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Faustin Diatta, Ministre des Sports : Ce qui va changer dans le sport sénégalais

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Faustin Diatta, Ministre des Sports : Ce qui va changer dans le sport sénégalais

Aux plans des infrastructures, du financement et de l’architecture législative notamment, le sport sénégalais vise un nouveau départ.Ministre des Sports depuis un an, Faustin Diatta entend diriger le peloton, donner le tempo à l’ensemble des acteurs concernés.Entretien.

 

Faustin Diatta tire le bilan de l’An I de sa nomination à la tête du ministère des Sports, le 24 juin 2010.Il prit fonction moins d’une semaine plus tard, s’installant dans le paisible quartier de Point E. Douze mois plus tard, le sport sénégalais, grâce à ses disciplines motrices, scintille.

Les ‘Lions’ du foot sont aux portes d’une qualification à la Can-2012. Un retour sur la scène africaine, le cas échéant, après le raté d’Angola-2010. Les Olympiques, toujours pour le foot, sont eux aussi à quelques enjambées d’une première participation aux Jo (Londres-2012). Les sélections masculine et féminine de basket iront à la conquête de l’Afrique. Celle-ci pour conserver une couronne (re)conquise en 2009, celle-là pour retrouver un titre perdu en 1999. La lutte sénégalaise, pour sa part, domine la région ouest-africaine et, au plan local, déborde d’énergie.

 

L’on pouvait allonger la colonne ‘positif’ du bilan, mais passons à la rubrique ‘négatif’, là où le bât blesse. Là où il est urgent d’apporter les améliorations nécessaires, voire des révolutions, pour rendre respectable le sport sénégalais, autant par ses performances que par son organisation, ses moyens et ses infrastructures.

 

Ici, les difficultés sont de trois ordres principalement : entre les textes caduc qui le régissent, son mode de financement bancal et ses infrastructures ne répondant pas pour l’essentiel aux normes, le sport sénégalais vivote. Il est indigne du niveau et des résultats de ses athlètes.

 

Le constat est unanime. Qui est partagé par le ministre des Sports. Lequel espère remettre les choses à l’endroit au plus vite, ‘suivant la vision du chef de l’Etat, sous l’autorité du Premier ministre’. Tout un programme.

 

Le chantier est vaste, en effet. Il nécessite une méthode bien conçue et des moyens colossaux. Ainsi l’exigera la marche du sport, en tant que phénomène social, qui charrie des foules monstres, engrange des dividendes et, in fine, contribue au rayonnement d’un pays.

 

A son arrivée à la tête du ministère des Sports, Faustin Diatta s’est d’abord attelé à installer un climat de confiance entre ses services et les différentes fédérations sportives. Entre ces différentes entités et la tutelle, les relations n’ont jamais été de tout repos. Malgré quelques turbulences passagères, le ministre assure que son pari est gagné.

 

Ainsi, Faustin Diatta pouvait engager dans la sérénité le vaste chantier qui interpelle son Département. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, vendredi 1er juillet, le ministre des Sports exhibe non sans une grande fierté ses réalisations. Aussi, il fixe l’horizon avec appétit et optimisme pour le sport sénégalais auquel il veut doter, avec l’aide de ses collaborateurs, d’une nouvelle Charte, d’un mode de financement viable, d’infrastructures répondant aux normes…

 

UNE NOUVELLE CHARTE DU SPORT

 

Wal Fadjri : Vous avez pris fonction, au mois de juillet 2010, à la tête du ministère des Sports. Quel bilan tirez-vous de votre première année d’exercice ?

 

Faustin Diatta : Cela fait exactement un an que je suis ministre des Sports. Un département hautement stratégique, très difficile et compliqué à gérer. Je suis arrivé le 24 juin 2010, j’ai commencé au mois de juillet suivant. J’y ai trouvé beaucoup de difficultés. On a dû d’abord pacifier le milieu, pour rassurer tous les acteurs. Le milieu du sport est un milieu à fortes turbulences où les enjeux et les intérêts diffèrent, d’un acteur à un autre et d’une discipline à une autre. C’est bien d’afficher ses ambitions, mais, dès fois, ça crée des tensions. C’est pourquoi dès notre arrivée, on a d’abord cherché à pacifier le milieu en s’ouvrant aux acteurs. On a ainsi reçu en concertations, durant les quatre premiers mois, les responsables des différentes fédérations sportives. Certains ont été même reçus à plusieurs reprises. C’était pour mieux comprendre leurs préoccupations. Etant délégataire de pouvoirs, nous devons rassurer ces responsables fédéraux. Chercher à instaurer un climat de confiance entre eux et le Département.

