Le mandat du Comité national de gestion (CNG) de la lutte prend fin ce mercredi 31 octobre 2018 à minuit. La question qui taraude le monde de la lutte est de savoir si la structure sera maintenue et, auquel cas, si Dr Alioune Sarr, son très contesté président, va rester à sa tête ou partir.
Alioune Sarr dirige le Cng depuis 1994. À plusieurs reprises, il a annoncé son départ.
Le Collectif des lutteurs, regroupant les pratiquants de la discipline en activité, réclame sa tête.
Initialement le mandat du Cng devait prendre fin le 5 novembre 2016. Il a été prorogé de deux ans par le ministre des Sports, Matar Ba.
41 Commentaires
Aba
En Octobre, 2018 (07:26 AM)alioune sarr a bien travaillé ,si l'etat suit la bande a khadim gadiaga le politicien cest la fin de la lutte
Anonyme
En Octobre, 2018 (07:30 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (07:36 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (07:39 AM)Merci de prendre ta retraite
Anonyme
En Octobre, 2018 (07:49 AM)Anonyméduqué
En Octobre, 2018 (08:16 AM)M. Sarr vos ennemies vont utiliser légalement la notion de fin de mandat pour essayer de vous écarter. La plupart des lutteurs sont incultes et n'ont aucune éducation de base raison pour laquelle ils trouvent injuste d'écoper une amende. Vous ne pourrez rien faire contre cela, il faudra des générations pour que ça change. L'éducation qu'on doit acquérir sur les bancs de l'école est incontournable. Les lutteurs actuels sont des contre exemples : agresseurs pour les uns, violents pour d'autres, poukeuré pour les plus nantis et débilisme pour la plupart. Give up the fight.
Anonyme
En Octobre, 2018 (08:20 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (08:29 AM)aussi il faut que les lutteurs paient des taxes au niveau des impôts et bien le structurer , que même le managers doivent payer des impôts vu les commissions qu'ils perçoivent a chaque contrat
il est anormal qu'un lutteur reçoit tant de million sans rien payer
ensuite faudrait bien structurer la lutte
surtout avec l'ouverture de leur stade promoteur, lutteurs, manager ect........ doivent être a jour en montrant des quittances des impôts
merci
Anonyme
En Octobre, 2018 (08:47 AM)Cheikh Fall
En Octobre, 2018 (08:50 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (08:50 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (08:52 AM)Les fins de mandat posent toujours problème dans notre pays , on voit certains sortants vouloir s'accrocher, on a vu ça avec les navétanes , on en parle à l'ARMP, on a même vu un DG limogé à qui on a défoncé les portes de son bureau parce qu'il ne voulait pas rendre les clés; cette absence de discernement entre ce qui vous appartient et ce qu'on vous a confié est quand même extraordinaire, monsieur Sarr n'a pas quitté à temps, il risque l'expulsion !
Anonyme
En Octobre, 2018 (09:04 AM)Le reveil sera tres difficile s il part je donne une saison pour que le chaos ,l anarchie, le service camarade, le favoritisme , les détournements et j en passe soient monnaie courante.
BALA GUA KHAM NAK KHAMADI KHAW LA REY
BIENTÔT CA SERA UN RETOUR GRAVE EN ARRIÈRE ET LES PAUVRES VONT COURIR DERRIÈRE LES PROMOTEURS POUR SE FAIRE PAYER LEUR DUE
LITHI KANAM RAWOULI GUEUTE
BRAVO DOCTEUR POUR LE TRAVAIL QUE TU AS ACCOMPLI
Anonyme
En Octobre, 2018 (09:10 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (09:16 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (09:22 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (09:24 AM)je signale qu'il s'agissait d'un comite proviso ire de gestino qui est reste permanent depuis 1994 et ce n'est pas serieux.
Si Alioune Sarr est assez riche comme medecin pourquoi s'accroche t il a ce poste depuis 1994? Posez vous la question, il y a beacoup de deals et beaucoup a manger avec les promoteurs et tout le monde connait les relations entre lui et Gaston Mbengue.
Il n'a rien fait gratuitement, il a bouffe comme les autres sinon pire.
