Un plan ourdi par Bacar Dia a été concocté pour sauver son fauteuil ministériel, surtout après le match nul-défaite humiliant des Lions survenu face aux Scorpions, synonyme d’élimination. Aidé par certains membres du Cnf dont Baïdy Agne, vice-président chargé des infrastructures, qui a été le principal instigateur pour convaincre ses collègues de se débarrasser du coach Lamine Ndiaye, Bacar Dia, en troisième larron, pouvait dès lors dérouler son cinéma, en se donnant le beau rôle, à peu de frais. Comme quoi, la meilleure défense, c’est l’attaque.
Pour sauver sa tête, le ministre budoka est capable de déplacer des montagnes, sans pour autant bouger de sa place. Tellement, il a l’intelligence fertile. Seuls rescapés avec le Cnf à être sorti indemne (pour combien de temps encore), Bacar Dia a déroulé une stratégie machiavélique pour ne pas perdre son fromage. Il a d’abord commencé par manœuvrer en coulisses, pour le départ de Lamine Ndiaye, et son remplacement par Amara Traoré. Devant le niet catégorique du Cnf, le ministre des Sports se débine de manière spectaculaire. Avec l’élimination des Lions pour la prochaine Can et le mondial 2010, Bacar Dia veut rebondir, en concoctant une stratégie digne des propagandistes staliniens. Baïdy Agne, « l’ami et parent», est appelé à la rescousse, et mobilisé pour tenter de lui donner un coup de main. Le scénario mis en place, le président du Conseil national du patronat (Cnp) par ailleurs membre actif au niveau du Cnf, est chargé de convaincre ses collègues de la nécessité de se débarrasser de Lamine Ndiaye au plus vite, pour calmer la furie des supporters, qui avaient mis Dakar et ses environs à feu et à sang. Ce dernier n’eut aucune peine à être suivi dans sa plaidoirie. Alors, Bacar Dia sort le grand jeu, en déclarant qu’il n’allait pas entériner la décision de limogeage de l’ex-coach des Lions, d’autant plus que son contrat expire dans une quinzaine de jours, évitant de ce fait à l’Etat du Sénégal des poursuites judiciaires que le mis en cause pourrait tenter. En faisant des sorties au niveau du siège de la Fsf et au stade Léopold Sédar Senghor, Bacar Dia contre-attaque, pour se faire oublier. Alors qu’il est comptable, au même titre que le Cnf et le sélectionneur national. L’élimination des Lions de la route de la Coupe du monde de 2006, avait coûté son moelleux fauteuil à Youssoupha Ndiaye, à l’époque ministre des Sports, et Issa Mbaye Samb, lors de la débâcle du Ghana. Bacar Dia veut coûte que coûte éviter de subir le même sort. Ainsi, a-t-il fait sienne la stratégie favorite de… Wade ! Ne pas subir les événements. En faisant montre d’un activisme débordant, pour faire oublier ses manquements et faiblesses. La meilleure défense ? L’attaque ! Réussira-t-il dans son entreprise cousue de fil blanc ? Rien n’est moins sûr. Car, Wade est un vieux cheval de retour. Et Bacar vient de le priver, pour longtemps, de ces « doxantu » dont il raffolait tant, lors des retentissantes victoires de ses Lions chéris, en 2002. Ce, malgré les sommes folles dépensées par le contribuable pour leur offrir un train de vie princier. Résultat des courses. Le parcours le plus minable, le spectacle le plus pitoyable de l’histoire, pourtant, mouvementée des Lions. Ça ne s’oublie pas facilement…
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