Mondial : la FECAFOOT a dû «recourir à un prêt privé» pour désamorcer la grève de la sélection

C’est finalement lundi, à 5 heures du matin, que la sélection camerounaise de football a fini par s’envoler de Yaoundé, la capitale du pays pour le Brésil, après plus de 24 heures d’un mouvement d’humeur des joueurs qui refusaient d’embarquer pour exiger le paiement préalable de leurs primes de participation à la Coupe du monde, a constaté APA sur place.

Dans un communiqué publié peu avant le départ, le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Joseph Owona, indique que son organe «a dû recourir à un prêt privé afin de satisfaire une fois de plus les demandes des joueurs de l'équipe nationale, et de garantir la participation honorable et sereine des ‘Lions indomptables' à la Coupe du monde».

Selon lui, l'instance fédérale n'a pas encore perçu la prime de la fédération internationale de la discipline (FIFA) pour désintéresser les athlètes (5,8 millions FCFA par joueur), celle-ci (6% de la prime nette totale) ne devant lui être reversée que 3 mois après la fin du Mondial.

Réagissant à cette polémique, qui présente finalement les protestataires comme des antipatriotes, le capitaine de la sélection, Samuel Eto'o Fils, s'est lâché dimanche soir sur une chaîne de télévision privée locale, indiquant que ses coéquipiers et lui-même ne faisaient que revendiquer ce qui leur revient de droit, la FECAFOOT ayant déjà encaissé 4 milliards FCFA avant le Mondial.

«Il faut responsabiliser ceux qui dirigent l'équipe nationale», a-t-il martelé, précisant que les prestations des footballeurs permettaient à la fédération d'engranger «d'énormes sommes d'argent».