Comment in medecin peut il passer plsu de temps a gerer la lute que son cabinet et apres nous dire je n'ai pas besoin de la lute pour vivre?
Il bouffait avec les promoteurs et aussi avec les lutteurs qui lui donnaient de l'argent pour avoir des combats, sans oublier les retenues sur les cachets des lutteurs etc...
Senegal mo bari at nafekhs et j'en connais plus grave sur lui mais je ne le dirai pas par descence.
Anonyme
En Octobre, 2018 (09:24 AM)Cachet de 1 million à 100 millions
Retard paiement de jamais à avant ngay seugg
Le CNG a vraiment fait avancer la lutte!! Bravo à Alioune Sarr!
Anonyme
En Octobre, 2018 (09:52 AM)Cours journalisme.
Déjà sen texte bi n'est pas assez synthétique or la synthèse est un élément essentiel pour inciter les lecteurs à lire vos articles. par exemple : "Le mandat du Comité national de gestion (CNG) de la lutte prend fin ce mercredi 31 octobre 2018 à minuit. La question qui taraude le monde de la lutte est de savoir si la structure sera maintenue et, auquel cas, si Dr Alioune Sarr, son très contesté président, va rester à sa tête ou partir.
Alioune Sarr dirige le Cng depuis 1994. À plusieurs reprises, il a annoncé son départ.
Le Collectif des lutteurs, regroupant les pratiquants de la discipline en activité, réclame sa tête.
Initialement le mandat du Cng devait prendre fin le 5 novembre 2016. Il a été prorogé de deux ans par le ministre des Sports, Matar Ba."
CNG est une structure présidée par un président qui dispose d'un mandat. Donc le mandat du président du CNG Alioune Sarr, prend fin aujourd'hui à minuit. Est toute la question est de savoir si le mandat de ce dernier sera prolongé. En effet Alioune Sarr fait l'objet de beaucoup de contestation venant des lutteurs, qui jugent sa présidence assez durée de puis 1994 et demandent un changement.Voilà un exemple de résumé.
Anonyme
En Octobre, 2018 (10:33 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (10:41 AM)Dutmosise
En Octobre, 2018 (10:50 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (10:57 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (11:16 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (11:34 AM)Anonyme
En Octobre, 2018 (11:57 AM)Alionesarr
En Octobre, 2018 (12:29 PM)ce gars n a aucune dignite tchim
Anonyme
En Octobre, 2018 (12:49 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (13:01 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (13:36 PM)Pure Diola
En Octobre, 2018 (13:46 PM)n'est pas alioune sarr qui veut
a vous les lutteurs faites tres attention le depart de mr sarr risque d'etre fatale pour la lutte en ce moment
Anonyme
En Octobre, 2018 (14:02 PM)Baye Rane
En Octobre, 2018 (14:10 PM)Gni Gnon Fékéwone Mourite Yi W
En Octobre, 2018 (15:08 PM)Après cela, rien de particulier ne s’est passé jusqu’en 1892. Cette année-là se produisent les premiers incidents entre les mourides et l’administration coloniale. Ce sont des incidents qui ont opposé des chefs musulmans noirs africains qui travaillaient avec l’administration coloniale dans le Nord-Cayor, dans la zone du Ndjambour. Ces chefs là se plaignaient à l’administration coloniale du fait que les mourides, disaient-ils, refusaient de se subordonner à eux… que les mourides mettaient leurs cheikhs et leurs dirigeants au-dessus des chefs qui représentent l’administration coloniale… ils les accusaient de ne pas payer leur impôt alors qu’ils donnaient la Hadiya à leur cheikh. D’une certaine manière, ils commençaient à se plaindre du fait qu’il y avait une certaine opposition mouride qui se développait dans leur zone, dans leur fief. Et ce sont donc ces premiers rapports-là qui ont été à l’origine des tensions entre l’administration coloniale et les mourides… Ahmadou Bamba en particulier.
