Après les tags de menaces de mort affichés le week-end dernier sur les tribunes du stade des fonderies, c’est aujourd’hui l’affaire Doumia qui revient sur le devant du gazon.
Hier, malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, Madou Doumia était présent à Toul, où son équipe des U11 rencontrait celle de Toul-Ecrouves. Un match gagné. Un autre perdu.
Pas une journée, sans qu’il ne soit question du club de foot de Blénod-les-Pont-à-Mousson. Après les tags de menaces de mort affichés le week-end dernier sur les tribunes du stade des fonderies, c’est aujourd’hui l’affaire Doumia qui revient sur le devant du gazon.
Dans un courrier envoyé en recommandé, Madou Doumia, l’un des deux frères sénégalais s’est vu confirmer, vendredi, par la cour d’appel, la mesure d’expulsion prononcée à son égard. Une fin de non-recevoir qui fait suite à deux autres décisions, l’une prise par le préfet de Meurthe-et-Moselle, en décembre 2011 ; l’autre confirmée par le tribunal administratif en mai 2012.
« Madou s’attendait à cette décision qui ne découle que de la stricte application de la loi », explique l’un de ses amis, présent avec lui, hier à Toul, où se jouait une compétition de U11. Car Madou ne se cache plus. Au vu et au su de tout le monde, il poursuit sa mission d’entraînement au sein du club de Blénod. Son tort, à lui et à son frère Yacoumba ? Être arrivés en France clandestinement, il y a quatre ans, après avoir séjourné quelques mois en Italie. Un passeur, leur avait fait miroiter contre 3.000 euros, la possibilité de devenir des footballeurs professionnels.
La réalité en fut tout autre. Licenciés amateurs au CS Blénod, les deux jeunes de 23 et 22 ans alors, ont connu les hébergements précaires, et les recours à l’aide alimentaire. Tout s’est « corsé », lorsqu’ils ont tenté de régulariser leur situation en 2011. Sans contrat de travail, clair et net, leur demande de titre de séjour fut refusée. Et pire, a été assortie d’une obligation, de quitter le territoire.
S’en suivra alors, la médiatisation de leur affaire. Leur soutien par de nombreux édiles PS, PRG et MUP. La ligue des droits de l’homme, elle aussi est montée au créneau. De même que des anonymes qui lancent des pétitions, multiplient les cercles du silence…
« Pour Yacoumba, l’histoire s’est réglée », reprend leur ami. Il s’est marié et est parti au Luxembourg. Madou, emboîtera lui aussi, le pas de son frère. Trois ans déjà, qu’il aime une jeune fille du cru, à qui, il dira « Oui », le 5 juillet prochain. Un mariage qui devrait de fait régulariser sa situation. Si d’ici-là, son expulsion n’est pas mise à exécution.
Emmanuel VACCARO avec notre correspondant local de Blénod
13 Commentaires
Morkhaly
En Juin, 2013 (13:32 PM)Diop
En Juin, 2013 (14:16 PM)Mriass
En Juin, 2013 (14:26 PM)Maïmoune
En Juin, 2013 (15:23 PM)Mariez-vous
En Juin, 2013 (15:49 PM)Mariages Arrangés
En Juin, 2013 (16:24 PM)Arrêtons de s'inviter de force chez les européens et américains un peu de dignité way.
Sama
En Juin, 2013 (17:43 PM)Sister
En Juin, 2013 (18:36 PM)@maimouna
En Juin, 2013 (19:05 PM)Ils Sont Soussous
En Juin, 2013 (19:29 PM)Famille
En Juin, 2013 (19:34 PM)Pepe
En Juin, 2013 (20:23 PM)Boy
En Juin, 2013 (07:49 AM)Participer à la Discussion