Le Maroc, vainqueur de l’édition 2018 du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), est parti pour dominer le football africain au cours des prochaines années, compte tenu de ses capacités organisationnelles et de ses moyens économiques, a analysé Moussa Ndaw, ancien attaquant du WAC de Casablanca.
"Les deux récentes victoires en Ligue africaine des champions et au CHAN viennent confirmer un bon travail à la base", a expliqué, dans un entretien exclusif avec l’APS, l’ancien attaquant international et membre du staff technique du WAC ces dernières années.
"Il y a un gros travail à la base au niveau des clubs et au niveau fédéral", a rappelé Ndaw, actuel chroniqueur sur la radio privée Mars, l’une des stations les plus écoutées de la capitale économique marocaine, Casablanca.
Moussa Ndaw cite le centre fédéral de Mamoura qui sort des pépites qui peuvent ensuite évoluer dans tous les grands clubs du pays à savoir le WAC, le Raja, le FUS et le FAR de Rabat pour ne citer que ces clubs.
"Ici, on ne voit pas comme au Sénégal des académies disposer des clubs évoluant dans l’élite", a tenu à préciser l’ancien international sénégalais.
Sur le plan local, les clubs sont très structurés autour de personnes nanties qui n’hésitent pas à sortir leurs chéquiers pouvant permettre aux joueurs de bien vivre.
"Ainsi des clubs marocains peuvent refuser certaines offres venues de l’étranger et retenir leurs joueurs jusqu’à une certaine période", a-t-il dit.
Moussa Ndaw donne l’exemple de Bencherki, l’attaquant du WAC et de la sélection locale qui a gagné la Ligue des champions pour son club et joué la coupe du monde des clubs et le CHAN avant de s’engager avec le club saoudien d’Al Hilal.
"Ce club a allongé des millions d’euros pour s’offrir ce joueur", a-t-il relevé, soulignant que le président de la Fédération marocaine de football, Fouzi Lekja est aussi celui du club de RS Berkane.
"Cet homme peut se permettre de refuser les offres sur son attaquant Ayoub El Kaabi qui a explosé sur la scène africaine pendant ce CHAN", a-t-il ajouté au sujet du meilleur buteur de la compétition avec 9 réalisations.
En plus de cette bonne organisation soutenue par des infrastructures modernes, les dirigeants marocains ont compris l’intérêt de s’engager dans les instances continentales.
En plus de Lekja, 3-ème vice-président de la CAF et président de la Commission des finances de l’instance continentale, beaucoup d’autres dirigeants sont installés dans les Commissions, a soutenu Ndaw.
"Avec tout ce pouvoir et les moyens, ils peuvent se permettre d’abriter les compétitions avec réussite comme ça a été le cas avec le CHAN", a-t-il indiqué.
"Si le Cameroun fait faux bond, le Maroc est prêt à assurer parce que tout est en place et je suis convaincu que le Royaume sera un excellent pays hôte de la Coupe du monde", a-t-il ajouté.
"En plus des infrastructures de dernière génération, c’est un pays passionné de football qui fera d’une coupe du monde une très grande fête et ensuite sa situation géographique est avantageuse pour tout le monde", a souligné l’ancien attaquant du WAC, meilleur buteur de l’histoire du club casablancais.
5 Commentaires
Senenmut
En Février, 2018 (21:46 PM)Roquin
En Février, 2018 (22:38 PM)Deug
En Février, 2018 (23:55 PM)Mensonge
En Février, 2018 (06:44 AM)Anonyme
En Février, 2018 (10:35 AM)Participer à la Discussion