Entre 1892 et 1893, il y a eu un échange de lettres entre Cheikh Ahmadou Bamba et le gouverneur Lamothe… Ahmadou Bamba aurait même voyagé en ce temps-là à Saint-Louis -il se rendait en Mauritanie mais s’est arrêté à Saint-Louis- et je présume qu’il a certainement eu des entretiens avec le gouverneur parce que, par la suite, nous avons appris qu’il a reçu des livres que le gouverneur lui a envoyés. Dans mes propres recherches, j’ai découvert que Lamothe lui-même lui avait envoyé un ballot de tissus en 1895, avant son arrestation. Donc d’une certaine manière entre 1892 et 1893, il y a eu des tensions mais ces tensions se sont estompées pour revenir en 1895.
RFI : Qu’est-ce qui fait que ces tensions reviennent en 1895 ?
Cheikh Anta Babou : En 1895, de nouvelles accusations se sont développées, mais cette fois-ci plus graves, venant également de la zone du Djolof et du Nord Cayor. Là-bas aussi, ce sont des chefs africains qui ont informé l’administration coloniale que Ahmadou Bamba était en fait en train de préparer un « djihad de l’épée », qu’il avait acheté des fusils et qu’ils avaient vu des chameaux chargés de fusils qui allaient vers son village de Ndam (Darou marnane)… Ils disaient également qu’il avait commandé beaucoup de mil et que des pileuses étaient mobilisées pour le piler et préparer le couscous qui serait utilisé comme provision de guerre, parce qu’Ahmadou Bamba n’attendait que la fin de la saison des pluies pour commencer « le Djihad de l’épée ». Ils disaient enfin qu’il allait déclencher ce djihad en collaboration avec certains chefs africains comme le chef du Djolof qui avait été nommé par l’administration coloniale mais qui n’était pas très heureux dans son royaume du Djolof.
C’est cela qui a déclenché l’enquête. L’administrateur Leclerc a été mandaté par l’administrateur colonial pour examiner ces accusations, voir si effectivement Ahmadou Bamba se préparait à un djihad. Martial Merlin, qui était également le chef du bureau politique, était impliqué et c’est comme ça que les enquêtes ont commencé.
RFI : Est-ce que ces accusations étaient fondées ?
Cheikh Anta Babou : Pas du tout. Ahmadou Bamba a toujours déclaré qu’il n’était pas intéressé par le djihad de l’épée, que son djihad était le « grand djihad », c’est-à-dire le djihad des Soufis, le djihad nafs ou le Djihad contre l’âme charnelle. Il a toujours dit et déclaré dans ses écrits, comme dans ses prêches publics que pour lui, le djihadiste n’est pas celui qui tue les hommes, qui verse leur sang mais celui qui fait face à ses faiblesses internes, les faiblesses de son âme pour les dominer. C’est celui qui lutte contre Satan, une lutte quotidienne… Et ça c’est très connu dans la littérature soufie. Les soufis aiment citer ce hadith du prophète Mohamed, la tradition du prophète Mohamed où il disait, venant d’une guerre, « nous avons quitté le petit djihad, maintenant préparons-nous pour le grand Djihad ». Et quand ses compagnons lui ont dit « mais qu’est-ce que le grand djihad, puisque nous venons d’une bataille où des gens ont été tués et ont tué », il leur a dit que « le grand Djihad c’est le Djihad contre l’ennemi immortel qui est toujours en nous et qu’on ne peut pas défaire c'est-à-dire Satan. »
C’est cette tradition-là qu’Ahmadou Bamba poursuivait, c’est pourquoi il s’est toujours défendu d’être intéressé par les armes ou bien même par le contrôle politique des hommes. Ces accusations étaient évidemment infondées et nous savons très bien que ceux qui les avaient portées avaient des intérêts politiques pour le faire. Ces chefs africains étaient un peu inquiets de l’influence des mourides dans le monde rural, ils pensaient que le prestige des cheikhs mourides allait un peu éclipser leur propre prestige et que finalement les mourides devenaient les chefs réels de la population dans les zones rurales.
