Pour les prochains Jeux de la Francophonie, la judoka Hortense Diédhiou, médaillée d’Or aux Jeux de la Francophonie d’Alger se prépare individuellement pour le rendez-vous de Beyrouth. Consciente de l’importance de ces compétitions, Hortense a préféré prendre de l’avance sur les autres en attendant que les membres de la Fédération se manifestent.
«Je ne veux pas avoir à m’entraîner juste pour 5 jours et aller jouer les figurantes durant les jeux. Pour cela, il vaut mieux se préparer seule.» C’est en ces termes qu’Hortense Diédhiou a donné comme réponse pour ce qui est de sa préparation des prochains Jeux de la Francophonie prévus du 27 septembre au 6 octobre dans la capitale libanaise. Même si la Fédération ne s’est pas encore manifestée à son endroit, cela ne change rien dans ses objectifs pour cette compétition. «Je veux remontrer que je suis là, que je sois soutenue ou non.» La médaillée d’or au Maroc en 2008 explique cette attitude par le fait que les salles d’entraînement soient fermées durant tout le ramadan. Ce qui aurait comme conséquences de limiter ses chances de monter sur la plus haute marche du podium, alors qu’elle veut de nouveau s’imposer sur le continent.
Malgré une blessure contractée au cours de l’année 2009 sur laquelle elle déclare «ne point vouloir en parler», elle a pu obtenir une médaille de bronze lors du tournoi de Marseille. Cependant, Hortense insiste sur le fait qu’«il ne sert à rien de gaspiller un billet d’avion, quand on sait que le pays tout entier nous attend». Avant d’ajouter : «Je travaille seule avec l’appui de la fédération ou non.»
La carrière d’Hortense Diédhiou en judo a débuté en 1999 après avoir remporté le championnat régional de Ziguinchor. Ensuite, elle fera cap sur Dakar où elle fera partie de la sélection nationale qui a pris part, en 2002, aux jeux en Côte d’Ivoire d’où elle sera double championne d’Afrique en junior et senior. Entre 2002 et 2003, elle a engrangé 4 médailles d’or et 2 en argent dans différents tournois organisés à Niamey, Lagos et Ouagadougou. Lors des Jeux Olympiques d’Athènes en 2003, elle fut éliminée en ¼ de finale chez les moins de 52 kilos. La première femme judoka médaillée d’or au Sénégal a, par la suite, dû se contenter du bronze en 2006 à Port Elisabeth aux Îles Maurice et à Agadir au Maroc. Pour Beyrouth, il s’agira de monter de nouveau sur la plus haute marche du podium comme à Alger. Pour y arriver, Hortense se «débrouille» seule en attendant que la fédération veuille bien se manifester à moins de 3 semaines du début des compétitions.
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