Au sortir du nul (0-0) du Sénégal contre le Cameroun, samedi dernier à Yaoundé, deux tendances se sont affrontées, qui ont jeté sur le match des regards aux antipodes. D’un côté, il y a ceux qui pensent que si les ‘Lions’ ont failli laisser leur peau sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo, s’ils ont échappé de peu à une première défaite dans les éliminatoires de la Can-2012, c’est la faute à l’arbitre. Ils ont raison. Mais partiellement.
De l’autre, il y a les puristes. Les plus exigeants et les plus avertis parmi les amoureux du foot. Ceux qui ne se sont pas limités à pinailler longtemps sur les écarts du directeur de la partie, préférant aller au-delà. Ceux qui ont très vite posé un regard froid et lucide sur la prestation des hommes d’Amara Traoré afin d’en tirer les bons enseignements pour les échéances futures. Cette catégorie de Sénégalais ne fait pas légion, mais sa voix doit porter. Jusqu’aux oreilles des membres du staff technique de la sélection nationale.
L’Angolais Martins De Carvalho Helder, qui a distribué trois cartons rouges (Amara Traoré, Issiar Dia et Ludovic Sané) aux Sénégalais, sifflé un penalty imaginaire contre eux et, curieusement, rallongé de cinq minutes la durée de la partie, entre autres libertés qu’il s’est offertes sans scrupule, n’aura pas usurpé son surnom de ‘12e Camerounais’. En matière d’arbitraire, sa prestation du 4 juin est un chef d’œuvre à ranger en première catégorie, non pas des erreurs mémorables d’arbitrage, mais plutôt dans le registre des plus violents attentats contre l’éthique et l’équité sportives.
Sacré Helder ! il a retrouvé son sifflet sans rien perdre de son souffle fétide. Au sortir de la Can-2010, pour avoir mal mené le match Nigeria-Bénin, il a été suspendu six mois. Interdit de sifflet, relégué au rang de quatrième arbitre lors des rencontres internationales. Jusqu’à Cameroun-Sénégal, une rencontre qui devait être pour lui celle de la réhabilitation, mais qui sera sûrement celle de l’enterrement de sa vie d’arbitre de haut niveau. Nous lui souhaitons vivement bon débarras, le cas échéant, sans rancune aucune. C’est pour la bonne cause, pour l’honneur sali de l’arbitrage africain.
‘La mise hors d’état de nuire de Martins De Carvalho n’est pas le lieu de toutes les absolutions des défaillances constatées dans le jeu du Sénégal.’
A peine sorti du trou, Helder devrait donc y retourner au plus vite. Et cette fois, en principe, puisqu’il est récidiviste, pour plus longtemps. Selon la Rfm, qui cite une source proche de la Commission arbitrale de la Caf, le juge angolais devrait être sanctionné la semaine prochaine, lors de la réunion de cet organe de l’instance dirigeante du foot africain. S’il est une nouvelle fois suspendu ou radié de la corporation, l’arbitre angolais n’aura récolté que ce qu’il a semé.
Mais pour autant, le Sénégal jouera-t-il mieux qu’à Yaoundé ? Les aspérités qui souillent le jeu des ‘Lions’ seront-ils gommées direct ? Amara Traoré aura-t-il la garantie que son équipe deviendra, du coup, plus équilibrée, plus conquérante et plus joueuse ?
La réponse à toutes ces questions est évidemment non. La mise hors d’état de nuire de Martins De Carvalho ainsi que tous les arbitres qui lui ressemblent, n’est pas le lieu de toutes les absolutions des défaillances constatées dans le jeu du Sénégal. Le sélectionneur national, implicitement, l’a reconnu. Qui, après le nul contre le Cameroun, a certes dénoncé l’arbitrage, mais a aussi avoué que son équipe perdait trop de ballons face aux ‘Indomptables’. C’était pour dire le moins, car le chantier qui l’attend est beaucoup plus étendu.
En vue de la réception de la Rd Congo, le 4 septembre, pour la 5e et avant-dernière journée des éliminatoires de la Can-2012, au moins quatre équations se posent au patron de la ‘Tanière’ :
1-Faut-il remettre en compétition le titre de gardien titulaire des ‘Lions’ ? Ou bien faut-il reconduire d’office Bouna Coundoul, auteur d’un match parfait à Yaoundé ?
2- Comment combler les absences, pour suspension, de Ludovic Sané, Issiar Dia, Mamadou Niang (et lui-même) ? Les possibilités existent, mais la question est de savoir comment réussir les greffes éventuelles.
3- Quelle est la solution pour combler le déficit d’animation dans le jeu de son équipe, tendon d’Achille du Sénégal ?
4- Enfin, en profitant de la suspension de Niang, l’heure n’est-il pas venue d’expérimenter en attaque, en vue de son adoubement, la paire Papiss Demba Cissé-Moussa Sow ?
Trois spécialistes ont donné leur position sur ces quatre points. Tassirou Diallo, l’ancien entraîneur de Port, Karim Mané, le coach du Duc, et l’ancien international Lamine Mboup ont mouillé le maillot. Dans notre dossier, ils ont fait des recommandations au sélectionneur national. Lequel a la possibilité, notamment le 10 août à Dakar, contre le Maroc en amical, de les expérimenter ou de les balancer à la poubelle.
El Hadji Ibrahima FALL
source Walfadjri
11 Commentaires
Undefined
En Juin, 2011 (09:58 AM)Ggg
En Juin, 2011 (09:59 AM)Undefined
En Juin, 2011 (10:54 AM)Le corollaire de ce postulat est que l'arbitre est celui, seul , qui dirige le match, et ne revient quasi jamais sur une faute qu'il a sanctionnée: inutile donc d'essayer de le faire changer d'avis ou de protester, cela ne sert à rien!
Revenant sur ce match Cameroun/Sénégal, en dehors des faits de l'arbitre donc, il faut admettre que le Sénégal a été dominé du début à la fin du match et contrairement au match aller, le Sénégal n'a pas produit de jeu!
Pourquoi du fait du choix des joueurs Sénégalais et des dispositions tactiques!
A mon avis, les difficultés du Sénégal seront celles de son entraineur qui ne saura pas faire le choix judicieux ou idoine, en fonction de l'adversaire, du moment du match, et de la forme des joueurs!
A la vérité, le 12 éme homme, aujourd'hui, c'est l'entraineur!
Kgb
En Juin, 2011 (10:55 AM)Lat
En Juin, 2011 (11:02 AM)Undefined
En Juin, 2011 (11:15 AM)Sans_nom
En Juin, 2011 (12:44 PM)In
En Juin, 2011 (13:11 PM)Fff
En Juin, 2011 (14:57 PM)Mid
En Juin, 2011 (17:43 PM)Undefined
En Juin, 2011 (18:40 PM)Participer à la Discussion