Le capitanat a fortement changé El Hadji Diouf. Jadis «ennemi» de la presse, le sociétaire de Bolton ne rechigne plus à tailler bavette avec les journalistes, à défaut de donner des interviews. Hier encore, il a été le premier à aller vers les reporters pour se prêter à leurs questions. Certes son discours ne varie pas trop, mais le plus important reste sa disponibilité et le brin d’engagement, de volonté qui se dégage de son discours.
C’est comme qui dirait Diouf est devenu plus mature, plus responsable, et conscient de ce que le peuple attend de lui et de ses coéquipiers. La veille de la sortie du Sénégal, El Hadji, le boubou trempé de sueurs, se tourne vers la presse et la chamboule : «alors, je m’assieds ou je me tiens debout ?».
Le ton est donné et les questions fusent de partout. Inévitablement, l’Angola est au centre des débats. Optimiste, le Saint-louisien déclare : «On a regardé la cassette du premier match, on sait là où on a pêché. Il reste à prendre ce qui est positif et mettre de côté toutes les carences». Même s’il ne cite pas ces carences nommément, il ressort que le manque d’efficacité offensive en est le plus patent. Cela, le «Vagabond» estime, qu’avec le concours de tout le groupe, il n’est pas difficile d’y remédier. Par ailleurs, le double ballon d’or pense que les Lusophones sont un autre adversaire, d’un style, d’une culture et d’un football différents.
Ce qui signifie qu’il revient au Sénégal de jouer sur son propre rythme, prendre les choses à son compte pour pouvoir faire la différence. Toutefois, «Captain Diouf» interdit à ses coéquipiers de se poser des questions, face aux Palencas Negras, et de compter sur leurs propres atouts, en user à fond et décrocher les trois points. Un match de foot n’étant jamais plein, la tanière oeuvrera, de façon énergique, pour éviter les erreurs commises, lors du match contre les Aigles de Carthage.
En tout cas, le mot d’ordre, selon Diouf, est : «Marquer sans encaisser». Même sans aucune information sur l’Angola, l’ancien Lensois nourrit une grande confiance et croit que la victoire passera par un respect de l’adversaire. D’autant que celui-ci était présent à la dernière Coupe du monde de football, avant de confirmer tout le bien qu’on pense de lui, par d’excellentes prestations, lors des éliminatoires pour la Can. Cependant, précise la star de la tanière, pour se mettre à l’abri, dans ce type de confrontation, il est urgent d’imprimer son jeu à la partie et être réaliste, pour ne pas avoir de regrets au finish. Tout un programme !
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