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Football : Le Mazembe de Lamine Ndiaye, trop puissant

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Football : Le Mazembe de Lamine Ndiaye, trop puissant

Ce jour-là, Dieu porte un maillot blanc et noir. Il est partout : dans les têtes, dans les coeurs, dans les crampons, dans la sueur des garçons du Mazembe Englebert, club de foot vénéré au sud-est de la République démocratique duCongo (RDC). Partout. Dans quelques secondes, l'esprit saint va souffler dans les vestiaires. Silence... Les cris d'encouragement ne raisonnent plus dans cette banale pièce blanche. Les joueurs, le président, le staff et même les rares journalistes présents s'enlacent : c'est le moment de prier. Chacun récite son divin credo en français, en anglais, en swahili et murmure : "Seigneur, l'heure est arrivée, restez devant nous, emmenez-nous au trône, à la victoire pour toujours."Dans ce couloir sombre qui mène au terrain synthétique en triste état, les onze élus pour ce match chantent une douce mélodie, celle que l'on pourrait entendredans une église de gospel. Encore une prière à la gloire du Tout Puissant. 

D'ailleurs, le Mazembe se fait aussi appeler "Tout Puissant". Avec ce club, une rencontre de foot, c'est comme aller à la messe. Dans les gradins, ce 8 avril, jour de Pâques, des dizaines de supporteurs tiennent un rameau à la main ou une bougie. Des milliers d'autres tendent les bras vers le ciel comme s'ils voulaientcaresser les nuages gris de Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, la ville du Tout Puissant Mazembe Englebert (TPM). Dieu est partout.Il va sourire à cette équipe pendant quatre-vingt-dix minutes. Avec le TPM, il n'y a pas de miracle - que du football. Le score ? Six à rien contre les Zambiens du Power Dynamo en match retour des 16es de finale de la Ligue des championsafricaine. Avec le Mazembe, il n'y a pas de miracle, mais ses supporteurs voient des signes à chaque recoin du modeste stade Frédéric-Kibassa-Maliba. Ils célèbrent la résurrection du Christ et celle du TPM, ou plus précisément le retour de cette prestigieuse compétition du continent sur son terrain. Car le Mazembe en avait été exclu, en mai 2011, par la Confédération africaine de football (CAF), pouravoir aligné un joueur non qualifié pour cette épreuve (la FIFA vient de reconnaître que cette exclusion n'était pas justifiée). Alors, qui aurait voulu manquer ces retrouvailles ? Quelque 22 000 personnes - pour une arène de 17 000 places - s'entassent, se compressent contre les murets ou les barbelés qui séparent les tribunes.

L'ambiance est surnaturelle, la musique et les tam-tams transcendent les esprits. On danse, on chante sous une chaleur étouffante. Quand l'équipe marque, le public fredonne des "touba ugwé" ("tuez-les, tuez le match") en mimant avec sa main - et avec le sourire - un égorgement. Et, quand l'équipe gagne, les groupes de supporteurs se retrouvent dans la résidence du président du club pourcontinuer à chanter et danser avec les joueurs. Samedi 12 mai, l'équipe congolaise se déplace au Soudan pour affronter le club d'Al-Merreikh, en match retour des 8es de finale de la Ligue des champions. A l'aller, le TPM s'est imposé 2-0.Dans cette partie de la RDC, le Mazembe - qui signifie corbeau - a quelque chose de magique, de mystique. Chuchoter son nom, croiser les joueurs, apercevoir la silhouette du président, c'est déclencher l'hystérie. "Chez nous, les supporteurs, on les appelle les "fanatiques", sourit Lamine Ndiaye, l'entraîneur sénégalais du club. Le mot est bien trouvé. Le Mazembe, c'est pire que la religion." "Il n'y a rien d'autre que Mazembe, c'est le début et la fin, lâche Joseph Bamono, la vingtaine, membre des 100 %, le groupe de supporteurs le plus fervent. Je peux sacrifier ma vie pour le club, je l'aime plus que ma femme." Ne dit-on pas, à Lubumbashi, qu'"on peut changer de femme mais pas de club" ?Le Mazembe, c'est un palmarès vertigineux, avec comme point d'orgue une place de finaliste, en 2010, de la Coupe du monde des clubs. C'était la première fois qu'une formation non européenne ou sud-américaine atteignait la finale de cette compétition qui met aux prises les meilleures équipes de chaque continent. Le TPM s'était incliné face à l'Inter Milan (3-0).Comment un club d'un pays où plus de 71 % des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), peut autant briller ? Le Tout Puissant ne peut pas être le seul responsable. Le salut du Mazembe vient d'un homme considéré comme un "demi-dieu" : Moïse Katumbi Chapwe, richissime président du club depuis 1997. "Il porte bien son prénom, assure Willy Mugongo, coach adjoint des moins de 20 ans.