En ce qui concerne l’administration française, Leclerc comme Martial Merlin avaient intérêt à ce qu’Ahmadou Bamba soit contrôlé. Leclerc était lui-même impliqué dans les problèmes de 1892 dont j’ai parlé tout à l’heure… et dans le rapport qu’il fera, le premier paragraphe reviendra sur les évènements de 1892. Il dira au gouverneur (en substance) « Ahmadou Bamba nous a échappés en 1892 en protestant de ses bonnes intentions mais en réalité comme tous les chefs musulmans c’est un djihadiste et cette fois-ci il ne faut pas qu’il nous échappe, il faut qu’on s’empare de lui et qu’on règle son problème définitivement ».
Martial Merlin avait également intérêt à ce qu’on arrête Ahmadou Bamba. Merlin était le chef du bureau politique, c’était lui qui était responsable de la formation des chefs africains, donc lui aussi avait intérêt à ce qu’Ahmadou Bamba -qui devenait de plus en plus une figure influente au Sénégal, particulièrement dans le Cayor et le Baol- soit contrôlé, parce que son influence, s’il n’était pas arrêté, ferait ombrage à l’administration africaine que Martial Merlin était chargé de former. Ces deux groupes-là avaient donc intérêt à ce qu’Ahmadou Bamba soit arrêté avant qu’il ne soit incontrôlable.
RFI : Quelles vont être les suites du rapport des enquêteurs français ?
Cheikh Anta Babou : Ce qui se passe ensuite c’est que Leclerc, qui était administrateur au niveau de Saint-Louis et qui était chargé du cas Ahmadou Bamba, a écrit un rapport, un long rapport sur Ahmadou Bamba. Après ce rapport, l’administration a jugé nécessaire de l’arrêter. Ahmadou Bamba n’a pas résisté. Il y a eu des va-et-vient, il a envoyé son frère Ibra Faty voir le gouverneur pour lui expliquer ses intentions, qu’il n’était nullement motivé par le djihad etc. mais l’administration coloniale n’a rien voulu comprendre. Ahmadou Bamba a donc été arrêté dans un village qui s’appelle Djewol, dans le Djolof. On l’a emmené à Louga et de Louga il a pris le train, il est allé à Saint-Louis. Une fois arrivé à Saint-Louis, il a été incarcéré dans un cachot sous le bâtiment de la gouvernance. D’ailleurs, le bâtiment est toujours là-bas… du moins c’est l’endroit où les gens présument que se trouvait la prison de Bamba. Et enfin, après une vingtaine de jours, il a été entendu. Maintenant ce que nous savons de ce qui s’est passé, c’est le rapport que Merlin a écrit pour rendre compte du procès. Ce qu’Ahmadou Bamba a dit, la connaissance que nous en avons, nous vient de la tradition orale.
Ce que la tradition orale nous dit, c’est que Bamba, une fois qu’il a été accueilli dans la salle de conférence du gouverneur pour être entendu, lui a dit : « Moi je ne fais pas le djihad ». Il a d’abord récité la fatiha, qui est la sourate ouvrante du Coran. Il a dit au gouverneur général « Amenez mes accusateurs pour qu’ils prouvent qu’effectivement je prépare le djihad de l’épée. » Le gouverneur lui a posé des questions, il a refusé de répondre, il a continué à lui dire « je ne peux pas vous répondre parce qu’il y a des gens qui m’ont accusé, je vous demande d’amener ces gens ici pour qu’ils prouvent que je suis en train de préparer le djihad de l’épée… »
La tradition orale nous dit également qu’Ahmadou Bamba a fait une prière de deux rakkas, deux génuflexions. C’est une prière traditionnelle que les gens font en Islam lorsqu’ils sont dans une situation de danger, c’est une prière abrégée. Certains ont dit qu’Ahmadou Bamba avait fait cette prière-là dans le bureau du gouverneur. Personnellement, en tant qu’historien, je n’en suis pas sûr. Je pencherais même du côté de ceux qui disent qu’il n’a pas pu le faire parce que si cela avait pu ressembler à un acte de provocation, Ahmadou Bamba ne l’aurait pas fait. Il n’avait pas du tout l’intention de provoquer l’administration coloniale. Mais dans tous les cas cette prière des deux rakkas est devenue une sorte de pèlerinage à Saint-Louis et chaque année ce pèlerinage-là est célébré.
RFI : Et donc il est condamné ?
