Italie-France (5-3) tirs au but (score finale)

talie-France. Une finale pour le moins surprenante, surtout lorsque le Brésil était déjà donné vainqueur haut la main par tous les observateurs avant le début de la compétition et que l'on annonçait une élimination prématurée des Tricolores. Oui mais voilà, la Seleçao a déçu, dépassée et incapable de se montrer dangereux face au Bleus. La dernière marche opposera donc, comme c'est souvent le cas, les deux formations les plus solides du Mondial. Italiens et Français n'ont en effet encaissé respectivement qu'un et deux buts. Ce soir, entre deux équipes pratiquant un jeu assez similaire et dotés de de grande défense, un détail fera la différence. Le match en direct


Montée en puissance tardive

Le deux équipes sont montées en puissance au fil de la compétition. Les Tricolores, médiocres en phase de poule, ont retrouvé leur jeu à partir des huitièmes de finale. Du côté transalpin, il a même fallu attendre les quarts de finale et une victoire probante (3-0) face à l'Ukraine. En huitième, les coéquipiers d'Andreas Pirlo sont même passés à un cheveu de l'élimination. réduite à dix, la Squadra Azzurra n'a dû son salut qu'à un penalty généreusement accordé dans les arrêts de jeu contre l'Australie.

Les Bleus émoussés ?

Un constat a sauté aux yeux lors de la fin de la rencontre entre l'équipe de France et le Portugal : Les Tricolores sont fatigués. Très solides défensivement comme depuis le début de la compétition, ils se sont avant tout contentés de gérer et ont eu les pires difficultés à mener des offensives tranchantes dans les vingt dernière minutes. Les Bleus ont passé le plus clair de leur temps ces trois derniers jours à récupérer. Le physique aura une importance primordiale pour cette finale mais l'Italie ne sera pas forcément aux mieux : les coéquipiers de Francesco Totti ont en effet joué une prolongation pour se défaire de la Mannschaft.

Deux grandes défenses

Les deux équipes ont été impériales tout au long de la compétition sur le plan défensif. Les deux charnières centrales Thuram-Gallas et Cannavaro-Materazzi avec dans les buts Barthez et surtout Buffon, sont apparues comme des murailles infranchissables pour les formations adverses. Ainsi, Thuram et Cannavaro sont indiscutablement les deux meilleurs défenseurs du Mondial. Très affûtés physiquement, ils sont aussi les joueurs a avoir la plus grande expérience au niveau international, fort de leur 120 et 99 sélections. Ils sont également partenaires et titulaires en club au sein de le meilleure défense du calcio de la saison dernière, celle de la Juventus de Turin avec seulement 24 buts encaissés.

Un détail fera la différence

Il est certain que la rencontre de ce soir n'offrira pas beaucoup d'espaces entre deux équipes très bien organisées, au milieu renforcé et qui n'évoluent qu'à une seule pointe. L'Italie et la France ne devraient pas beaucoup se livrer afin de ne pas se faire prendre en contre. Chacun attendra donc la faute de l'adversaire ou un exploit d'une de leurs nombreuses stars. De ce côté, la France apparaît mieux armé. Des joueurs comme Zidane, motivé comme jamais pour son dernier match avant sa retraite, Henry voire Ribéry sont capables de débloquer la situation à n'importe quel moment. Du côté transalpin, seul Totti (et Del Piero s'il est titulaire) auteur de prestations peu convaincantes depuis le début du Mondial, est capable de faire la différence. Il pourrait retrouver son véritable niveau pour cette finale.

Un instinct de revanche pour la Squadra Azzurra ?

Les hommes de Lippi seront motivés comme jamais. Toute l'Italie n'a en effet pas toujours digéré la cruelle défaite en finale de l'Euro 2000. Les Bleus avaient égalisé par Sylvain Wiltord dans les arrêts de jeu et s'étaient finalement imposés sur un but en or de David Trezeguet lors de la prolongation. On se souvient que juste avant la but tricolore, les Italiens se voyaient déjà en haut de l'affiche, tous enlacés et sûr de remporter le trophée avant le coup de sifflet final. Beaucoup de supporters transalpins prédisent d'ailleurs le même scénario ce soir, mais cette fois en faveur de la Squadra Azzurra. Si l'épisode malheureux de 2000 sera à n'en pas douter une source de motivation supplémentaire, le simple fait de jouer une finale de Coupe du Monde est évidemment suffisant pour ne rien lâcher et tout donner.

Une équipe inchangée

Les Bleus joueront avec leur équipe type pour affronter l'Italie, c'est-à-dire la formation qui a déjà disputé les huitièmes face à l'Espagne, les quarts contre le Brésil et les demi-finales face au Portugal avec le succès que l'on connaît. Si aucun blessé n'est à déplorer, en revanche Louis Saha est suspendu pour la finale. En cas de coup dur ou de fatigue de Thierry Henry, David Trezeguet, que toute l'Italie craint, devrait entrer en cours de jeu. Gianluigi Buffon a d'ailleurs remercié Domenech de ne pas le titulariser...

Del Piero titulaire ?

Fort de sa très belle entrée en jeu face au Portugal avec un but inscrit lors de la prolongation, Alessandro Del Piero pourrait prendre la place de Simone Perrotta au poste de milieu offensif gauche. Nesta, toujours blessé depuis le troisième match de poule, sera remplacé par Materazzi. Enfin De Rossi, expulsé face aux Etats-Unis pour un coup de coude, effectuera son grand retour après quatre rencontres de suspension. Il offrira une solution supplémentaire pour Lippi dans l'axe du milieu de terrain.

Les confrontations

32 matches joués : 7 victoires, 7 nuls, 18 défaites en faveur de l'Italie. (75 buts pour et 44 contres)

Voir France - Italie, une affaire d'honneur

Les équipes Probables

Italie : Buffon - Zambrotta, Materazzi, Cannavaro (cap.), Grosso - Camoranesi, Gattuso, Pirlo, Del Piero - Totti - Toni. Entr. : Marcello Lippi.

France : Barthez - Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal - Vieira, Makelele - Ribéry, Zidane (cap.), Malouda - Henry. Entr. : Raymond Domenech.

Stade: Stade Olympique de Berlin, Ce lieu, qui a notamment vu les exploits de Jesse Owens lors des JO de 1936 et qui héberge la finale de la Coupe d'Allemagne, contient plus de 66 000 places assises. Inauguré dans sa nouvelle configuration en 2004, le stade où évolue le Hertha Berlin a demandé 242 millions d'euros pour sa rénovation. Quatre rencontres du premier tour se dérouleront également à l'Olympiastadion dont Brésil-Croatie.

Arbitre: l'Argentin Horacio Elizondo qui a déjà arbitré le match d'ouverture Allemagne-Costa Rica et la rencontre Angleterre-Argentine où Wayne Rooney avait été expulsé. Sa profession dans la vie de tous les jours est professeur de sport et il est le premier argentin à arbitrer une finale de Coupe du Monde.