C'est notre sauveur. Il a mis beaucoup d'argent dans le club.""Le Mazembe, c'est le Manchester City de l'Afrique", lance Hervé Renard, l'entraîneur français de la Zambie, qui a remporté à la surprise générale la Coupe d'Afrique des nations, en février, aux dépens des stars ivoiriennes. Cinq titulaires des champions d'Afrique jouent chez les Corbeaux. "Je n'ai pas cessé de mettrema fortune personnelle dans le club, explique Moïse Katumbi. Mais je l'ai toujours dit : le jour où je n'aurai plus les moyens, il faudra aller chercher un autre dirigeant." Moïse Katumbi a toujours connu ce club. Son grand frère en a été le patron dans les années 1980. "A cette époque, le budget du TPM était de 700 000 euros ; aujourd'hui, nous sommes à 8 millions d'euros", dit-il en s'étonnant. Il fait désormais partie du Top 10 des clubs les plus riches d'Afrique. "Avant, les footballeurs jouaient pour l'amour du ballon, se souvient-il. On leur donnait un Coca. Aujourd'hui, l'Europe a contaminé l'Afrique, et le foot ce n'est que du business."Moïse Katumbi, 47 ans, est un homme à la voix douce. On le surnomme le "métis de la brousse" : il est le fils d'une mère congolaise et d'un père juif grec qui avait dû fuir l'Europe antisémite dans les années 1940. Il a fait fortune dans la pêche et sur les restes de la Gécamines, ancienne vache à lait de l'industrie minière belge au temps où la RDC s'appelait le Congo belge. Il est aussi le gouverneur adulé du Katanga, cette province riche en cuivre, presque aussi grande que la Francemétropolitaine et qui a représenté, en 2010, 26 % du PIB de la RDC. Il a été élu, en janvier, membre de l'influente commission stratégique de la FIFA.

Quand Moïse marche dans les rues propres de sa ville, les gens s'écartent. Quand il rejoint sa place au stade, toute la tribune officielle se lève. Avant chaque match, il fait son tour d'honneur autour de la pelouse, acclamé, habillé de blanc et d'un chapeau noir. On l'appelle aussi "le chef", "papa Moïse". Il distribue des billets à la population comme d'autres serreraient des mains. Il finance des écoles, des morgues, des hospices... Et, pour les victoires de son équipe, il accorde des primes à cinq zéros. "Je l'ai même vu offrir des Porsche à des joueurs, lance Lamine Ndiaye. Un jour, notre avion de ligne était en retard, il en a acheté un. Il nous donne les moyens pour réussir. " Un Mac Douglas MD-80, acheté aux Etats-Unis en 2011, repeint aux couleurs de l'équipe et sur lequel on peut lire : "In God we trust" ("En Dieu nous croyons").Le club a aussi mis en place une académie où les moins de 20 ans doivent jouer... pieds nus et sans gardien. "C'est pour leur apprendre la maîtrise du ballon et le replacement défensif", explique Régis Laguesse, son responsable français. Dans quelques semaines, le TPM devrait inaugurer son propre stade, dans le quartier populaire et historique du Mazembe, près de l'église où il a été fondé en 1939 par les moines bénédictins. Une arène de 18 000 places à l'anglaise avec la dernière génération de pelouse artificielle. 

