La Tanière colle la frousse au football français

Dans un passé pas très récent, l’équipe nationale de France attirait à elle tous les footballeurs d’origine sénégalaise natifs de l’Hexagone même s’ils n’avaient pas une grande chance de faire carrière avec les Bleus.

 

Les Samba Ndiaye, Oumar Dieng, Etienne et Bernard Mendy pour ne citer que les plus connus ont fait quelques matchs avec les Bleus ou les Bleuets (Espoirs français) avant de perdre toutes possibilités de faire une carrière internationale.

 

Avec les différents changements intervenus dans la réglementation internationale avec la FIFA, la peur a changé de camp et la froisse est devenue bleue.

 

Jusqu’à faire perdre à Laurent Blanc dont l’épouse est algérienne d’origine son sang froid légendaire en faisant dans la discrimination avec cette affaire des quotas.

 

Lamine Gassama mais surtout Armand Traoré et Cheikh Mbengue ont compris qu’ils auront plus la chance de jouer une coupe du monde avec le Sénégal qu’avec la France.

 

Instruit par le cas Aly Cissokho (Lyon) qui n’a encore joué que des matchs amicaux avec la France à cause l’embouteillage sur le couloir gauche de la défense des Bleus, le Toulousain Mbengue, a préféré choisir le Sénégal en toutes connaissances de cause.

 

Armand Traoré de la Juventus de Turin qui ne s’est pas justifié,  doit avoir pensé la même chose tellement son nom est absent des petits papiers de Laurent Blanc.

 

Avec la coupe du monde en Afrique du Sud et l’affaire des quotas, le football français a ouvert la boîte de Pandore et les binationaux vont réfléchir à deux fois avant de s’engager avec eux.

 

Ces binationaux ont compris avec les sorties du DTN français Blaquart et de Blanc qu’il y a  pratiquement deux types de Français, même s’il ne faut pas le dire (sic).

 

Les trois anciens internationaux français déjà pris par le Sénégal, Laurent Blanc et sa sélection ont peur de voir l’attaquant  caenais Mbaye Niang tomber aussi dans l’escarcelle de Saer Seck, devenu maître dans l’art de convaincre les Bleuets.

 

Il faut reconnaître que la réussite de Moussa Sow à Lille (Ligue 1 française) au moment où il vient de s’engager avec les Lions, a tué cette idée farfelue que les sélections africaines plombaient l’avenir des internationaux.

 

A côté de l’attaquant lillois, ses autres partenaires de l’attaque sénégalaise ont démontré que contrairement à une idée répandue, la sélection africaine est aussi source de grosse motivation et un tremplin pour jouer des matchs de haut niveau.

 

Demba Ba de West Ham a monté en grade en Angleterre et aussi en Afrique après son but contre le Cameroun, on ne peut pas oublier Papis Demba Cissé qui allie sa réussite en club à celle de la sélection nationale.