 

Quel type de discours avez-vous tenu aux responsables fédéraux ?

 

J’ai fait comprendre à tout le monde que je suis le ministre des Sports et non celui d’une discipline donnée. Je n’ai pas occulté le fait qu’il y a des disciplines plus populaires que d’autres. C’est le cas du football, qui est le sport roi, du basket, de la lutte… Mais en tant que ministre des Sports, je me suis mis à équidistance des fédérations pour gérer, de manière harmonieuse, toutes les disciplines. Que ce soit pour les compétitions nationales ou les compétitions internationales, nous avons cherché à accompagner toutes les disciplines sportives pratiquées au Sénégal. C’est ce qui a fait qu’en 2010, nous avons gagné beaucoup de médailles. Que nos équipes nationales de football se sont bien comportées sur le plan international. Notre équipe nationale A, qui est la vitrine de notre football, est à la porte d’une qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations. C’est là un réel motif de satisfaction pour nous.

 

‘Quand je suis arrivé au ministère des Sports, j’y ai trouvé de très bons cadres. Mais des tensions au sein du Département leur empêchaient d’exprimer leur compétence.’

 

Après avoir assaini les rapports avec les fédérations sportives, qu’avez-vous fait ensuite ?

 

J’ai voulu voir comment fonctionnait le ministère des Sports. Il manquait de la stabilité et de la cohésion dans ce département qui compte beaucoup de hauts cadres. J’avais constaté que ces cadres avaient très peu de temps et disposaient de très peu de moyens pour se consacrer efficacement à leurs tâches. Je devais faire en sorte que ceux qui avaient des dossiers à traiter le fassent dans les meilleurs délais, dans les meilleures conditions. Pour ce faire, nous avons procédé à une réorganisation du Ministère avant d’engager les chantiers relatifs au sport sénégalais.

 

Où en êtes-vous avec ces chantiers, un an après votre nomination ?

 

Nous avons entamé le travail pour la mise en place d’une lettre de politique sectorielle. Il y a aussi la Charte du Sport, qui est en cours d’élaboration. Celle qui est en vigueur actuellement est caduque. Il nous faut obligatoirement une nouvelle Charte. Et d’ici à la fin de l’année, on va boucler la mise en place d’un code du sport sénégalais. Tout ce travail est en train d’être réalisé, dans la discrétion, par des techniciens compétents que j’ai trouvés sur place.

 

Quels sont les axes de la Lettre de politique sectorielle en cours d’élaboration ?

 

Ce dossier est confié à un groupe d’experts qui, après trois ou quatre mois de travail, nous ont présenté un document… Ils sont présentement à la phase de finalisation de ce document. Ils doivent le boucler, en principe, en décembre prochain. La directrice en charge de cette lettre de politique sectorielle m’a dit que le travail est en train d’être bien mené. Mais, on ne peut pas, pour l’instant, dévoiler ce qui est en train d’être fait. Le moment venu, vous serez tous conviés à la cérémonie de présentation.

 

Quelle sera la teneur de la Charte et la date de sa publication ?

 

Il est évident que le pays a besoin de cette Charte de sport qui va prendre en compte tous les enjeux du mouvement sportif. Quand je suis arrivé, j’ai entendu les gens parler des mandats de quatre ans, de la cooptation… Voilà des questions qu’on ne cessait de poser à l’Assemblée nationale et au Sénat. Mais, je vous prie d’attendre que les experts finissent leur travail. Au mois de décembre, on en reparlera. Ceci est aussi valable pour la Lettre de politique sectorielle qui doit déboucher sur un plan d’actions, surtout en termes d’objectifs et de programmes pour toutes les disciplines sportives du Sénégal.