Il y aura aussi un centre de remise en forme pour les joueurs, une banque, une boutique, un hôtel et un supermarché ! "J'aurais pu être milliardaire si je n'avais pas investi presque la totalité de ma fortune dans le club, assure le président. Nous sommes une famille africaine. Mon père me disait qu'on est riche quand on partage. "D'ailleurs, à la rentrée, il ne se représentera pas au poste de gouverneur qu'il occupe depuis 2006, préférant se consacrer à nouveau aux affaires. "C'est un mécène qui finance aussi les autres clubs du pays, précise Constant Omari, le président de la Fédération congolaise de football. Le Mazembe, c'est le renouveau du foot de notre nation." Depuis 1974 et sa participation à la Coupe du monde, enAllemagne de l'Ouest, le foot congolais (qu'on nommait alors zaïrois) était dans le coma. La faute aux années Mobutu et à la guerre civile. "Aujourd'hui, le Mazembe incarne l'unité nationale", assure Félix Kabange, le ministre des sports du Katanga.Les joueurs sont payés jusqu'à 25 000 dollars par mois, leurs maisons leur sont parfois offertes. Le club possède une trentaine de garçons sous contrat. Des footballeurs africains ont même quitté des clubs européens pour venir jouer au Mazembe. La star de l'équipe, Trésor Mputu, 26 ans, assure ne pas vouloir lâcher son équipe même si des clubs comme Arsenal lui ont fait les yeux doux."J'appartiens à Moïse", lance Trésor. "On n'a pas de taxe à payer, il ne fait pas froid, il n'y a pas de racisme", ajoute le milieu Pamphile Kazembe. "J'aurais préféré que mes joueurs aillent en Europe, ils le méritent, rétorque Hervé Renard. Je comprends : ils sont bien au Mazembe, mais c'est un manque d'ambition. ""Ce club est un exemple pour toute l'Afrique, affirme Claude Le Roy, l'entraîneur de la RDC, qui compte six joueurs du Mazembe dans sa sélection. Il prépare des joueurs, des hommes. Il y a un suivi scolaire pour les enfants. Il y a un vrai projet sportif, social et humain. Je n'aurais jamais imaginé voir un club aussi structuré en Afrique noire. " Et tout ça sans l'intervention d'un sorcier blanc. 

Depuis 2010, l'encadrement de l'équipe professionnelle est africain, à l'exception du préparateurphysique, un jeune Français. En tête du championnat, l'équipe est invaincue chez elle depuis deux saisons. Et, depuis quelques semaines, l'ancien numéro deux de la FIFA, Jérôme Champagne, conseille le club pour l'aider à se développer à l'international.Aujourd'hui, les Corbeaux sont craints en Afrique. "Une fois, au Nigeria, on a mis du poivre dans le lit des joueurs, raconte Carine Katumbi, l'épouse du président.Et, toute la nuit, des prostituées ont frappé aux portes. " Alors, parfois, pour éviter de voir des filles de joie perturber les nuits d'avant-match, le staff envoie des... supporteurs à l'hôtel où sont supposés dormir les joueurs. "Ils se font passer pour eux, explique Moïse Katumbi, et nos garçons sont envoyés dans un autre hôtel, où on les fait passer pour des prêtres ou des députés. 

"D'autres équipes cherchent à les battre en utilisant la magie noire. Jusqu'en 2003, le club possédait un "comité de recherche" censé trouver "le meilleur féticheur au monde". Il y a eu "la Mama" qui suivait l'équipe - même dans les hôtels - avec son... crocodile. Il y a eu Mormor, un sorcier qui demandait 1 500 dollars - voire plus. Dans le stade du Mazembe, certains supporteurs se baladent avec des poignards pour conjurer le mauvais sort... Un jour, lors d'un match, le gardien ne cesse d'encaisser des buts : il n'arrive plus à sauter. A la mi-temps, le président va le voir et se rend compte qu'il porte une ceinture "magique" en plomb de cinq kilos. "Je lui ai dit d'enlever ça. Il m'a répondu qu'il allait alors mourir, raconte M. Katumbi, fervent catholique. J'ai fait interdire tout cela.""Mais Moïse a des révélations, lance, convaincu, le milieu de terrain Pamphile Kazembe. Un jour, il a dit à quelqu'un qu'il allait marquer après la pluie, et ça s'est produit. Ses prédictions sont toujours justes." Le Mazembe est décidément tout puissant.



11 Commentaires

  1. Auteur

    Fsf...

    En Mai, 2012 (16:47 PM)
    ... ALLEZ ... US RAIL DE THIES.....  :love:  :love:  :love: 
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  2. Auteur

    Allez Casa!

    En Mai, 2012 (16:55 PM)
    Le TPM est vraiment un exemple pour les clubs sénégalais qui doivent penser à mieux se professionnaliser. Mais pour ça, il faudrait de l'argent et donc je demande solennellement aux dirigeants sortants qui ont vidé les caisses de l'Etat de l'investir au moins dans les clubs de foot de leurs régions respectives!!lol
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    Auteur

    Audit

    En Mai, 2012 (17:23 PM)
    LAMINE NDIAYE DOIT SE MANIFESTER S IL VEUT COACHER L EQUIPE NATIONALE LE SEUL LOCAL QUI OBEIT AUX CRITERES IL EST TROP TIMDE CE GARSMALGRE SON TALENT
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    Auteur

    La Paix

    En Mai, 2012 (17:56 PM)
    Lamine Ndiaye a raison de rester dans son club, il a n'a pas oublié qu'il a entraîné les lions et il a été traité comme un moins que rien. Il a réuissit en Tunisie et au Zaïre ou RDC, tant mieux pour lui. Qu'on lui foute la paix.
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    Auteur

