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Issa Diop : "L'équipe de France n'est pas une question de pied fort"

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Issa Diop : "L'équipe de France n'est pas une question de pied fort"

Dans un entretien à Goal, Issa Diop revient sur son arrivée à West Ham, son adaptation à la Premier League et à son avenir qu'il espère en Bleu.

Il avait quitté la Ligue 1 l'été dernier, symbolisant l'exode des grands talents français. À 21 ans, Issa Diop est un jeune joueur déjà bien rompu au monde professionnel après avoir connu trois saisons pleines à Toulouse, son club formateur. Nouveau venu en Premier League, le grand défenseur central se fait un nom Outre-Manche où ses performances avec West Ham font déjà beaucoup parler. Au point de le voir débarquer sous peu en équipe de France ? L'hypothèse mérite d'être soulevée, notamment en raison d'une "pénurie" de défenseurs centraux droitiers qui ne se bousculent pas pour bousculer la concurrence derrière Raphaël Varane. En toute modestie, Issa Diop espère un jour porter le maillot des Bleus à force de travail et de matches réussis avec son club londonien. 

José Mourinho a dit que vous étiez un monstre*. Est-ce que cela veut dire que votre adaptation à la Premier League est réussie ? 

Issa Diop : Je ne sais pas si c’est ce que ça veut dire, d’ailleurs c’est plus à mon entraîneur de le dire. Je ne pense pas que mon adaptation soit parfaite parce qu’on n’a pas le nombre de points espéré. Moi je continue d’apprendre aussi mais pour tout dire je me prépare et je joue les matches de la même manière qu’en France. 

Pourquoi avez-vous quitté la Ligue 1 ? Par choix ou parce qu’aucun club français ne s’est positionné ? 

West Ham était simplement le club qui me voulait le plus, les clubs français ne me voulaient pas autant. Je ne me suis pas dit « c’est la Premier League et rien d’autre ». Je voulais simplement aller dans un club qui me voulait vraiment et donc de ce point de vue là le choix n’a pas été difficile. 

Quelles sont les différences que vous notez entre la Ligue 1 et le championnat anglais ? 

Ici les attaquants sont tous très athlétiques, ils sont costauds et ils vont vite. En Angleterre il y a surtout beaucoup plus de phases de transition qu’en France. C’est pour ça qu’on a l’impression que le championnat est plus rythmé ou plus exigeant d’un point de vue physique. Tout le monde fait le yoyo, ça va d’une surface à l’autre tout le temps.  Ça ressemble à un combat de boxe. 

Dans quels domaines avez-vous dû travailler tout de suite pour vous adapter ? 

Il n’y a pas vraiment de domaine particulier, je travaille tous les aspects de mon jeu dans une optique de progression générale. Mais j’ai la sensation que cette question d’adaptation concerne plus les milieux de terrain que les défenseurs centraux. Ils doivent courir partout et tout le temps à cause de ces transitions justement. 

Beaucoup de joueurs français qui quittent la Ligue 1 découvrent une nouvelle manière de travailler, souvent plus intense. Est-ce votre cas ? 

Non je ne ressens pas la même chose. Peut-être que c’est parce qu’à Toulouse on travaillait beaucoup. Souvent on doublait par exemple alors qu’ici non. Et pourtant nous ne sommes pas en coupe d’Europe, il n’y a pas plus de matches. On travaille de la même manière en termes d’intensité, ni plus ni moins. 

Que vous apporte Manuel Pellegrini et plus globalement, quel coach est-il ? 

C’est un grand coach, tout le monde connaît son parcours et les clubs où il est passé. C’est quelqu’un qui connaît le foot, qui aime le jeu de manière simple avec la possession. J’ai une relation de joueur-coach classique avec lui, parfois il me fait des retours après les matches sur ce qu’il a aimé ou moins aimé. Il me demande surtout d’être toujours très concentré. 

En quoi avez-vous progressé depuis le début de la saison ? 

Mais je ne sais pas vraiment si j’ai progressé. J’ai du mal à me juger surtout parce que je considère que ce n’est pas à moi de le faire. Ce qui est sûr c’est que je prends de l’expérience et donc j’imagine que de ce point de vue là j’avance. 

Vous considérez vous toujours comme un jeune joueur ou comme un joueur un peu plus accompli désormais ? 

Comme un jeune joueur. Je ne pars pas de rien, c’est sûr, mais j’ai encore beaucoup à apprendre sur des petits points qui peuvent paraître anodins mais qui au final font la différence au plus haut niveau. Quand je regarde les meilleurs centraux par exemple, je vois que sur certaines actions ils n’ont pas besoin de sauter, ils arrivent à bloquer l’attaquant juste par leur jeu de corps et le placement. Tout ça vient en répétant les situations, avec le temps. 