 

Avec ces projets de lettre de politique sectorielle et de révision de la Charte du Sport, peut-on dire qu’enfin, le Sénégal va se doter d’une politique sportive claire et cohérente ?

 

Je vous disais tantôt que quand je suis arrivé à la tête de ce Département, j’y ai trouvé de très bons cadres. Mais des tensions au sein du ministère empêchaient aux cadres d’exprimer leur compétence. C’est à partir d’une bonne ossature qu’on pourra élaborer et conduire une politique sportive claire. Quand on définit une politique, c’est aux cadres du département de la mettre en œuvre. C’est ce travail de cohésion et de concertation qui manquait au niveau de ce département des Sports. Aujourd’hui, on a procédé à la réorganisation du ministère pour que le travail soit fait dans une bonne ambiance.

 

INFRASTRUCTURES

 

Le Sénégal n’accueille plus de compétitions internationales à cause de l’absence d’infrastructures répondant aux normes…

 

Depuis 2000, le gouvernement de l’alternance fait des efforts importants sur le plan infrastructurel. J’ai donc trouvé au ministère des Sports le programme de réhabilitation et de reconstruction des stades régionaux. Un programme très important que le gouvernement du Sénégal pilote en partenariat avec la République populaire de Chine. Ce programme avait démarré avant mon arrivée à la tête de ce département, mais il n’a pas connu un élan assez dynamique. Je l’ai donc pris en cours.

 

Où en êtes-vous avec le programme de reconstruction et de réhabilitation des stades régionaux ?

 

Le programme va se réaliser en quatre phases. La première phase (Alassane Djigo de Pikine et Ely Manel Fall de Diourbel) est déjà terminée. La deuxième (Lamine Guèye de Kaolack, Caroline Faye de Mbour et Massène Sène de Fatick), est en cours de réalisation. Elle sera bientôt terminée. Il y a moins d’un mois, je me suis rendu surplace pour constater l’avancement des travaux. J’ai demandé l’accélération des travaux. Parce que, les jeunes de ces trois localités ont besoin de ces stades. Surtout que Kaolack doit abriter, cette année, les phases nationales du Navètane. Les travaux sont très avancés. Le stade Lamine Guèye pourrait être livré au plus tard au mois d’août prochain.

 

Et pour la troisième phase ? Un retard est noté, notamment pour Louga. Qu’est-ce qui l’explique ?

 

Les travaux de la troisième phase (Louga, Kolda et Tambacounda) sont très avancés. Ils évoluent même très bien pour Kolda et Tambacouda. Mais, à Alboury Ndiaye de Louga, comme ce qui est arrivé à Mbour, les équipes techniques ont constaté que les défaillances étaient énormes au niveau des tribunes. Qu’il fallait carrément les démolir pour en construire d’autres. Mais, les travaux avancent bien. Et je pense que le stade sera livré en début 2012.

 

‘Nous sommes d’accord que le stade de Médine à Saint-Louis porte le nom de Mawade Wade. La proposition sera transmise à l’autorité supérieure.’

 

A Saint-Louis, les anciennes gloires souhaitent que le stade de Médine porte le nom de Mawade Wade. Que leur avez-vous répondu ?

 

La quatrième phase (Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor, le stade Médine de Saint-Louis et le stade de Matam) a démarré par Saint-Louis où les anciennes gloires ont exprimé le souhait de voir le stade de Médine porter le nom de Mawade Wade. Pour l’instant, nous sommes d’accord sur le principe. Mais, il faut transmettre cette proposition à l’autorité supérieure.

 

Pour Ziguinchor et Matam, les travaux piétinent. Pourquoi ?

 

A Ziguinchor, les experts ont exigé que les tribunes soient complètement rasées. Parce que l’existant est très vétuste. Il faut une reconstruction totale de ces tribunes. Pour Matam, c’est le pont qui pose problème. Il est difficile, voire impossible, de faire partir les gros engins et le matériel lourd. Si les travaux du pont sont achevés en fin 2011, on va aussitôt faire partir ce matériel lourd et les gros engins pour démarrer les travaux du stade de Matam.

 

Pour les dernières-nées des régions, Kaffrine, Sédhiou et Kédougou, qu’avez-vous prévu en matière d’infrastructures ?

