘Lions’ locaux, les joueurs pensionnaires des clubs de Ligue 1 et 2 se sont aussi rués dans les brancards pour réclamer le paiement régulier de leurs salaires. Mais, voilà que, comme en écho et contre toute attente, une autre grogne portant sur des sous sort de là où l’on s’y attendait le moins, c’est-à-dire chez les membres des différents staffs techniques nationaux. Nommés depuis le 15 décembre dernier à la tête des différentes sélections nationales, Amara Traoré, Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar (équipe nationale A), Joseph Koto, Badara Sarr (équipe nationale locale), Karim Séga Diouf, Demba Ramata Ndiaye (équipe nationale junior), Boucounta Cissé et Dominique Coly (équipe nationale cadette)…, qui ont pour mission principale de reconstruire le football sénégalais, tardent à signer les contrats devant les lier à l’Etat et à la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Un retard de signatures de contrat qui a eu comme conséquence le non-paiement des salaires.

Mais, ne pouvant plus supporter cette situation, des voix commencent à se faire entendre. En effet, un membre des encadrements techniques nationaux contacté hier a fait monter le ton. ‘Depuis notre nomination à la tête des différentes équipes nationales, aucun technicien n’a encore signé de contrat, encore moins perçu un salaire’, a fait savoir, sous le couvert de l’anonymat, notre interlocuteur. ‘On est à la fin de notre quatrième mois de service.

Mais, on a du mal à trouver une source fiable. Que ce soit au niveau de la fédération ou au ministère, on nous parle toujours de lenteur administrative’, renseigne notre interlocuteur. Elevant le ton, ce membre du staff technique d’une des catégories inférieures peste : ‘Aucun dirigeant ni agent du ministère des Sports ne nous parle de cette situation. Avec çà, comment peut-on exiger des résultats positifs à un technicien ? Parce qu’avant d’exiger des résultats, la première des choses, c’est de mettre le technicien dans de bonnes conditions de travail. Mais ils ne se préoccupent même pas de savoir comment on se débrouille pour prendre en charge nos familles’, gronde notre interlocuteur.

 Cette même colère habite trois autres techniciens que nous avons joints hier au téléphone. ‘Au Sénégal, on met toujours la charrue avant les bœufs. Avec la situation actuelle de notre football, la meilleure des choses à faire, c’est de mettre les entraîneurs dans de bonnes conditions de travail. Mais, au lieu de cela, on passe tout son temps à parler, à faire des promesses que personne ne tient’, tonne notre interlocuteur au bout du fil.

Mais, les sélectionneurs nationaux devront encore prendre leur mal en patience. En effet, une source fédérale avise que ce dossier a été transmis, depuis très longtemps, à la tutelle (au ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs). ‘Il suit un circuit administratif que nous ne maîtrisons pas’, se décharge un haut responsable du bureau exécutif de la Fsf. Du côté de la tutelle, une source bien au fait de ce dossier indique que le dossier se trouve présentement au niveau du ministère des Finances. ‘Les choses ne vont plus tarder. Si tout va bien, après cette étape des Finances, le dossier nous sera retourné. Après quoi, on fera appel aux différents ayants droit pour procéder à la signature des contrats’, tente de rassurer notre interlocuteur.

IN FINE : Partout, le syndrome des salaires impayés

 Comment peut-on exiger des résultats à des joueurs et des techniciens sans les mettre dans des conditions minimales de performance ? C’est pourtant la triste réalité constatée dans tous les démembrements du football sénégalais. Des clubs aux équipes nationales, l’odeur de l’argent sent mauvais. Elle pollue l’atmosphère. Maître d’œuvre du casting des sélectionneurs nationaux, le Directeur technique national (Dtn), Amsatou Fall avait ‘interdit’, sous le contrôle du président de la Fsf, Me Augustin Senghor, aux différents sélectionneurs titulaires et aux adjoints de l’équipe national A de prendre en charge des clubs de toute division confondue. Ils doivent se consacrer à leur tâche d’entraîneur national. Un principe partagé par ces derniers.

Mais, depuis leur nomination en grande pompe, à la tête des différentes sélections nationales, personne ne semble se soucier de leur bien-être ni de celui de leurs familles respectives. Malgré tout, Boucounta Cissé, Dominique Coly, Amara Traoré, Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar, Karim Séga Diouf et Demba Ramata Ndiaye…, sont allés au charbon. Des premiers pas réussis avec notamment la victoire des ‘Lions’ devant la Grèce, la qualification de l’équipe nationale locale à la seconde édition du Championnat d’Afrique des nations, la qualification au second tour de l’équipe nationale féminine de football au détriment de celle du Maroc. Il y a aussi le match nul (1-1) ramené du Liberia par l’équipe nationale cadette du Sénégal… Devant recevoir leurs adversaires, à domicile, samedi prochain, les garçons de Boucounta Cissé ont toutes les cartes en main pour passer le cap du premier tour. Que peut-on demander de plus à ces techniciens ? Rien, si ce n’est leur payer ce qui leur revient de droit, à savoir leurs salaires.

MATCH RETARD DE LA POULE A LINGUERE-DUC : 0-0 : Le nul qui ne dérange personne En match retard comptant pour la 8e journée de la poule A de la Ligue 1, la Linguère et le Dakar université club (Duc) se sont neutralisés (0-0) à Saint-Louis. Avec ce match nul, rien ne change dans le classement final de cette poule, à l'issue de la phase aller. La Linguère qui occupe la 6e place, avec 9 points, devra toutefois montrer un visage plus rassurant, au cours de la phase retour, pour défendre son titre de champion du Sénégal. Du côté du Duc, on peut se frotter les mains d'avoir ramené le point du nul qui permet de terminer la phase aller à la 5e place.


0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email