    Soubhanallah

    En Mai, 2012 (18:31 PM)
    Voici un article qui commence par une très grave parole ou on compare Dieu à ses créatures. Notre foi devrait nous pousser à censurer ce genre d'article. Subhaanallaah, nul n'est comme Lui et Il est Audient et Omniscient
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    Auteur

    Lamine Ndiaye Ou Bass Diakhate

    En Mai, 2012 (19:29 PM)
    Vous savez pkoi lamien ndiaye a échoué en équipe nationale c'est du à sa ressemblance avec BASS DIAKHATE
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    Auteur

    Yeet

    En Mai, 2012 (19:51 PM)
    Je souhaite bien que Lamine Ndiaye retourne au Senegal car son talent ne fait plus de doute sur le plan international. Cependant, il avait ete humilié par le Senegal.

    Jamais prophete chez soi!!!!!!

    Continue mon cher a economiser des diamants congolais!!!!!!!!!!!!
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    Auteur

    Guélord

    En Mai, 2012 (21:20 PM)
    Il ne fait que redistribuer l'argent produit par la sueur et le sang des pauvres travailleurs qui triment dans les mines. D'autres ne le feraient même pas et se contenteraient de tout garder pour eux et leurs familles, allant se soigner dans les hôpitaux luxueux étrangers alors que les pauvres travailleurs n'ont pas accès aux soins. Douce consolation.
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    Auteur

    Ablayendiayebi

    En Mai, 2012 (12:55 PM)
    Bonjour, je cherche une femme jeune, belle et bonne gerante à mi-temps que je veux remplacer avec celle-là de plein temps. Cette deniére me bouffe tout mon salaire de (534 000 FCFA net) à la fin du mois et toujours entre le 14 et le 20 me dit "chéri, c'est fini, peux tu trouver encore quelque chose car j'ai des imprévus avec patati et patata!Charges: 2 bonnes, une lingére et 3 petits! Je ne sais plus...
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    Auteur

    Sidyellah

    En Mai, 2012 (22:23 PM)
    Avez-vous une once de dignité pour songer à le faire revenir, après d'humiliation : débat malsain sur ses prétentions salariales, course-poursuite pour toucher son dû !

    Avec l'irrationnel, certains sont parveus à levaincre et le faire plier bagage.

    Nous l'avons connu et aimé, lui le jeune talent du lycée Malick-Sy, du TEC...

    Nous l'avons apprécié pour sa générosité, qualité qu'il a su décliner chez ses amis jusqu'en France.

    Il s'en trouvera toujours des aigris et des méchants pour perpétuer l'échec de nos nationaux. Mawade, Joe Diop en avaient entendu des vertses et des mûres en direct de la Radio nationale ; aujourd'hui, tout le monde es entraîneur ou sélectionneur....Nous fermerons encore les yeux sur les salaires des étrangers dès qu'il s'agit d'équipe africaine ; mais aussi, les nationaux verront toutes les minutes de leurs négociations dans les journaux, après ce sera le jeu de cache-cache pour voir leur contrat signé...Alors ce n'est qu'à une ou deux semines du regroupement final qu'une autorité de permettra de déclarer que tout est rentré dans l'ordre. Que peut-on réussir dans l'anxiété?

    Qui se souvient de la dispute de Bocandé au sièe de la Fédé pour rse faire rembourser son billet d'avion, lui qui avait fait danser, jubiler tout un peuple. Le Sénégal venait de sortir du territoire de 18 années de ténèbres foot-ballistiques : la Nation en avait besoin mais aussi les pouvoirs pour se saisir de l'ivresse chauvine afin de faire passer bien des pilules, car le Plan d' Ajustement Structurel, couveuse de frustrations était opportunément mis en application.

    Soyez toujours dignes, Sportifs; la vraie médaille est nos coeurs et vos images conquérantes réfléchissent jusque dans nos consciences et âmes.
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    Auteur

    Awa Athie

    En Mai, 2012 (09:18 AM)
    Laissez Lamine Ndiaye en paix, les Sénégalais ne reconnaissent pas sa valeur comme le dit l'adage " Nul n'est

    prophète chez soi.Lamine Ndiaye est une force tranquille.C'est l'anti star.Il est modeste,humble,généreux,discret

    discipliné.Vous l'avez humilier et vous voulez qu'il revienne ,il aime bien le Sénégal mais il n'est pas fou.

    Ta soeur et amie te conseille de rester là bas car ton talent ne fait plus de doute sur le plan International et bonne continuation.Bien des choses à ta femme et tes enfants

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