 

Pour les trois autres régions restantes, nous avons déjà mené des études pour la construction du stade de Sédhiou. La maquette est même là déposée sur mon bureau (il se lève et va chercher le document comportant la maquette pour nous le présenter). A l’instar de ce qui est en train d’être fait pour les onze autres régions, il nous faut doter ces trois nouvelles régions que sont Kaffrine, Sédhiou et Kédougou, d’infrastructures de qualité. Des infrastructures qui répondent aux normes internationales. En somme, il y a un vaste programme de construction et de réfection de l’ensemble des stades régionaux, départementaux, communaux. Pour Dakar, les études pour la réfection et l’éclairage des stades Léopold Senghor et Demba Diop sont déjà effectuées.

 

Le centre de développement technique de Yène, financé en partie par la Fifa, tarde à émerger. Où se situent les blocages ?

 

Quand je suis arrivé à la tête de ce ministère, j’ai voulu d’abord savoir pourquoi les travaux du centre de Yène traînaient encore. On a ainsi constaté qu’il y avait un problème d’adduction d’eau qui se posait. Le directeur des Infrastructures a ainsi diligenté la procédure pour que les travaux de ce centre soient achevés le plus vite. La fédération (sénégalaise de football) a reçu un financement de la Fifa pour l’achèvement de ces travaux, mais il appartient à l’Etat de jouer sa partition pour que les travaux de ce centre soient achevés le plus rapidement possible.

 

ARENE NATIONALE

 

Où en êtes-vous avec le projet d’arène nationale ?

 

C’est un projet très important, qui fait partie des grands chantiers du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. La lutte est devenue aujourd’hui un phénomène national. C’est un sport qui attire les foules. L’autorité n’est pas restée insensible à cela. L’appel d’offres pour la construction de cette arène nationale sera bientôt lancé. Les études sont déjà effectuées par les services du ministère de l’Habitat et de la Construction. Nous avons tous visité ce terrain. On est actuellement en train de boucler l’appel d’offres. Ce qui veut dire que le démarrage travaux ne va plus tarder.

 

‘Au mois de juillet 2012, on pourrait avoir une arène nationale.’

 

Vous espérez pouvoir livrer l’arène nationale à quelle date ?

 

On ambitionne de boucler les travaux en 2012. Avec les grandes entreprises de terrassement sur le site, le premier volet de ces travaux ne va pas durer longtemps. Au maximum, les travaux de terrassement et de stabilisation vont durer trois mois. Les travaux de construction sont estimés à quelque huit mois. Je pense qu’à la fin du mois de juillet 2012, on pourrait avoir une arène nationale.

 

Il y a eu beaucoup d’atermoiements par rapport au site devant abriter l’infrastructure…

 

Au départ, nous avions des doutes sur le site qui avait été choisi. Il y a eu de la polémique. Je pensais que le site était logé au Technopole, qui est une zone d’eau. C’est ce qui nourrit quelques inquiétudes. Mais, l’on s’est finalement rendu compte que le site était logé à Pikine, sur une aire assez stabilisée, une terre ferme. J’avoue toutefois, qu’à un certain moment, j’avais voulu transférer l’arène à Diamndiadio où nous avons trouvé un terrain de 2 ha. Mais, puisque nous sommes rassurés quant à la qualité du site devant abriter l’arène nationale, le terrain de Diamndiadio nous permettra de construire le deuxième plus grand stade de football du Sénégal, après Léopold Senghor. J’ai déjà signé le courrier pour sécuriser ce terrain. Avec tout ce que le Sénégal compte comme talents, il serait bien qu’on pense à avoir un deuxième grand stade à Dakar pour pouvoir espérer organiser une Coupe d’Afrique des nations.

 

Et pour le basket ?

 

Nous avons un projet de construction d’un gymnase et d’un stadium pour le basket. Le stadium Marius Ndiaye ne répond plus aux normes. C’est d’ailleurs ce qui a fait qu’on n’a pas pu abriter le championnat d’Afrique de basket masculin que le Madagascar va organiser en août prochain. J’aurai vraiment souhaité abriter cet Afrobasket pour que notre équipe augmente ses chances de remporter le trophée. C’est le cœur serré que nous avons appris de la Fiba-Afrique que Marius Ndiaye ne répond plus aux normes requises pour prétendre organiser l’Afrobasket.

