Dans la recherche de profits, les différents acteurs d’un combat de lutte négocient fermement pour ne pas être lésés au moment du décompte final. Pour un combat quel qu’il soit, il y a un contrat de concession qui unit le promoteur, le lutteur, le manager et le Cng (comité national de gestion de la lutte). Ce contrat donne droit au promoteur d’organiser une manifestation à une date donnée. Sur ce document, les parties apposent leurs signatures et le promoteur fait la déclaration du cachet qui en est la base. Mais, c’est à ce niveau que les affaires changent de tournure, d’autant que les déclarations ne sont pas toujours conformes à la réalité. Tantôt, les montants déclarés excèdent les sommes mises en jeu. Le plus souvent par contre, les montants sont revus à la baisse. Sur les montants déclarés, il arrive que la moitié soit considérée comme l’apport des sponsors donc «non imposable». Mieux, pour «jouer des tours» aux managers qui ont une commission de 10% sur les gains des lutteurs, le cachet peut être revu officiellement à la baisse alors qu’en réalité, il y a des accords verbaux entre le promoteur et le lutteur. Ce procédé permet au lutteur d’encaisser directement les dividendes du sponsoring. Pire encore, des lutteurs s’investissent dans la co-production, démarchent leurs propres sponsors.
Dans l’arène, il y a bien des pratiques connues de tous mais qui échappent au contrôle du Cng et des acteurs. Les dessous-de-table existent et sont monnaie courante. Aziz Ndiaye communément appelé «le benjamin des promoteurs» réfute l’existence des dessous-de-table. «Je n’y crois pas. Les gens parlent de l’apport du sponsor comme étant un dessous-de-table. Car, il n’est pas sous le contrôle du Cng. Nous signons au-delà du contrat de concession avec le Cng, un contrat avec les sponsors est fait pour leur offrir une visibilité dans l’arène et eux également font beaucoup d’efforts pour aider la lutte à aller de l’avant. Mais avec les lutteurs, il y a des accords devant huissier ou des procès verbaux pour des prestations avant et après le combat». Au niveau du Cng, on déplore le manque de transparence dans certaines activités. Pour Pape Maël Diop, vice-président de la structure, «le Cng ne peut que travailler à partir de la déclaration faite dans le contrat de concession. C’est sur cette base seulement que les droits seront calculés. Pour lui, «même si les cachets déclarés ne sont pas toujours exacts, nous n’avons pas la preuve du contraire».
0 Commentaires
Participer à la Discussion