Equipe nationale - Issiar Dia, enfin, à Dakar depuis hier : «Mon cœur a choisi le Sénégal»

Il était attendu par tout le «Sénégal du foot». Il est arrivé… enfin, hier soir. Un peu avant 22 heures. C’est exactement à 21h 50 que Issiar Dia, nouveau pensionnaire de la sélection nationale, a franchi la porte de sortie du Salon d’honneur de l’Aéroport «Senghor». Petit de taille, le franco-sénégalais affiche le sourire. Un peu perdu face aux «missiles» des photographes, il accepte tout même de se prêter aux questions des confrères. Quelques petites minutes pour s’exprimer, entre autres sujets, sur les raisons de son choix pour le maillot du Sénégal, au moment où certains bi-nationaux, comme Batéfimbi Gomis ont opté pour la France. Sur ses derniers moments avec la sélection de France Espoirs, en passant par les commentaires qui ont rythmé le feuilleton de sa venue. Physiquement et mentalement prêt pour «aller au combat», la nouvelle trouvaille de Lamine Ndiaye n’attend que l’aval du sélectionneur national, pour honorer sa première sélection. Le Nancéen serait même d’attaque pour le match de dimanche à Banjul, face aux Scorpions de la Gambie.

Que ressentez-vous au moment de rejoindre la sélection nationale du Sénégal ?

Une grande fierté. Surtout que là, ce n’est pas pour des vacances. C’est pour porter le maillot de l’Equipe nationale (du Sénégal). Donc voilà, je suis très content.

Ce fut un choix difficile ?

Difficile un peu, parce que la France, c’est le pays qui m’a formé. Le pays où j’ai un peu grandi. Maintenant voilà, c’est le cœur qui a parlé. Aujourd’hui, mon cœur qui a choisi le Sénégal

Vous venez juste au moment où des joueurs, comme Batéfimbi Gomis, ont choisi les couleurs de la France ?

Personnellement, mon choix c’est le choix du cœur. Et voilà !

Le déclic est venu d’où et quand ?

J’ai toujours voulu jouer pour le Sénégal. Et puis, cela a pris beaucoup d’ampleur, ici. Mais du côté de chez moi, du côté de ma famille, cela n’a jamais été une question de ma mère ou quoi que ce soit.

Certaines personnes, comme votre mère, n’était, semble-t-il, pas d’accord sur le choix du Sénégal. Est-ce le cas ?

Il y a eu un peu de bêtises. Mais, on a laissé parlé. Comme moi, je savais que j’allais venir, j’ai laissé parler. Aujourd’hui, je suis là et fier d’être d’ici. Ma mère est contente que je porte le maillot du Sénégal. J’ai eu sa bénédiction.

Est-ce qu’un des joueurs de la sélection vous a aidé dans votre choix ?

Non ! On m’a laissé faire mon choix. J’ai eu Pape (Malickou Diakhaté) au téléphone. Il m’a juste conseillé de faire le bon choix.

Avez-vous subi des pressions ?

Non, pas du tout ! Ce n’est pas dans la nature des gens que je connais.

Est-ce que la séparation a été difficile avec les Espoirs Français ?

Un peu difficile. Je les ai tous vus tout dernièrement. Ils m’ont tous souhaité bonne chance. Maintenant, chacun prend sa route. Il y en a qui prendront d’autres horizons. Moi, aujourd’hui, j’ai choisi le Sénégal. Donc, je suis content.

Qu’est-ce vous vous êtes dits avant de vous quitter ?

Bonne chance ! Ils m’ont tous souhaité bonne chance et bonne réussite à l’Equipe du Sénégal.

Qu’est-ce vous connaissez de la sélection nationale ?

C’est une équipe que je connais depuis 2002. Je connais bien des joueurs en équipe du Sénégal.

Avez-vous eu écho de l’attente du public sénégalais à votre égard ?

Je n’en ai pas encore une idée, parce que je ne viens que d’arriver. Je ne sais pas ce qui se passe ici au Sénégal. On m’a un peu raconté. Je vais voir ça demain.

Le prochain match, c’est dans moins de trois jours, à Banjul contre la Gambie. Etes-vous prêt à le jouer ?

Je ne sais pas. Cela dépend du coach. Je ne viens que d’arriver. On verra. Ce n’est pas à moi de prendre les décisions.

Appréhendez-vous votre premier match à l’étranger quand on sait que la troisième sortie des Lions est prévue à Monrovia ?

Je ne l’appréhende pas du tout. Si je dois porter pour la première fois, le maillot national à l’étranger, je le porterais à l’étranger. On ira au combat. Et voilà.

Comment appréhendez-vous votre intégration au sein de la Tanière ?

Je l’appréhende normalement. Il me faudra un peu de temps. Mais, je pense que ça ira.

Comment vous sentez vous physiquement ?

Je suis bien. Je reviens d’une petite sélection en équipe de France Espoirs. Donc, j’ai encore la forme. J’ai encore la pêche.

Que connaissez-vous du pays ?

Je viens souvent au Sénégal. Toutes les années. Je connais mon pays. J’ai de la famille ici.