 

Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ?

 

Nous avons le stadium Iba Mar Diop, qui est découvert. J’ai déjà engagé une étude pour connaître le coût des travaux de réalisation de la couverture de ce stadium. J’ai même eu l’occasion de m’y rendre aux derniers Jeux de la Cedeao (de lutte traditionnelle, Ndlr). Si l’on parvient à couvrir ce stadium, on aura un joyau pour le basket. Mais, il reste entendu que le plus important reste le gymnase que nous voulons construire derrière le stade Iba Mar Diop, où nous avons un vaste espace. Dans ce sens, nous avons déjà envoyé une requête à la Corée du sud.

 

PARTENARIAT ETAT-COLLECTIVITES LOCALES

 

Le sport étant une compétence partagée, pourquoi l’Etat et les collectivités locales ne travaillent pas en partenariat pour faire face aux défis qui les interpellent dans ce domaine ?

 

Les subventions et les autres actions de soutien que les collectivités locales mènent auprès des jeunes ne sont pas durables. Il faudra que ces collectivités locales investissent davantage au niveau de la jeunesse en menant des actions durables. Il faut chercher à investir sur quelque chose de plus important pour aider ces jeunes.

 

En quoi faisant ?

 

Il nous faut ficeler un partenariat avec les collectivités locales pour, par exemple, le suivi et la maintenance des infrastructures. C’est dans ce cadre que j’ai été rencontré le président de l’Association des élus locaux, Alé Lô. C’est au niveau de la base qu’on doit prendre en charge la gestion des talents naissants. Mais vous savez qu’il est souvent difficile de faire entendre raison aux hommes que nous sommes. On cherche toujours à compliquer des choses très simples. Le document de ce partenariat est déjà élaboré. Il ne reste que le lancement à faire. Mais, il y a tellement de petits détails qui bloquent ce lancement… (Il ne termine pas sa phrase)

 

Pourquoi ne pas confier la gestion des infrastructures sportives aux collectivités locales ?

 

Nous voulons une gestion concertée des infrastructures sportives entre l’Etat et les collectivités locales. L’année passée, nous avons commandité une étude qui a révélé tous les manquements liés à l’entretien des infrastructures sportives. Cette étude avait été intitulée ‘gestion concertée’. Il y a quatre éléments qui doivent participer à cet entretien des stades. Il y a d’abord l’Etat, les Conseils régionaux, les communes et enfin les mouvements associatifs. Dans cette étude, on a pris comme test les stades Ely Manel Fall de Diourbel et Alassane Djigo de Pikine. On est actuellement en train d’exécuter le programme de réhabilitation et de reconstruction des onze stades régionaux. Mais, s’il n’y a pas un bon entretien, tous les efforts déployés seront vains.

 

Les collectivités locales, déjà corsetées par de faibles ressources, par rapport aux compétences qui leur sont transférées ou qu’elles partagent avec l’Etat, auront-elles les moyens d’entretenir les stades ?

 

Nous devons signer une convention de gestion concertée pour que la maintenance de ces stades soit l’affaire de tous. Faire en sorte qu’on ne dise pas que c’est à l’Etat ou les collectivités locales qu’il revient d’assurer la maintenance des infrastructures. Les conseils régionaux, les mairies et les mouvements associatifs, aux côtés de l’Etat, doivent manifester leurs engagements à bien gérer ces infrastructures. Ces différentes entités peuvent cogérer ces stades, parce qu’il y aura beaucoup d’activités à y mener. A Kaolack, on aura par exemple un stadium multifonctionnel. Il est prêt. Si tout avance comme convenu, le stade Lamine Guèye sera livré au mois d’août. Le stade Caroline Faye de Mbour aussi a deux plateaux parallèles. Tout est déjà monté. On peut y pratiquer plusieurs disciplines sportives.

 

SENEGAL-MAROC, LE 10 AOUT A DAKAR

 

Le Sénégal accueille le Maroc en amical, le 10 août prochain à Dakar. Le ministère est-il prêt à jouer sa partition aux côtés de la fédération pour une bonne organisation de cette rencontre ?

