Samedi, beaucoup de Dakarois étaient prêts à travailler et aller à leur bureau pour ne pas rater la finale de la Ligue européenne des champions entre le Barça et Manchester United.
Craignant une coupure de courant, ils ont pensé qu’au bureau, il y a la possibilité de se brancher sur le groupe électrogène et de ne rater aucune miette de cette finale gagnée par la meilleure équipe du monde, 3-1.
Pour tous ceux n’ayant pas pu regarder la finale en direct, il y a eu de larges extraits qui passent sur les nombreuses chaînes de télévision.
Mais enfin, que faut-il retenir de cette finale et plus précisément quelles leçons le football sénégalais doit-il tirer de ce triomphe de ce club, le FC Barcelone qui est aussi une vision du football mais un modèle de vie.
On peut tout juste dire qu’on est encore loin de cet état de grâce dans notre pays. Mais en regardant de très près, on peut affirmer sans forfanterie que c’est possible si on accepte de travailler.
Si on met fin aux ‘’liddjenti’’ et qu’on mette en avant ‘’le ligguey’’ dans toutes les activités de la vie en général et en football en particulier, rien n’est impossible.
Parce que tout tourne autour de cette conception entre la volonté de passer par des raccourcis pour atteindre des objectifs et la nécessité de prendre le taureau par les cornes et d’accepter de travailler à moyen et long terme pour récolter les fruits de son labeur dans un futur pas très lointain.
L’exemple par les Espagnols Xavi, Iniesta, Pedro, anciens pensionnaire de la Masia mais aussi le seul Africain de cette équipe le Malien, Seydou Keïta.
Quand on se rappelle que Seydou Blé a été un pensionnaire du Centre Salif Keïta (CSK) de Bamako, on peut avoir de l’espoir et encourager les promoteurs des centres de formation comme Diambars à aller de l’avant.
Par ailleurs, on peut avancer que rien ne sert d’aller chercher des gaillards de 20 ans à qui on délivre des pièces d’état civil de mômes âgés de 15 ans.
Le FC Barcelone qui a de grandes tailles, sait bien les utiliser et que mêmes les petites tailles ‘’les tungunés’’ comme Messi ont leur place dans le football mondial et samedi le double Ballon d’or a survolé la rencontre. On se demande comment le 3-ème sacre pourrait lui échapper.
Mieux encore par leur attitude, politesse, élégance avec l’acte posé par Carles Puyol qui s’est débarrassé de son brassard pour le porter au bras d’Abidal qu’on croyait perdu pour le football après la découverte de sa tumeur au foie quelques semaines plus tôt, afin que ce dernier puisse brandir le trophée et laisser un message : dans la vie, il faut toujours se battre.
Par ailleurs, par ces gestes, les Catalans ont démontré que l’enjeu ne doit jamais dépasser le football.
Par leur attitude sur le terrain et en dehors, les joueurs du Barça des stars mondiales ont démontré encore une fois que seuls les tonneaux vides font du bruit.
Malgré leur talent et leurs comptes en banques bien fournis, ils restent toujours à l’écart des faits divers pour ne s’occuper que de leur football.
Une leçon pour nos stars sportives locales qui oublient souvent qu’ils sont de simples mortels et on n’oubliera pas l’autre leçon de vie, accepter de porter sur son maillot le nom de l’UNICEF et surtout verser deux millions d’euros annuellement à l’organisation onusienne pour qu’elle puisse continuer à venir en aide aux enfants notamment les plus démunis.
Qui disait que Dieu est juste. En tout cas, on ne peut pas travailler plus que les autres et être généreux et ne pas être récompensé par le Bon Dieu.
5 Commentaires
Boolbi
En Mai, 2011 (23:11 PM)Undefined
En Mai, 2011 (04:17 AM)Bouldofff
En Mai, 2011 (10:24 AM)Timso
En Mai, 2011 (12:36 PM)Ousmane Barry
En Mai, 2011 (20:11 PM)Participer à la Discussion