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EL HADJI DIOUF BAT SA COULPE : "JE SUIS ARROGANT ET JE L'ASSUME"

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EL HADJI DIOUF BAT SA COULPE : "JE SUIS ARROGANT ET JE L'ASSUME"

Il est quelqu'un d'arrogant et il l'a reconnu hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar où il avait été attrait par l'ex-épouse de Khalilou Fadiga, Aïcha Bâ, pour coups et blessures volontaires. Une arrogance qu'il aura cependant oubliée dans les vestiaires durant les neuf heures qu'aura duré son procès.

Le verdict du procès entre l'international sénégalais de Bolton, El Hadj Ousseynou Diouf, et l'ex-épouse de Khalilou Fadiga, Aïcha Bâ, sera connu le 17 janvier 2006, date choisie par le tribunal correctionnel de Dakar pour vider le délibéré de cette affaire de coups et blessures. Pour ce délit, le déroulement du procès El Hadj Diouf contre Aïcha Bâ aura quand même duré neuf tours d'horloge hier, vendredi.

Arrivé à 9 h au tribunal régional hors-classe de Dakar, El Hadj Diouf, dans un coutume marron sombre, sera le premier à répondre aux questions des hommes en noir. L'international sénégalais prendra le soin de présenter des excuses à l'endroit de la cour, pour son absence lors de la première audience. Des excuses qui seront bien appréciées par le juge. Même si El Hadj Diouf reconnaîtra plus tard à la barre "être quelqu'un d'arrogant. Je suis comme ça et je l'assume".

Revenant sur les faits qui remontent à la nuit du 4 au 5 juillet dernier dans une boîte de nuit de la place, le sociétaire de Bolton dira avoir répondu à des provocations de l'ex-épouse de son ami. Même s'il prendra le soin, au cours de l'audience, de préciser n'avoir jamais été au courant de l'union entre Aïcha Bâ et son ami et coéquipier en club et en sélection, Khalilou Fadiga. "Lors de cette soirée, Melle Aïcha Bâ, qui était une amie à moi, m'a injurié et a voulu m'asperger d'une bombe neutralisante. Voyant qu'elle était prête à le faire, je l'ai repoussée. Mais, je ne l'ai jamais frappée, comme elle le prétend", explique El Hadj. Cette dernière serait, malgré tout, parvenue à utiliser sa bombe, poursuit l'enfant de Balacoss. Ce qui installera la boîte de nuit dans un désordre total. Les vigiles qui officient à l'intérieur, finiront par évacuer la salle. Le joueur de Bolton reviendra peu de temps dans la boîte pour, dit-il, "discuter avec Cheikh Bâ". A l'en croire, "c'était juste pour s'expliquer. Lorsque je suis sorti, j'ai entendu les gens dire que c'était Cheikh Bâ qui était derrière tout cela. Je suis alors retourné pour qu'on s'explique et non pas pour me bagarrer. Cheikh Bâ, je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais vu de ma vie". Poursuivant, la star dira que c'est le lendemain qu'il apprendra, dans la presse, qu'il aurait giflé Aïcha Bâ.

Sur leurs anciennes relations, El Hadj Diouf fera savoir au tribunal qu'il était souvent au téléphone avec Aïcha Bâ. "Par moment, il nous arrivait de rester une heure au téléphone. On se voyait. Soi, c'est elle qui venait chez moi à Lens. Soit, j'allais chez elle à Paris", confie El Hadj Diouf. Avant de révéler au tribunal : "Sa mère voulait que j'épouse sa sœur".

En fait, selon la star sénégalaise, "le fond du problème est qu'elle me reproche sa rupture avec Fadiga, alors que je n'ai jamais suggéré à Kali de la laisser tomber", se défend-il. Au fait, confie Diouf, "c'est la femme de Japhet Ndoram (international tchadien) qui a appelé Fadiga pour lui demander de dire à Aïcha Bâ, d'arrêter de voir son mari. C'est une fille qui est même sortie avec Salif Diao".

C'est finalement, au bout d'une heure de questions-réponses, par moment venant des avocats et du procureur, que l'international sénégalais va reprendre son souffle. Une heure pour plaider et tenter de justifier son innocence sous le regard attentif d'Aïcha Bâ, postée à quelques pas de son ancien ami.

Quand est arrivé le tour de la plaignante de répondre aux questions du tribunal, celle-ci dira regretter les "mensonges" d'El Hadj Diouf. "Je suis étonnée. Je ne savais pas qu'il (El Hadj Diouf) savait mentir. S'il a peur de Dieu, il n'a qu'à dire toute la vérité", suggère-t-elle. Parlant de l'affaire, Aïcha Bâ dira qu'"El Hadj Diouf, en prenant le micro du Dj, nous a demandé, après avoir fait des dédicaces à son ami Fadiga et à Henri Camara, de rentrer chez nous. Vous êtes des Guinéennes, nous a-t-il dit, vous n'êtes pas chez vous ici. Il a versé par la suite sa coupe de champagne sur mes compagnons, alors qu'on était sur la piste de danse". Ne voulant pas répondre à la provocation, la dame rejoindra sa place... Quelques minutes plus tard, alors qu'elle revenait des toilettes, El Hadj Diouf, la voyant venir, la bloque. "Lorsque je l'ai touché à l'épaule pour qu'il me cède le passage, témoigne-t-elle à la barre, c'est alors qu'il m'a giflée. Je suis tombée et ma tête a cogné le comptoir du bar. Les gens se sont mis à courir dans tous les sens. Certains m'ont piétinée, alors que j'étais au sol", explique l'ex-épouse de Fadiga. Par la suite, poursuit la dame, "alors qu'on m'avait ramenée à ma place, il nous a balancé une bouteille de bière". C'est par la suite qu'elle sera conduite au centre de santé de Nabil Choukair. Elle se fera délivrer, non pas à cet endroit, mais chez un médecin privé, un certificat médical d'une indisponibilité de 25 jours. Un certificat qui sera finalement au centre du débat entre les deux parties quant à sa véracité.

Expliquant ses rapports avec Khalilou Fadiga, Aïcha Bâ dira qu'elle s'est mariée avec lui à Yoff et elle a un enfant de lui. Mais ce dernier en nie toujours la paternité. "Nous sommes en procès d'ailleurs", renchérit la dame.

Les témoins n'auront pas été d'une clarté dans leur témoignage. Si certains ont parlé des jets de bouteilles à l'intérieur de la boîte venant des deux camps et d'une bombe qu'avait la dame Aïcha Bâ, d'autres seront plutôt évasifs dans leur discours.

Dans sa plaidoirie, Me Doudou Ndoye, l'avocat de la partie civile, dira devant la barre qu'"une chose est certaine dans cette affaire : El Hadj Diouf a menti. Il a élaboré des présomptions d'innocence". Et Me Ndoye de demander à titre de dommages et intérêts 3 millions de francs Cfa. Quant au procureur de la République, il rappellera dans son réquisitoire que "les faits de coups et blessures volontaires requièrent, comme le prévoit l'article 274 du Code pénal, un emprisonnement d'un à cinq ans. Seulement, El Hadj Diouf n'est pas un récidiviste aux yeux de notre justice". Toutefois, il a fini par requérir une peine de trois mois avec sursis, à l'encontre de l'international sénégalais. Me Dior Diagne et ses collègues de la défense mettront, quant à eux, l'accent sur un "certificat médical complaisant". A ce titre, ils demanderont la relaxe pure et simple de leur client.

El Hadj Ousseynou Diouf sera finalement fixé sur son sort le 17 janvier 2006.

 



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