 

On pouvait choisir de jouer ce match en France, mais le Maroc a insisté pour venir jouer chez nous. On n’a pas de choix. Le ministère va accompagner la Fédération sénégalaise de football pour l’organisation de ce match amical. Je tiens à rassurer les membres de la fédération que ce match aura bel et bien lieu à Dakar. Comme d’habitude, le ministère fera face à toutes les dépenses nécessaires pour la réussite de ce match amical. Nous nous préparons donc à accueillir le Maroc qui sera, sans aucun doute, l’un de nos grands concurrents lors de la prochaine Can. Après ce match amical contre le Maroc, on se tournera vers le match, très important, contre la Rdc, en septembre prochain. Ce sera un autre match-phare, à l’issue duquel notre équipe pourrait se qualifier pour la Can de 2012, avant même la fin des éliminatoires.

 

Les responsables fédéraux semblent émettre des doutes quant au soutien du ministère pour ce match. Quelles assurances pouvez-vous leur donner ?

 

Le ministère ne ménagera aucun effort pour mettre nos ‘Lions’ dans les meilleures conditions de préparation. Contre le Cameroun (1-0, le 26 mars à Dakar, 3e journée, Ndlr), on a dépensé quelque chose comme 150 millions de francs Cfa. C’est le même dispositif qui sera reconduit par le ministère des Sports pour les matches contre le Maroc et la Rdc.

 

Propos recueillis par Mamanding Nicolas SONKO & El Hadji Ibrahima FALL



6 Commentaires

  1. Auteur

    Lock

    En Juillet, 2011 (03:14 AM)
    rejoignez notre groupe "Ainsi parlent les wolofs(Wolof ndiaye neena)" sur facebook si vous êtes amoureux de la langue wolof.

    PS:Nous voulons aussi enrichir la page de kocc barma sur wikipedia.Il nous faut des informations et des sources .

    merci à tous
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    • Auteur

      Reply_author

      En Avril, 2022 (17:08 PM)
      Les jeunes doivent rejoindre les dacs au lieu de croupir à dakar. Il y'a du travail mais il y'a moins de travailleurs. 
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  2. Auteur

    Vu...

    En Juillet, 2011 (03:31 AM)
    ... BLA BLA BLA REKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK Mr. LE MINISTRE, TA CREDIBILITè EST SERIEUSEMENT TOUCHEE....et le STADE LAT-DIOR de THIES....???????????????????





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    Auteur

    Zeus

    En Juillet, 2011 (04:08 AM)
    Depuis les événements du 23 juin, les promesses et les semblants d'innovation ont vu le jour au sein du gouvernement.10 ans à vous remplir les poches et à construire des routes pour vos ritulantes 4x4 et à 8 mois des éléctions, vous voulez nous faire croire que vous êtes mieux que superman.Vous avez intérêt à faire profil bas et à méditer sur votre sort car l'impunité ne fera plus partie du vocabulaire de la république.  :cry:  :cry:  :cry: 
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    Auteur

    Samba Amaye

    En Juillet, 2011 (11:06 AM)
    Pour une fois, un ministre nous donne un programme clair, avec d'abord l'assenissement des relations, ensuite la mise en place d'infrastructures pour developper le sport a tous les niveaux locaux et enfin, l'hebergements de grandes competitions internationales. Merci le ministre Faustin pour cette vision claire
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    Auteur

    Fekke Matibolé

    En Juillet, 2011 (13:02 PM)
    ce type ment comme il respire il n'est interessé que par deux choses détourner l'argent et satisfaire sa libido auprés des femmes c'est un faux type il ne faut rien esperer de lui..............
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    Auteur

    Makaracine

    En Juillet, 2011 (15:56 PM)
    Le staduim Iba Mar Diop sera couvert et livré au........ Basket!!!!!!!! Qu est ce qu'on fait des handballeurs qui ont toujours joué labas ???????? Le handball parent pauvre du sport sénégalais??? Aprés la lutte qui occupe en permanance ce stadium, on veut maintenant le donner au Basket qui dispose quand de Marius Ndiaye !!!!!

    Je suis outré
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