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Equipe nationale : Les bons points d’une reconstruction en marche

Par: le soleil - Le Soleil | 10 septembre, 2011 à 09:09:56 | Lu 19213 Fois | 65 Commentaires

Single Post — Equipe nationale : Les bons points d’une reconstruction en marche

Si les dirigeants du football sénégalais continuent de clamer haut et fort que l’équipe nationale est toujours en reconstruction, la qualification avant terme des Lions à la CAN 2012, devant le Cameroun, confirme que la sélection nationale est sur la bonne voie. Presque en avance sur son carnet de route.
Absent lors de la dernière CAN, le Sénégal va retrouver le gratin du football africain lors de la prochaine messe continentale prévue en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale. Ce qui est d’autant plus digne d’être mentionné que cette CAN se disputera sans l’Egypte tombée bien bas malgré ses trois derniers titres d’affilée et le Cameroun devenu domptable. Une excellente campagne a permis aux Lions de sortir de ce tunnel où les avaient plongés la Gambie un 11 octobre 2008, les empêchant ainsi de participer à la 27ème CAN disputée en Angola. Mais, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ce triste épisode du football sénégalais. Car les Lions, version « reconstruction », ont repris du poil de la bête, survolant le groupe E et se qualifiant avant même le terme des éliminatoires, qui resteront comme des phases plus que positives.

Meilleures phases éliminatoires de l’histoire
Depuis l’instauration des phases de poules, le Sénégal n’a jamais réussi un aussi beau parcours en phases éliminatoires : 4 victoires, 1 nul, 14 buts marqués contre 2 encaissés en 5 matches. Si en 1992, le Sénégal, en sa qualité de pays organisateur, n’a pas disputé les éliminatoires, il avait terminé troisième derrière la Sierra Leone et l’Algérie, le Sénégal avait 2 victoires, 1 nul et 3 défaites lors des qualifications de la CAN 1994 disputée en Tunisie. Et il n’avait dû sa présence en phase finale qu’à une « faute administrative » de l’Algérie. Après, les « Lions », tout au fond du gouffre, ratèrent les 2 CAN qui suivirent (en 1996 en Afrique du Sud et en 1998 au Burkina Faso). Logé dans le groupe 5 lors des éliminatoires de 2000, le Sénégal (1 victoire, 2 nuls et 1 défaite), devancé par le Burkina Faso, fut obligé de passer par des barrages triangulaires avec l’Erythrée et le Mozambique qui avait perdu l’organisation de la CAN au profit du Nigeria et du Ghana. En 2002, le Sénégal terminait à la deuxième place derrière le Burkina Faso avec une seule victoire qui lui ouvrait les portes de la CAN au Mali. En 2004 (CAN en Tunisie), les « Lions » dominent largement le groupe 8, mais ne bouclent la phase aller qu’avec 4 points. En 2006, pour valider son ticket pour l’Egypte, le Sénégal, logé dans le groupe 1, est distancé au final par le Togo, qui le prive même d’une seconde participation en coupe du Monde, en Allemagne. En 2008, le Sénégal termine premier de son groupe composé du Burkina Faso, du Mozambique et de la Tanzanie pour s’inviter en phase finale au Ghana. Mais bien loin des performances réalisées par Moussa Sow et sa bande depuis le 5 septembre 2010.

25 joueurs utilisés
Pour réussir cette belle qualification, Amara Traoré a utilisé au total 25 joueurs pour les 5 rencontres. Dans sa mission de mettre en place une équipe solide, à même d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football national, le technicien a misé aussi bien sur des professionnels que sur des locaux. Pour la journée inaugurale, le 5 septembre 2010, à Lumumbashi, contre la RD Congo, le technicien a compté sur le portier de la Linguère, Khadim Ndiaye, Pape Malickou Diakhaté, Kader Mangane, Oumar Daf, Boukary Dramé, Rémy Gomis, Michael Tavarés, Ndiaye Dème Ndiaye, Issiar Dia, Moussa Sow et Mamadou Niang pour défendre la bannière nationale. Alpha Bâ, Guirane Ndaw et Souleymane Camara étaient entrés en jeu aux places d’Omar Daf blessé, de Ndiaye Dème Ndiaye et de Moussa Sow. Face à l’Île Maurice, balayée (7-0), Papiss Demba Cissé, Mame Birame Diouf, Jacques Faty et Demba Bâ ont fait leur entrée dans le cercle des joueurs qui avaient gagné de la confiance du coach. Lors de la victoire (1-0) contre le Cameroun, Khadim, Diakhaté, Mangane, Daf, Ndao, Sow, Niang, Cissé, Diouf, Issiar et Bâ ont été reconduits, tandis que Lamine Ludovic Sané, Mohamed Diamé et Dame Ndoye avaient étrenné leur première sélection officielle. Au match retour, à Yaoundé, contre cette même équipe du Cameroun blessée dans son orgueil, trois Lions qui n’avaient jusque-là pas fait leur apparition dans ces phases éliminatoires, vont intégrer le cercle. Il s’agit du portier Bouna Coundoul, préféré à Khadim Ndiaye pourtant titulaire lors des trois premiers matches, Souleymane Diawara, qui effectuait son grand retour, et le Toulousain Cheikh Mbengue. El Hadji Makhtar Thioune, Pape Kouly Diop et Diomansy Kamara eux, ont fait leur apparition lors de la dernière rencontre à domicile face à la RD Congo.

