La nouvelle règle des cinq minutes de pratiques mystiques avant le début du combat ne plaît certes pas aux lutteurs et à leurs encadrements, mais le Comité national de gestion de lutte (Cng) n'entend pas faire machine arrière. Son président, docteur Alioune Sarr, l'a confirmé, dimanche dernier, à l'issue du combat «Tyson»-«Yékini».
Constatant que les lutteurs mettent beaucoup trop de temps à dérouler leurs derniers préparatifs mystiques d'avant coup d'envoi, le Comité national de gestion de lutte (Cng) a décidé d'y mettre un bémol. Ainsi, a-t-il décidé, lors de sa réunion du 29 mars dernier, d'édicter une nouvelle mesure réglementaire très contraignante. Le Cng a fixé à désormais cinq minutes le temps de préparation mystique dans l'enceinte avant le coup d'envoi. Passé ce temps, les lutteurs sont appelés par l'arbitre à en découdre, sans autre forme de considération.
«Il y a trop de mystique dans l'arène et beaucoup de gens ont dit que ce n'est pas bien et qu'on a eu raison de prendre des mesures. Parce qu'encore une fois, ce ne sont pas les gris-gris qui gagnent un combat. C'est le travail, c'est l'entraînement qui fait la différence. Aujourd'hui (Ndlr : Dimanche dernier), pour ce combat Tyson-Yékini, on n’a pas vu de sacs, ni de valises remplis d'arsenal mystique. Et pourtant, c'est deux grands lutteurs qui étaient face à face. Mais eux en font moins que les autres. Pourquoi ? Simplement parce qu'ils sont conscients que ce ne sont pas les marabouts qui gagnent le combat, mais bien le lutteur et son entraînement. D'ailleurs, toutes ces nombreuses bouteilles que les lutteurs apportent, cela montre une chose, c'est qu'ils n'ont pas confiance en eux et leur préparation physique et technique. Les mesures arrêtées, on ne va pas y revenir», assène le président du Cng comme pour mettre un terme au débat.
Cette mesure qui est intervenue à cinq jours du combat «Tyson»-«Yékini» du dimanche 4 avril, sanctionné par la victoire du roi des arènes sur le Pikinois, a connu sa première expérimentation à cette occasion. Appelé à la commenter à la lumière des récriminations de nombre de lutteurs, de leurs encadrements et d'autres acteurs de l'arène, comme les promoteurs, le président du Cng n'y est pas allé par quatre chemin.
«Les cinq minutes, ce n'est pas une mesure qu'on a prise comme ça. Depuis longtemps, on observait ce qui se passe et avec les complaintes des amateurs, on a fini par se décider à arrêter des mesures pour remettre un peu d'ordre», justifie encore le docteur Alioune Sarr.
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