L’international sénégalais, Ousmane Ndoye, vient de tourner le dos au club Al Shabab et ses millions, voire milliards, rien que pour l’équipe nationale. Et affirme : «On doit taire nos divergences, nous unir et préparer sérieusement le match contre la Tanzanie». Entretien…
Pouvez-vous revenir sur les raisons qui vous ont poussé à ne pas prendre part au match amical contre le Bénin ?
Je voulais bien prendre part à cette rencontre, mais c’est mon club Al Shabab, qui n’avait pas voulu me libérer, sous prétexte qu’on avait un match important. Les dirigeants disent que je viens jouer avec l’équipe nationale à des moments où le club a besoin de moi. Cela a commencé lors du match contre le Burkina Faso. Le prince avait catégoriquement refusé de me laisser partir. Il m’a même appelé pour me demander combien le Sénégal allait me donner comme prime de match. Je lui ai répondu 2 millions et il m’a proposé 10 000 dollars, environ 5 millions de francs Cfa. Ce que je n’ai pas accepté, parce que je ne viens pas en équipe nationale pour de l’argent. Je réponds à la sélection par amour pour le maillot national. Lequel, pour moi, prime sur tout. Le prince et les dirigeant n’ont pas vu les choses de cette façon, parce qu’ils m’ont dit que je devrais choisir entre l’équipe nationale et le club, en tenant compte des millions, voire des milliards, que je pouvais récolter. Et en toute responsabilité, j’ai choisi l’équipe nationale de mon pays. J’ai quitté ce club. J’ai craché sur des millions, voire des milliards, rien que pour l’équipe nationale. Je ne peux pas comprendre qu’un club me demande d’oublier ma sélection nationale. C’est inadmissible. C’est irrespectueux pour moi. Et, j’ai tenu à le leur faire savoir en tournant le dos à ce club et à ses milliards. Il me restait quatre mois de contrat.
Les cadres avaient boycotté le match contre le Bénin…
Non. D’ailleurs, je n’étais même pas au courant du boycott. J’étais juste confronté à la réticence des dirigeants de mon club et j’ai toujours informé le coach de l’équipe nationale. C’est après que je l’ai su, mais moi je ne veux même pas parler de ce problème qui concerne les dirigeants du football. Je pense que les joueurs qui ont boycotté ont leurs raisons.
Ne craignez-vous pas que tout ce bruit autour de l’équipe se répercute sur la prestation de l’équipe contre la Tanzanie ?
Il faut s’attendre à un match difficile contre la Tanzanie. Le Sénégal sera toujours attendu. C’est pourquoi nous devons taire nos divergences, nous unir et préparer sérieusement le match contre la Tanzanie. Nous devons gagner ce match à tout prix. Je ne peux pas me sélectionner moi-même. Mais je souhaite de tout cœur jouer ce match. Physiquement et mentalement, je suis prêt. Depuis que je suis venu en Arabie Saoudite, je n’ai jamais été remplaçant. Je fais de bons matchs, j’enchaîne les buts les passes décisives, j’ai été nommé meilleur joueur à plusieurs reprises. D’ailleurs, c’est ce qui explique que les dirigeants d’Al Shabab ne veulent pas que je rate des matchs. Mais ils sont mal tombés, je ne peux pas tourner le dos à la sélection nationale au profit d’un club. C’est pourquoi j’ai changé de club et l’objectif qu’on m’a fixé, c’est le maintien de l’équipe. Il ne me reste que quatre mois pour retourner au Portugal.
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