L'athlétisme doit impérativement se réinventer pour attirer à nouveau la jeunesse et éviter de mourir, a estimé mercredi à Doha l'ancienne superstar américaine du 400 et 200 m, Michael Johnson.Celui qui a écrasé le tour et demi-tour de piste pendant les années 90, considéré comme un des plus grands athlètes de tous les temps, regrette le manque d'ingéniosité et d'initiatives de la Fédération internationale (IAAF) pour redonner de la vitalité à son sport.
"Pour être franc, sans les jeux Olympiques, l'athlétisme serait mort. Rayé de la surface de la terre", a-t-il déclaré sans détour lors des Doha Goals, un forum réunissant des centaines d'acteurs du sport mondial dans la capitale du Qatar. L'émergence du Jamaïcain Usain Bolt, devenue l'une des grandes figures charismatiques des stades en dominant le sprint, a relancé le sport ces dernières années. Mais Johnson juge l'IAAF trop passive, pour une discipline qui peine à rester sur les écrans de télévision.
"Vous ne pouvez rien dire contre Usain Bolt en athlétisme. Il est l'athlétisme, mais l'IAAF ne travaille pas avec lui pour promouvoir le sport", a-t-il regretté. "S'ils lui proposaient de travailler avec lui pour promouvoir l'athlétisme - et non promouvoir Usain Bolt - je suis sûr qu'il serait à fond pour". Un débat sur lequel Johnson a été rejoint par la Britannique Kelly Holmes, ex-double championne olympique du 1.500 et 800 mètres dames. "Nous devons changer le projet de l'athlétisme. C'est toujours la même chose", a-t-elle convenu.
"Il faut du glamour et du théâtre autour. Quand les jeux Olympiques sont terminés (...), l'athlétisme ne résonne pas dans l'oreille des jeunes". "A-t-on besoin du disque féminin ? Faut-il un 3.000 et un 5.000 steeplechase dans le même meeting ? Rien n'a changé dans ce sport", a insisté la spécialiste du demi-fond.
2 Commentaires
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En Décembre, 2013 (20:23 PM)Gold Shoes
En Décembre, 2013 (11:22 AM)Participer à la Discussion