Cheikh Anta Babou : Oui. Ahmadou Bamba est condamné à la déportation en Afrique Equatoriale Française, c’est ce que Leclerc avait demandé, c’est ce que Merlin également avait demandé, c’est ce que les jurés d’Ahmadou Bamba ont confirmé.
RFI : Vous diriez qu’il y avait une intention de neutraliser Cheikh Ahmadou Bamba ?
Cheikh Anta Babou : Absolument. Je dirais qu’il y avait une intention manifeste de neutraliser Cheikh Ahmadou Bamba… et je dirais que Leclerc et Martial Merlin sont au centre des intrigues qui ont été développées pour s’assurer que le Sénégal soit débarrassé d’Ahmadou Bamba.
En 1895 quand Ahmadou Bamba a été arrêté, il n’a pas été déféré au conseil général où siégeaient des chefs africains qui étaient plus démocratique, des chefs métis, des citoyens sénégalais qui étaient plus démocratiques et où la plupart du temps ils amenaient les grandes questions politiques… mais on l’a amené au conseil privé, qui est un conseil aux côtés du gouverneur et qui était composé exclusivement de fonctionnaires coloniaux. Et ce qui est encore intéressant, c’est que l’on a arrêté, jugé, condamné et déporté Ahmadou Bamba en un court laps de temps pendant la saison des pluies… et ceux qui comprennent l’écologie de l’Afrique et du monde colonial savent que pendant la saison des pluies, les grands chefs retournent en France pour échapper aux moustiques, à la pestilence et aux maladies. Parmi les dix qui ont siégé lors du jugement d’Ahmadou Bamba, sept étaient des intérimaires. Vous voyez ce que je veux dire ? Ce ne sont pas les titulaires des postes qui ont siégés mais ce sont des intérimaires. Et le gouverneur qui présidait la réunion, Mouttet, était lui-même un intérimaire parce que Lamothe était parti et Chaudié, celui qui devait le remplacer, n’était pas encore arrivé.
Donc on peut dire que l’administration coloniale, d’une certaine façon, et peut-être Leclerc et Martial Merlin ont profité d’un moment de vide au niveau de l’administration coloniale pour arrêter Ahmadou Bamba, le juger et le déporter. Parce que pendant toute cette période-là d’arrestation en août et de déportation en septembre, il n’y avait pratiquement pas d’administration titulaire au Sénégal, il n’y avait que des intérimaires.
RFI : Comment s’est déroulé le départ de Cheikh Ahmadou Bamba du Sénégal ?
Cheikh Anta Babou : De Saint-Louis on l’a amené à Dakar, de Dakar, il a pris un bateau de ligne qui venait du Brésil. Il dit par exemple qu’on l’a emmené de Dakar à Conakry et il dit que c’est à Conakry qu’il a appris qu’il allait au Gabon, parce que l’administration coloniale ne l’avait pas informé de la destination de sa déportation. Ensuite je crois qu’il est passé au Dahomey, il est passé au Cameroun, etc et finalement il est donc arrivé au Gabon.
RFI : Sait-on dans quelles conditions il était dans le bateau ?
Cheikh Anta Babou : C’est très intéressant, parce qu’Ahmadou Bamba lui-même en parle. Il dit que lorsqu’il est allé dans le bateau, il était dans une cabine normale, il n’y avait pas de problèmes… mais une fois que le commandant du bateau a lu une lettre se rapportant à son cas, son attitude a complètement changé. On l’a sorti de cette cabine-là -qu’il préférait- et on l’a mis dans la foule. Il avait énormément de difficultés pour trouver de l’eau et pour aller aux toilettes etc. et il y avait beaucoup de gens dans le bateau qui lui étaient hostiles.
Mais Cheikh Ahmadou Bamba raconte que, finalement, avant qu’il n’arrive au Gabon, l’opinion du commandant avait changé et que l’opinion de beaucoup de gens dans le bateau avait changé. Finalement, les gens lui ont dit qu’il avait été victime d’une injustice. Il a particulièrement apprécié le rôle du docteur dans le bateau et le rôle d’un jeune Français, dont il dit que « ce jeune chrétien-là se comportait envers moi comme un disciple mouride ».
