Comment jugez-vous cette 26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations ?
"Je crois qu’elle est dans la lignée des compétitions précédentes. En Afrique, les équipes nationales maîtrisent de mieux en mieux la compétition. Il y a moins de folklore, moins d’improvisation. Tout est désormais organisé, que ce soit en Afrique francophone ou anglophone. La compétition est chaque fois rehaussée par la présence de la présence de très grands joueurs, la plupart, évoluant dans les prestigieuses compétitions européennes. Il suffit de regarder la sélection ivorienne pour s’en apercevoir. Dans cette même sélection, on peut y trouver des joueurs de Chelsea, de Barcelone ou d’Arsenal. Cela montre, le niveau de compétition, - sans oublier évidemment le Cameroun qui reste une valeur sûre du football africain".
Que pensez-vous de l’organisation de cette CAN ?
"Je me méfie un peu de ce qui en est dit et de ce qui est écrit, car cela vient souvent de journaux et de journalistes occidentaux qui peuvent parfois généraliser des problèmes personnels. Je dirai simplement qu’il faut un peu d’indulgence, de compréhension, admettre que les choses ne peuvent pas - c’est vrai - être aussi huilées qu’elles pourraient l’être, ici, en Europe, reconnaître certains manques et insuffisances, donner les moyens de combler ces lacunes. Mais, il faut rester indulgent et ne pas être une sorte de procureur qui critique tout et a envie de tout jeter. L’organisation, certes aurait pu être meilleure que ce qu’elle a été au Ghana. Mais, elle n’est pas aussi dramatique que certains ont voulu la décrire".
Un mot sur le Sénégal...
"Je crois que le Sénégal a été, en tous cas pour beaucoup, la déception de cette CAN. Pour ce qui me concerne, je ne parlerai pas de déception, mais de confirmation d’une certaine intuition, du moins d’une certaine idée que je me faisais de la sélection qui, qu’on le veuille ou pas, a perdu un peu de son talent, un peu de son caractère. Beaucoup pensaient à la sélection de 2002, celle qui avait acquis sa notoriété en se qualifiant pour la finale de la CAN et qui s’était aussi hissée en quarts de finale de la phase finale de la Coupe du monde en Asie. Cette équipe n’existe plus aujourd’hui. Les joueurs ont vieilli ou n’évolue pas toujours titulaires dans leurs propres clubs. Personnellement, je ne croyais pas trop à une victoire finale des Lions. J’avais de toute façon émis un pronostic à double détente. Un qui émanait du cœur. Ce pronostic m’a mené à penser que le Sénégal irait loin dans la compétition. Mais le pronostic de raison m’a très rapidement conduit à mesurer ce premier pronostic d’un Sénégal triomphant. C’est vrai que l’élimination des Lions de la Teranga est décevante, mais espérons que le football sénégalais puisse revenir de cette déception".
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