L’attaquant sénégalais, Keita Baldé Diao, a brisé le silence, après sa suspension qui l’a privé du Mondial-2022 au Qatar. Dans un entretien avec "Post United" repris par Wiwsport, le joueur, qui évoluait à l’époque au Spartak Moscou ,est revenu avec amertume sur cet épisode douloureux de sa carrière, qu’il qualifie « d’injuste » et d’«absurde ».
‘’Les gens ne connaissent pas la vérité’’, affirme-t-il d’emblée, visiblement encore marqué par l’incompréhension qui entoure l’affaire. Contrairement aux rumeurs ou amalgames parfois véhiculés, Keita insiste : ‘’On m’a suspendu pour une dispute avec l’agent de dopage, pas pour dopage ou pour avoir fumé la pipe.’’
Les faits remontent à un soir de défaite sévère — une lourde claque 4-0 — lorsque l’international sénégalais est abordé dans les vestiaires par l’agent chargé du contrôle antidopage. «Le mec s’est mis drôle, en me demandant mon maillot et des photos. Je lui ai dit : sois professionnel et fais bien ton travail», raconte-t-il. L’atmosphère tendue du vestiaire, la porte fermée par l’entraîneur, puis la coupure de contact avec l’agent pendant plusieurs minutes ont suffi à déclencher la procédure qui mènera à sa suspension.
Peu après, Keita reçoit la notification officielle : trois mois de suspension. « Je me suis dit : c’est très bien (rires) », ironise-t-il. Mais derrière l’humour, une profonde déception transparaît. « Ce qui m’a le plus blessé, c’est d’avoir raté ma deuxième Coupe du monde. Le sélectionneur m’a appelé en me disant qu’il avait besoin de moi », confie-t-il avec émotion.
L’attaquant sénégalais ne comprend pas la sévérité de la sanction : « Trois mois pour ça ? Vraiment ? Regardez des joueurs comme Paul Pogba ou Papu Gómez. Ma suspension n’était pas pour avoir pris un produit. Mais moi, on m’attrape pendant qu’on jouait la Coupe du monde. »
Pour Keita, cette sanction a brisé un rêve : « Je devais aller au Qatar. Ça aurait été ma deuxième Coupe du monde. J’avais pour ambition d’en jouer quatre dans ma carrière. »
Ce témoignage met en lumière un pan souvent méconnu des carrières de footballeurs : la rigidité administrative qui, parfois, peut peser bien plus lourd qu’un tacle ou une blessure.
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