RFI : Une dernière question, Cheikh Anta Babou, comment est-ce que vous avez pu écrire l’histoire de Cheikh Ahmadou Bamba, quelles sont les sources que vous avez pu utiliser ?
Cheikh Anta Babou : J’ai vraiment utilisé toutes les sources qui étaient à ma disposition, y compris les archives coloniales et les écrits de mes autres collègues chercheurs qui travaillent sur le mouridisme depuis les années 70 avec Cruise O’Brien, mais avant lui il y avait le travail de Paul Marty de l’administration coloniale, donc j’ai fait la revue de toutes ces sources-là.
Mais je pense que là où j’ai pu faire une différence c’est vraiment avec l’exploitation des sources internes mourides. Parmi ces sources internes mourides, j’inclus les écrits d’Ahmadou Bamba lui-même, mais également la tradition orale mouride et les écrits des cheikhs mourides. Voici un trésor sur le savoir du mouridisme qui a été négligé par les chercheurs qui m’ont devancé sur le terrain… et qui m’a beaucoup aidé à renouveler la problématique sur l’histoire de la Mouridiya.
Ahmadou Bamba, lui, a parcouru le trajet Lambaréné – Ndjolé par bateau. Ici, les colons ont érigé un monument à la mémoire de Cheikh Amadou Bamba mais aussi de Samory Touré, un résistant de la Guinée Conakry déporté au Gabon. Très vieux, Samory Touré mourut sur une île qui porte aujourd’hui son nom. Cheikh Ahmadou Bamba et Samory Touré se sont rencontrés une fois au tribunal de Ndjolé.
« Là où nous nous trouvons, ce bâtiment abandonné, c’est l’ancien tribunal militaire où les colons jugeaient leurs détenus comme Samory Touré ou Cheikh Ahmadou Bamba, explique Cheikh Mbengue. Bamba est venu répondre à sa convocation ici à Ndjolé ». Le colon qui avait porté plainte ne se présente pas. Bamba est acquitté.
Cheikh Ahmadou Bamba est donc ramené à Lambaréné. Puis à Libreville. Il est autorisé à revenir au Sénégal en 1902. Selon l’historien Cheikh Anta Babou, il est très probablement rapatrié grâce à l’intervention du député Carpot, un métis Saint-Louisien, élu au parlement français la même année.
Le fauteuil de député du Sénégal à l'Assemblée Nationale avait été monopolisé pendant longtemps par des Français de souche. Carpot n'a pu être élu que grâce a une large coalition entre métis et citoyens noirs sénégalais… et selon l’historien, il a bénéficié d'un soutien financier important de chefs religieux mourides. Il semble s’être impliqué, en contrepartie dans le retour de Bamba au Sénégal. Ce qui lui vaudra les critiques de certains administrateurs coloniaux.
Chronologie et chiffres clés
Gabon GABON Sénégal SÉN
Re
Anonyme
En Octobre, 2018 (16:11 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (16:56 PM)Tab
En Octobre, 2018 (19:55 PM)Ensuite comment un doctor comme lui et le professeur ardo peuvent laisser des lutteurs qui se dopent a combattre tout en sachant les risques
Mais mais mais on ne doit pas laisser le cng aux lutteurs tels que gadiaga, boy khaire, moustapha gueye, gris bordeaux etc qui n'ont aucun niveau diriger la lutte il faut un niveau d'etude
Si jamais on laisse la lutte a ces gens la c'est la fin
Il faut chercher quelqun qui a la carrure de diagna diagne un vrai manager , respecte partout dans le monde avec une forte personnalite pour plus tart introduire notre lutte dans cio
Anonyme
En Octobre, 2018 (19:55 PM)Tab
En Octobre, 2018 (20:04 PM)Il faut trouver une forte personnalite genre diagna diagne diriger le cng
Ne jamais je dis bien ne jamais laisser les lutteurs comme gadiaga, khaire , moustapha gueye, gris bordeaux diriger la lutte, ils n'ont pas le niveau requis pour diriger un cng ou sont nos cadres sportifsou sont nos managers en sport
An
En Novembre, 2018 (01:06 AM)An
En Novembre, 2018 (01:06 AM)Participer à la Discussion