L’expertise locale payante
En assurant la qualification de cette équipe, Amara Traoré et son staff ont ravivé un sentiment d’espoir. L’ex-entraîneur de la Linguère prouve que l’expertise locale est tout aussi payante. Javier Clemente, Robert Nouzaret et Claude Leroy ne diront pas le contraire. Pendant longtemps, le Sénégal s’est appuyé sur des « sorciers blancs » pour se qualifier à une phase finale de CAN. Et il faut remonter à 1986 pour retrouver la qualification de l’équipe avec un local. Après 18 années d’absence, Pape Diop, avait réussi la prouesse de mener l’équipe à la CAN. Plus de vingt cinq ans après, un local a relevé le défi, puisque pendant toute cette période, soit 12 éditions, aucun local, n’a réussi à mener l’équipe à une phase finale. Lors de la dernière CAN disputée en Angola, les entraîneurs locaux avaient donné un signal fort aux « sorciers blancs ». Car au coup d’envoi de la compétition, ils n’étaient que six contre dix étrangers, mais dans le dernier carré, trois d’entre eux, (Rabah Saâdane, Hassan Shehata, Shaibu Amadu) étaient encore présents. Et cette CAN a même été remportée par l’Egypte de Shehata qui réussissait un historique triplé d’affilée.
En refermant l’ère des Claude le Roy, Peter Schnittger, Bruno Metsu, Guy Stephan et Henri Kasperczak, avec qui le Sénégal n’a jamais réellement réussi à atteindre les sommets du football, et en remettant le sort de l’équipe nationale en décembre 2009 entre les mains d’Amara Traoré et compagnie, les dirigeants du football sénégalais ont prouvé qu’ils ont véritablement gagné en maturité. Et en 21 mois, le principal mérite du technicien saint-louisien est d’avoir redonné une nouvelle dimension au groupe. Et ses résultats enviables, qui permettront au Sénégal de disputer sa 12ème CAN, sont les signes que les fondations de la tanière sont vraiment solides.

L’apport des binationaux
Comme la plupart des pays africains, le Sénégal a développé une politique d’approche en direction des joueurs dotés d’une autre nationalité et qui sont susceptibles d’intégrer ses rangs : les fameux binationaux. Après 2002, le staff technique national, qui a engagé un vaste chantier de reconstruction, a ainsi ciblé un certain nombre de footballeurs d’origine sénégalaise qui font légion en France. Et depuis que des dispositions de la FIFA, datant de 2004, ont permis aux binationaux de changer de nationalité sportive même après avoir été sélectionnés dans les équipes de jeunes par un autre pays, ils ont été nombreux à avoir répondu à l’appel. La première vague a été composée de Boukhary Dramé, le 16 août 2006 face à la Côte d’Ivoire, Issiar Dia, le 8 juin 2008 face à la Gambie, Rémy Gomis, le 11 octobre 2008, lors du match contre la Gambie, Moussa Sow, le 12 août 2009 contre la RD Congo. D’autres joueurs ont suivi, tels Mickael Tavares et Jacques Faty. Et sous l’ère Amara, ce ralliement s’est poursuivi. Jackson Mendy d’abord, puis Ludovic Lamine Sané ont répondu à l’appel de la nation. La Tanière a ensuite enregistré les venues de Cheikh Mbengue, de Armand Traoré et de Lamine Gassama. Et tous ces joueurs qui, dans leur grande majorité, ont choisi le Sénégal, sont devenus des titulaires à part entière et se sont affirmés comme des pionniers de cette reconstruction du football, qui semble jusque-là porter ses fruits.

Samba Oumar Fall

Tags: Equipe Nationale senegal

Auteur: le soleil - Le Soleil

22 Commentaires

Tef
En Septembre, 2011 (09:42 AM)
BIEN

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Tef

En Septembre, 2011 (09:44 AM)

EN AVANT

Equipe nationale : Les bons points d’une reconstruction en marche

22 Commentaires

Tef

Tef

Tef

Tef

Tef

Tef

La Hinte

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Merci Les Citoyens Vertueux !

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Saliou

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