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Lutte - Yakhya Diop Yekini, Lac de Guiers 2, Modou Lô, Elton, Ama Baldé et Papa Sow : Le « Six majeur » de la saison

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Lutte - Yakhya Diop Yekini, Lac de Guiers 2, Modou Lô, Elton, Ama Baldé et Papa Sow : Le « Six majeur » de la saison

Ils sont six à avoir marqué la saison nationale de lutte qui s’est achevée il y a quelques jours. Un « Six majeur » que tout technicien aimerait avoir dans son écurie ou son école, même s’il est difficile de réunir sous une même bannière, Yakhya Diop Yekini, Lac de Guiers 2, Modou Lô, Elton, Ama Baldé et Papa Sow. Ils ont été assurément les grandes vedettes de l’arène, ces mois passés. Et pourraient tout aussi bien être très courtisés des promoteurs, la saison à venir. A tout seigneur tout honneur, il revient à Yahya Diop, numéro 1 incontestable de la lutte sénégalaise, de débuter ce coup d’œil rétrospectif sur la défunte saison.

Yakhya Diop Yekini : Une seule sortie qui confirme un statut...

,Yahya Diop Yékini semble prendre du plaisir à repousser, année après année, les limites de son invincibilité. Cela dure depuis plus d’une décennie (de 1997 contre Pouye 2 à 2009 face à Gris Bordeaux), soit 17 « scalps » qui ornent la ceinture du « Roi » Yékini plus indéboulonnable que jamais. Dans sa posture d’homme à battre pour avoir fait le vide autour de lui, la tête de file de l’écurie Ndakaru a entamé le 26 juillet dernier le 3ème volet de sa carrière avec, dans le rôle d’acteurs principaux pour lui porter la contradiction, les nouvelles stars de l’arène. Aux premières loges de ces jeunes champions plébiscités par Yékini figurent, bien évidemment, Lac de Guiers 2, Balla Gaye 2 et Modou Lô, entre autres. Mais qu’ils le sachent : défier le « roi » est une chose, le battre en est une autre. Gris Bordeaux s’y est essayé, récemment, sans succès. Il a été moins brillant que son maître Moustapaha Guèye « le Tigre de Fass » qui, il est vrai, avait mis à contribution sa grande expérience grâce à un ... « sprint à reculons » pour arracher le nul. Un combat que le leader de Ndakaru garde toujours au travers de la gorge, comme seule « tâche » de sa riche carrière.

Le 26 juillet dernier, il a eu une opportunité de clore définitivement la « Page Fass » contre Gris Bordeaux, l’héritier désigné de Moustapha Guèye, sur le départ. Et pour Fass, c’était enfin l’occasion d’effacer de la mémoire de ses nombreux supporters, fans et sympathisants, les deux saisons calamiteuses qu’il a connues : en infligeant à Yékini la première défaite de sa carrière. Et les nostalgiques de sortir de leur album-souvenirs les images des chaudes empoignades Mbaye Guèye-Robert Diouf du temps de leur splendeur. A l’écurie Ndakaru, le défi était de taille : Amadou Katy Diop, membre de l’encadrement technique de Yékini, a combattu sous les couleurs de Fass avant d’en être un des entraîneurs qui ont hissé Moustapha Guèye au faîte de l’arène avec son fameux slogan : « j’attaque, je cogne et je gagne ! ». Suffisant donc pour fouetter l’orgueil d’Amadou Katy Diop, Mbaye Ciss et autres Youssou Diène qui n’ont jamais douté de la supériorité de leur poulain sur le Fassois. Pour eux, l’équation était de savoir quelle « clé magique » Yékini sortirait de son immense registre technique le jour J. Ils n’ont pas été déçus, même si la brièveté du combat (19 secondes) a quelque peu déteint sur le triomphe de leur protégé qui n’a pas eu besoin de forcer outre mesure son talent pour limiter les ambitions de son adversaire qui a subi le sort d’Icare...

En une seule sortie la saison passée (comme cela tend à devenir la norme pour lui), Yekini a donc conforté son statut de n°1 incontesté de l’arène. Il a frôlé « l’année blanche », et il a fallu fouiller pour lui trouver un adversaire. Car, malgré le battage médiatique qui avait précédé ce choc, Gris Bordeaux n’a pas été à la hauteur de l’évènement. Il avait voulu brûler les étapes. Il y a laissé ses illusions. Et Yekini de lancer, par la même occasion, un avertissement à tous ceux qui se dresseront sur sa route : il faudra se lever tôt pour le déboulonner. Près de 12 ans après ses débuts dans l’arène, il a entamé avec brio le 3ème volet du défi de taille qu’il s’est lancé : dicter sa loi à trois générations de lutteurs que sont ses « doyens », ses contemporains et la génération montante.

(à suivre)


 



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