Avec 94 matches joués chez les professionnels, vous faites partie du top 3 européen des joueurs  de champ de votre génération en termes d’expérience… 
Je ne connaissais pas cette statistique, c’est bon à savoir. La barre des 100 approche et c’est symbolique. J’espère surtout que je pourrais dépasser celle des 200, 300 ou 400 (rires). 

Vous étiez capitaine lors de la saison dernière à Toulouse, est-ce qu’il vous arrive déjà de prendre des responsabilités à West Ham ? 

Évidemment ce n’est pas pareil qu’à Toulouse. Déjà, il y a la barrière de la langue, mon anglais n’est pas au top pour l’instant! Je me débrouille mais pas au point de faire un discours. Ce qui ne m’empêche pas de dire quand je vois quelque chose qui ne me plaît pas ou de parler pour replacer. On va dire que pour le moment j’observe encore mais c’est normal, j’arrive dans une nouvelle équipe avec des joueurs d’expérience qui sont légitimes pour tenir le rôle. 

On a récemment entendu parler de l’intérêt du PSG ou de Manchester United pour vous. West Ham est-il un tremplin vers ces clubs de premier rang ? 
Non pas du tout. J’ai simplement envie de démontrer toutes mes qualités à West Ham, d’être le meilleur possible dès que je joue. Tout le reste, ce ne sont que des conséquences. 

D’une manière plus large, pour un jeune joueur français qui s’impose en Premier League, quelle est l’étape d’après ? 

On ne sait jamais ce qui peut se passer donc pour moi il n’y a pas d’étape d’après. C’est un peu bateau mais dans ma tête l’étape d’après, c’est toujours le prochain match. Le principal c’est de faire le plus grand nombre de bons matches. Ensuite, ce qui doit arriver arrivera. 

Pourquoi n’êtes vous plus appelé en équipe de France Espoirs ? Y a-t-il une explication ? 
Je ne sais pas du tout. Enfin, j’imagine que ce sont les choix du coach bien sûr mais je n’ai pas d’explications. Il doit avoir ses raisons qui sont sportives, parce que nous n’avons eu aucun souci.

Beaucoup de jeunes défenseurs centraux français jouent aux 4 coins de l’Europe comme vous. La concurrence s’est-elle accrue dans ce secteur ? 

Oui c’est le cas d’Abdou Diallo, de Dayot Upamecano, de Joris Gnagnon, Moussa Niakhaté et je dois en oublier. On sait qu’il y a beaucoup de concurrence que ce soit en équipe de France Espoirs ou chez les A. Je crois que cette génération est très talentueuse mais dans le foot c’est comme partout, il faut simplement démontrer qu’on fait partie des meilleurs pour être appelé. Et prouver qu’on est le meilleur pour jouer. 

La « pénurie » de défenseurs centraux droitiers chez les Bleus a récemment poussé votre nom parmi les prétendants à venir. Qu’en pensez-vous ?  

C’est vrai qu’il y a moins de droitiers que de gauchers ces temps-ci en équipe de France et peut-être que ça peut compter. Mais pour moi l’équipe de France n’est pas une question de pied fort. Il faut d’abord prouver en club pour pouvoir prétendre à la sélection nationale. Ensuite on s’interroge sur les détails. 

Où vous situez-vous par rapport au niveau international ? 

C’est une question difficile parce que je considère qu’on ne peut pas savoir tant qu’on n’a pas vu. Parfois on considère qu’un joueur a le niveau avant qu’il soit appelé et on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Parfois c’est le contraire, on n’imagine pas qu’untel puisse avoir le niveau et finalement il l’a. Pour savoir, il faut voir. 

Est-ce un appel du pied à Didier Deschamps ? 

Non, pas du tout ! (rires). Mais c’est ce que je pense et avec le travail, peut-être qu’un jour je pourrais répondre plus précisément à la question. 



3 Commentaires

  1. Auteur

    Sportif

    En Novembre, 2018 (16:52 PM)
     :taala_sylla:  VOUS N'AVEZ PAS POSE LA BONNE QUESTION A SAVOIR :

    Va t'il choisir l'Equipe de France ou le L'Equipe du Sénégal ?
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2018 (16:54 PM)
    ISSA DIOP ,BAKARY SAGNA ,ABDOU DIALLO ;LEROY SANÉ TOUS DES TRAITRES....MAAKO WAKH..KUMU NAKHARI TOOGAL CI FOURNEAU BU BOY
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    Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2018 (19:18 PM)
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