
Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), créé en 2008 sous l’impulsion d’Issa Hayatou, traverse une période de turbulences sans précédent. Initialement prévue du 1?? au 28 février 2025, la 8ème édition du tournoi a été reportée au mois d’août, un report qui a suscité de nombreuses interrogations sur la pertinence et l’avenir de cette compétition.
Un contexte difficile
Avant même ce report, les éliminatoires du CHAN avaient déjà révélé des signaux alarmants. Plusieurs pays, notamment du Maghreb, ont préféré se retirer pour se concentrer sur leurs compétitions locales ou les tournois interclubs de la Confédération Africaine de Football (CAF). L’Algérie, pourtant organisatrice de la dernière édition, la Tunisie et la Libye, ont ainsi tourné le dos au tournoi, préférant privilégier leurs priorités nationales.
Plus étonnant encore, l’Afrique du Sud, pays du président actuel de la CAF, a récemment menacé de renoncer à cette 8ème édition, renforçant ainsi les doutes sur l’attractivité du CHAN.
Une organisation sous tension
Malgré ces défections, la CAF a procédé au tirage au sort de cette édition, qui doit se dérouler conjointement au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Cependant, ces efforts organisationnels ne suffisent pas à dissiper les interrogations croissantes quant à la pertinence d’une compétition qui semble perdre peu à peu sa valeur.
Le CHAN, réservé aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux, devait initialement être un tremplin pour les talents locaux. Cependant, plusieurs facteurs compromettent son avenir :
Le manque de considération des grandes nations du football africain : Les désistements de poids lourds comme l’Algérie et la Tunisie révèlent une priorité accordée aux compétitions de clubs ou internationales plus prestigieuses.
Un calendrier surchargé : Les équipes nationales et les clubs sont déjà confrontés à des plannings très serrés, rendant difficile la mobilisation pour le CHAN.
Une faible attractivité commerciale : Contrairement à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le CHAN attire moins.
Quels leviers pour sauver le CHAN ?
Face à ces défis, des solutions audacieuses doivent être envisagées. Pour beaucoup d’observateurs du football africain, le format et le calendrier doivent être revu et l’aligner avec d’autres compétitions majeures pourrait augmenter la participation des équipes. Autre problème évoqué est le choix des pays organisateurs. Pour cette 8ème édition le choix porté sur trois pays le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie pose problème. En effet, la compréhension de la CAF ces trois pays ont acquis beaucoup de retard sur la réception des infrastructures.
Le CHAN, à l’origine symbole de la mise en avant des talents locaux, risque de disparaître s’il ne parvient pas à se réinventer. La prochaine édition, prévue en août 2025, représentera sans doute un test décisif pour sa survie. L’enjeu pour la CAF est clair : redonner à cette compétition ses lettres de noblesse ou l’abandonner au profit d’initiatives plus porteuses.
2 Commentaires
Défenseur
En Janvier, 2025 (18:53 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (22:08 PM)Participer à la Discussion