LUTTE : Gaston Mbengue renonce à des affiches alléchantes

Pour renflouer ses caisses, l’État avait fait pleuvoir le fisc dans l’arène, pour l’imposer aussi bien aux lutteurs qu’à leurs promoteurs. C’est pour éviter de se faire saigner davantage, financièrement, que l’un des organisateurs des grands chocs du sport traditionnel sénégalais, Gaston Mbengue, a renoncé à de belles affiches qu’il mijotait et que le public réclame.

«Je me tue à vouloir décrocher des combats, pour les soumettre à l’appréciation des puristes et les camps des lutteurs ne m’aident pas, alors qu’ils sont les seuls gagnants dans cette histoire », a laissé entendre dans les colonnes de « Sunu Lamb » l’un des plus puissants promoteurs de l’arène Gaston Mbengue. Précurseur de la revalorisation de la lutte avec frappe, il a toujours soutenu qu’il ne gagnait rien des combats qu’il monte. Pour bon nombre de Sénégalais, Gaston Mbengue n’agite cette raison que pour échapper au fisc, qui s’abat, désormais sur les lutteurs et promoteurs ; autant que sur les musiciens.

Pour preuve, soulignent des mordus de la lutte, Gaston Mbengue n’a pas hésité à convoyer en France des lutteurs à l’occasion de la dixième édition du « grand bal » de Bercy par Youssou Ndour. Il s’y ajoute qu’on ne connaît pas à Gaston Mbengue une autre activité professionnelle que l’organisation de combats de lutte. D’ailleurs, il envisage même « d’autres affiches d’espoirs talentueux », pour que sa « saison prochaine soit belle ». Il la débutera par le choc entre les deux mastodontes de l’arène que sont son « le roi », Yékini », et Bombardier.

 Mais, Gaston annonce qu’il va renoncer aux affrontements tant attendus entre Grix Bordeaux et Eumeu Sène, la clarification du combat entre ce dernier nommé avec Lac de Guiers 2, voire entre celui-ci et Gris Bordeaux. Mais, Gaston pourrait bien revenir sur sa décision, selon un membre de son staff. Car, son problème, à part le fisc, réside dans les « camps des lutteurs ». Pour des sources proches du promoteur, Gaston Mbengue entend « faire baisser les enchères » ; les grands chocs oscillant autour de cent millions de francs Cfa.