Lamine Ndiaye, entraîneur des « Lions » : « Il n’y a pas de match parce qu’il n’y a pas d’adversaire »

Les « Lions » ne joueront donc pas à la date Fifa du 26 mars. Mais leur entraîneur estime nécessaire de rencontrer ses joueurs avant le début des éliminatoires CAN/Mondial 2010 histoire de les remotiver.

« Il n’y a pas de match parce qu’il n’y a pas d’adversaire » ! Lamine Ndiaye, l’entraîneur qui a hérité des « Lions » du foot depuis qu’Henri Kasperczak a jeté le survêtement à Tamale après la lourde défaite du Sénégal devant l’Angola (1 - 3) lors de la 2ème journée de la CAN ghanéenne en janvier dernier, s’est voulu catégorique. Pour lui donc, ce n’est pas tout à fait un problème de délai, puisque le Sénégal avait jusqu’à hier pour contacter les clubs employeurs des joueurs que lui et son staff auraient pu cibler pour honorer la date Fifa du 26 mars prochain. La première après la CAN et la seule avant le début des éliminatoires combinées CAN - Mondial 2010 où les « Lions » accueilleront les « Fennecs » d’Algérie. C’est plutôt, selon lui qui s’excuse de ne pouvoir s’avancer sur le volet financier, parce que « les conditions n’étaient pas réunies » pour ce qui est des retrouvailles (après le 3 - 3 au Mondial 2002) avec l’Uruguay initialement annoncées pour cette date du 26 mars.

En plus, Lamine Ndiaye estime que c’était très difficile de monter un match dans les circonstances actuelles. « Rien n’est très clair », laisse-t-il entendre. D’autant que le ministère des Sports et des Loisirs qui financent traditionnellement les rencontres amicales des « Lions » ne semblent pas être dans les meilleures dispositions pour s’engager cette fois. C’est vrai qu’après la déroute ghanéenne où le Sénégal a été éliminé dès le premier tour, ce qui n’était plus arrivé depuis la CAN 1986 en Egypte, l’entraîneur intérimaire aurait bien « recadrer (son) monde ». Mais, s’interroge-t-il, « les conditions sont-elles actuellement réunies pour tenter de repartir sur de nouvelles bases ? » Il ne le pense pas avec cette valse-hésitation « démissionne ou démissionne pas ». S’il regrette de rater cette date dégagée par la Fifa pour permettre aux équipes nationales de se préparer, le successeur de Kasperczak n’en estime pas moins que « le plus urgent, c’est de trouver des solutions aux problèmes actuels du football sénégalais afin de repartir sur des bases plus claires et plus saines ». Cependant, Lamine Ndiaye juge nécessaire voire obligatoire de se retrouver avec les joueurs sur lesquels il compte, avant la venue des « Fennecs » d’Algérie, le 31 mai pour la journée inaugurale des éliminatoires CAN - Mondial 2010. « Dès que tout sera clair, on va s’y employer pour recadrer, remotiver et remobiliser les troupes », espère-t-il.